Dossier : Pathologies d’importation

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Les voyages internationaux sont en augmentation en 2022, sans retrouver les niveaux de la période précédant la pandémie de Covid-19. Cette pathologie a déstabilisé les systèmes sanitaires, permettant une recrudescence des cas de paludisme et de fièvre jaune en Afrique subsaharienne.
La consultation pré-voyage devra s’attacher à véhiculer les messages de prévention antivectorielle et à mettre à jour les calendriers vaccinaux, y compris lors des voyages en Europe. Une attention particulière devra être portée aux maladies à transmission sexuelle, notamment le VIH en proposant la PrEP si nécessaire et, plus récemment, le virus Monkeypox circulant de manière inédite dans la communauté homosexuelle.

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Les infections sexuellement transmissibles (IST) concernent plusieurs millions de personnes et doivent être recherchées chez les patients revenant de voyage. Parmi les IST les plus fréquentes, on note la syphilis, les infections à Neisseria gonorrhoeae, Chlamydia trachomatis, Trichomonas vaginalis ou encore l’HPV. Le bilan de dépistage doit être adapté au patient et à ses pratiques sexuelles notamment. Ces infections sont souvent asymptomatiques, mais avec des conséquences parfois importantes en l’absence de traitement.

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L’Amazonie est une région du monde qui se caractérise par son climat équatorial, chaud et humide. En plus des maladies ubiquitaires, on observe la présence de risques infectieux spécifiques, notamment dermatologiques ou associés à des manifestations cutanées. On retient en particulier les infections par les arboviroses, les infections par des mycobactéries atypiques comme la lèpre ou l’ulcère de Buruli, les infections parasitaires comme la leishmaniose du Nouveau Monde et les infections mycologiques rares comme la paracoccidioïdomycose, la lobomycose, la chromomycose et l’histoplasmose.

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Les arboviroses correspondent à un groupe d’infections virales transmises par des arthropodes dont les manifestations cliniques sont variées : patient asymptomatique, syndrome polyalgique fébrile, fièvre hémorragique ou encore méningoencéphalite. L’éruption cutanée et le prurit sont fréquents, bien que non spécifiques.
Les principales arboviroses sont la dengue, le chikungunya et le virus Zika. Le changement climatique modifie l’étendue de ces pathologies sur des territoires où elles étaient jusqu’alors inhabituelles, comme en France métropolitaine.

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La démarche diagnostique face à des manifestations cutanéomuqueuses survenant chez un malade vivant en France métropolitaine, de retour et/ou originaire d’un pays tropical est complexe, d’une part car elles peuvent révéler une infection exotique potentiellement épidémique comme en témoigne l’actualité de la “variole du singe”, d’autre part car les modes d’expression sont variés, et enfin car les étiologies sont nombreuses.
Il s’agit soit de pathologies contractées au cours d’un séjour touristique ou professionnel, soit de maladies que le migrant développait déjà dans son lieu d’origine mais dont la découverte s’est faite en France. Il s’agit alors souvent de malades à peau génétiquement pigmentée (peau dite noire), la plupart sont français venus des départements et territoires d’outre-mer. En France, les migrants ou leurs descendants sont issus principalement du continent africain.

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La dermatologie tropicale englobe les affections sévissant préférentiellement dans la zone intertropicale, qui sont le plus souvent d’origine infectieuse. En fait, les dermatoses “tropicales” sont globalement bien moins fréquentes que les dermatoses cosmopolites (eczéma, impétigo, gale, dermatophytoses, varicelle…), que le séjour dans des situations de chaleur, d’humidité ou de promiscuité rend d’autant plus prévalentes et sévères.