L’année thérapeutique 2023

L’année thérapeutique 2023
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L’hidradénite suppurée (HS) reste la dermatose inflammatoire responsable du plus lourd fardeau chez nos patients. Et pourtant, les avancées thérapeutiques sont plus lentes que pour les autres dermatoses inflammatoires, que ce soit pour le psoriasis, la dermatite atopique (DA) ou l’urticaire chronique. Sans doute ce constat est-il lié à la physiopathologie bien plus complexe de cette maladie. Difficile d’isoler ici une cytokine prédominante comme dans le psoriasis, une cible auto-immune bien identifiée comme les IgE dans l’urticaire. Néanmoins, l’arsenal thérapeutique s’élargit lentement, les essais cliniques ciblant d’autres molécules que les cytokines se multiplient, et les espoirs sont réels, avec bien sûr d’abord l’arrivée prochaine des JAK inhibiteurs. Dans un premier temps, le sécukinumab, anti-IL17, sera disponible sous peu comme alternative à l’adalimumab (AMM obtenue, en attente du remboursement).

L’année thérapeutique 2023
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Les patients atteints de DA présentent une propension accrue au développement d’autres maladies allergiques, dans le cadre de la marche atopique. La séquence classique observée dans la marche atopique atteint, dans un premier temps, la peau sous forme d’une DA, suivi de l’atteinte du tractus gastro-intestinal sous la forme d’une allergie alimentaire, et peut ensuite progresser vers les voies respiratoires supérieures et inférieures avec rhinite allergique et asthme. Le risque de marche atopique est plus élevé chez les enfants qui produisent des IgE en réponse à des stimuli environnementaux, que chez ceux qui n’en produisent pas.