Dossier : Cuir chevelu
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La folliculite décalvante (FD) est une maladie chronique rare du cuir chevelu qui concerne toujours des adultes et 4 fois plus souvent des hommes. La très grande majorité des patients n’a pas de déficit du système immunitaire adaptatif ni d’anomalie génétique connue. Le diagnostic est clinique dans la forme typique.
Le diagnostic différentiel doit systématiquement faire discuter les autres causes d’alopécie cicatricielle inflammatoire : lupus érythémateux cutané, lichen plan pilaire et teigne de l’adulte.
La cause de la FD est inconnue. Un staphylocoque doré (SD), en général sensible à la plupart des antibiotiques antistaphylococciques, est trouvé dans 80 % des cas en peau atteinte. Sa responsabilité est discutée.
Le traitement repose sur des antibiotiques topiques et/ou généraux ciblant le SD, utilisés de manière séquentielle. Leur efficacité est fréquente mais toujours transitoire, avec des périodes de rémission plus ou moins longues.

Dossier : Cuir chevelu
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L’alopécie frontale fibrosante (AFF) a été décrite en 1994. Elle est caractérisée par une alopécie cicatricielle en bande touchant la zone antérieure du cuir chevelu. Une alopécie des sourcils est fréquemment associée ainsi que des atteintes axillaires, pubiennes, des duvets du visage et des poils du corps. L’AFF est une forme topographique de lichen plan pilaire (LPP). L’histologie met en évidence un infiltrat lymphocytaire autour de l’isthme et de l’infundibulum associé à une diminution du nombre de follicules remplacés par des tractus fibreux.
L’AFF atteint des femmes après la ménopause, mais des cas chez l’homme et chez la femme jeune sont décrits. L’incidence de l’AFF augmente. La physiopathologie est inconnue. Son évolution se fait vers une stabilisation spontanée sur plusieurs années. Aucun traitement n’a fait la preuve formelle d’une efficacité durable, mais les corticoïdes locaux topiques ou intradermiques, ainsi que les cyclines et les inhibiteurs de 5-alpha-réductase per os semblent ralentir le processus.

Revues générales
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Un exanthème fébrile est un motif fréquent de consultation en dermatologie pédiatrique, les véritables urgences dermatologiques sont cependant rares.
L’exanthème fébrile stéréotypé et reconnaissable et les autres syndromes éruptifs stéréotypés dermato-logiques doivent être reconnus par le clinicien, afin d’éviter des investigations ou une hospitalisation le plus souvent inutiles.
Les éruptions médicamenteuses peuvent réaliser tous les types d’éruption et doivent conduire à une enquête étiologique très soigneuse.
Un purpura en nappe rapidement extensif est d’une extrême gravité (purpura fulminans). Il impose un transfert médicalisé en réanimation.
Les maladies de système doivent être connues, car elles peuvent mettre en jeu le pronostic vital et prennent parfois le masque d’une maladie infectieuse.

Revues générales
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Le mélanome cutané est une tumeur de bon pronostic au stade précoce, mais à risque de récidive, voire de décès, aux stades avancés. La chirurgie a une place centrale dans le traitement des formes localisées et garde des indications en cas de maladie régionale, voire métastatique. Cet article fait la synthèse des recommandations publiées pour la chirurgie du mélanome, dans ses indications formelles, telles les marges d’exérèses selon l’indice de Breslow, ou dans ses indications plus débattues, telles la procédure du ganglion sentinelle ou la chirurgie micrographique.

Revues générales
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L’hémangiome infantile (HI) est une tumeur vasculaire bénigne auto-involutive mais qui peut, dans certaines topographies, menacer le pronostic vital, fonctionnel ou esthétique à long terme. Le propranolol est maintenant le traitement de première intention de ces HI – dont les complications à plus ou moins long terme ont été considérablement réduites – avec parallèlement une tolérance très bonne.
Si la décision du traitement et l’introduction du propranolol doivent être confiées au médecin hospitalier, les pédiatres et médecins de ville participent au suivi régulier de l’efficacité et de la tolérance du traitement.

Revues générales
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Cet article, basé sur une FMC des JDP 2014, reprend un certain nombre de vraies/fausses idées en allergologie. Si la lessive ne doit toujours pas être suspect numéro un devant toute éruption prurigineuse, l’épidémie d’allergie à la méthylisothiazolinone dans les cosmétiques s’accompagne d’eczémas aigus aéroportés, déclenchés par la présence de ce même type de conservateur dans les peintures à l’eau.
Dans le domaine alimentaire, une allergie particulière à un sucre, α-gal, peut expliquer des urticaires aiguës ou anaphylaxie plusieurs heures après consommation de viande de mammifère, la sensibilisation des patients se faisant après morsure de tiques. Les hydrolysats de protéine de blé contenus dans des cosmétiques peuvent rarement être responsables de sensibilisation par voie percutanée ou muqueuse, et secondairement conduire à des manifestations allergiques à l’ingestion, voire des manifestations d’anaphylaxie alimentaire d’effort.
Pour finir, n’oublions pas que les injections de produits de contraste iodés peuvent être responsables de toxidermies. L’eau douce ou de mer, le froid peuvent déclencher des urticaires, mais cela ne repose pas sur un mécanisme allergique ; de rares cas d’eczéma allergiques aux produits ajoutés dans les piscines sont rapportés.

Dossier : HPV
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Le gynécologue peut se trouver confronté aux HPV devant différentes situations cliniques : devant la découverte de lésions cliniques vulvopérinéales, devant une cytologie atypique, voire devant un test virologique HPV positif ou, au contraire, devant des symptômes cliniques.
En présence de lésions vulvaires, il est souhaitable d’envisager un bilan gynécologique, dont la colposcopie est la pierre angulaire.
Le dépistage cytologique connaît des limites. Il est en effet possible, notamment chez les femmes de moins de 40 ans, de voir se développer des cancers invasifs, alors même qu’elles sont soumises à un dépistage cytologique régulier. Le test HPV, proposé dans certains pays européens en dépistage primaire seul, est beaucoup moins opérateur-dépendant et donc plus facile à réaliser par des opérateurs moins entraînés. Il est également possible de proposer des autotests réalisés par les patientes elles-mêmes.
Enfin, il convient d’insister sur la place de la vaccination HPV, qui pourra demain réduire de façon considérable l’ensemble des affections causées par les virus HPV.

Dossier : HPV
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La dernière classification de l’International Society for the Study of Vulvovaginal Disease (ISSVD) date de 2004 et ne parle de VIN (vulvar intraepithelial neoplasia) qu’en cas de dysplasie sévère [1]. On distingue les dysplasies d’origine virale (human papilloma virus [HPV]) – que l’on nomme VIN classiques et qui sont les plus fréquentes – et celles d’origine non virale, dites “différenciées”, essentiellement développées sur lichen scléreux.
L’examen vulvaire devrait idéalement se faire sous colposcopie et toute lésion atypique justifie une biopsie. En cas de lésion d’origine virale, il faut systématiquement penser à explorer le col et le vagin sous colposcopie, ainsi que l’anus. L’évolution vers un cancer de type carcinome épidermoïde n’est pas fréquente, mais cette possibilité justifie des biopsies, une surveillance et un traitement adapté. Le traitement repose sur trois options qui sont : le laser en cas de lésion non suspecte confirmée à la biopsie, la chirurgie en cas de lésion suspecte à la biopsie ou cliniquement, l’imiquimod pour les lésions non suspectes d’origine virale.

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