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Dossier : Dermatologie buccale
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La cavité buccale est la muqueuse la plus fréquemment atteinte au cours des maladies bulleuses. Son atteinte est souvent inaugurale, pouvant donc précéder non seulement l’atteinte des autres muqueuses mais aussi celle de la peau en cas de maladie bulleuse cutanéomuqueuse. L’atteinte de la cavité buccale peut parfois être isolée.
Les maladies bulleuses sont le plus souvent acquises, qu’elles soient auto-immunes (pemphigus vulgaire ou pemphigoïde des muqueuses), inflammatoires (érythème polymorphe) ou médicamenteuses (toxidermies, le plus souvent nécrolyse épidermique toxique) et plus rarement génétiques.
L’analyse des lésions buccales, l’interrogatoire, l’examen de l’ensemble du tégument permettent d’orienter le diagnostic, le plus souvent confirmé par des biopsies (histologie standard + immunofluorescence directe). Dans l’attente des résultats ou de la mise en route si nécessaire d’un traitement général, des soins locaux bien conduits apportent une amélioration des lésions et une diminution de la douleur, permettant une meilleure hygiène bucco-dentaire et l’alimentation.

Dossier : Dermatologie buccale
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Les aphtes sont des ulcérations muqueuses, douloureuses, généralement observées dans la bouche, plus rarement dans la région génitale. Elles apparaissent soit isolées et ponctuelles, soit multiples et récidivantes définissant, dans ce dernier cas, l’aphtose.
Le diagnostic est basé sur l’anamnèse et l’examen clinique. Il faut différencier l’aphte des autres ulcérations buccales : infectieuses, médicamenteuses, tumorales (dont le carcinome épidermoïde), auto-immunitaires, traumatiques. De plus, en bouche, une bulle (ou des vésicules) donne rapidement une ulcération (ou des érosions). L’aphtose peut être secondaire à des affections gastro-intestinales (maladie cœliaque, recto-colite ulcéro-hémorragique et maladie de Crohn), des déficiences nutritionnelles (fer, folates, vitamines, zinc…), des médicaments, des désordres immunitaires (infection par le virus de l’immunodéficience acquise, neutropénies). La maladie de Behçet est responsable d’une aphtose souvent bipolaire.
Le traitement des aphtes est symptomatique. Les traitements locaux (anesthésiques, corticoïdes locaux et sucralfate) sont utilisés en première intention. En cas d’aphtose, un traitement systémique (colchicine ou vitamine B12) est associé aux traitements locaux. Le thalidomide, de grande efficacité, est réservé à l’aphtose sévère en raison de ses effets secondaires.

Dossier : Pathologies ano-génitales tumorales
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En pathologie tumorale ano-génitale, de nombreux types de lésions tumorales ont été décrits mais c’est la pathologie tumorale carcinomateuse qui est majoritaire. Celle-ci est fortement liée aux infections HPV et à certaines pathologies chroniques touchant de manière plus spécifique les muqueuses (comme le lichen scléreux). Elle est suivie par les lésions mélanocytaires.
Dans cette localisation, la prise en charge chirurgicale est souvent délicate et parfois délabrante à des stades avancés. L’histologiste doit donc, en lien avec le clinicien, permettre le diagnostic précoce des lésions précancéreuses (néoplasies intraépithéliales, hyperplasie verruqueuse et lésions inflammatoires chroniques telles que le lichen scléreux) et/ou cancéreuses invasives débutantes. Une collaboration avec le clinicien et une confrontation anatomoclinique sont en ce sens essentielles.

Dossier : Pathologies ano-génitales tumorales
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Les lésions précancéreuses de la région ano-génitale sont essentiellement représentées par les néoplasies intraépithéliales (NIE) qui, contrairement aux NIE de l’appareil génital féminin interne (vagin, col) et du canal anal, ne relèvent pas seulement des infections à HPV (Human papillomavirus) oncogènes, mais aussi de dermatoses d’évolution chronique représentées essentiellement par le lichen scléreux.
Les mélanomes génitaux sont de mauvais pronostic du fait d’un diagnostic tardif.
La maladie de Paget extra-mammaire atteint préférentiellement la zone ano-génitale et justifie une prise en charge durant toute la vie des patientes du fait des récidives très fréquentes malgré des traitements bien conduits.

Dossier : Pathologies ano-génitales tumorales
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L’ensemble des tumeurs bénignes cutanées peuvent être retrouvées avec une fréquence variable en zone ano-génitale. Certaines sont plus fréquemment observées : elles peuvent être épithéliales (condylomes ++) ou conjonctives, ou correspondre à des pseudo-tumeurs ano-génitales communes, notamment granulomateuses (localisation de maladie de Crohn), ou à des kystes (kératinisants, dermoïdes ou glandulaires).
Il existe également des tumeurs bénignes spécifiques de la vulve, de l’appareil génital masculin et de l’anus de nature variable.

Dossier : Hépatite C
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Le traitement de l’hépatite C avec les nouveaux agents antiviraux à action directe (AAD) permet maintenant la guérison dans 95 % des cas quel que soit le génotype. Cette avancée thérapeutique majeure permet une amélioration significative de la survie et la diminution des complications hépatiques en comparaison aux patients non guéris. Néanmoins, même significativement diminué, le risque de complications hépatiques persiste, notamment le risque de survenue d’un carcinome hépatocellulaire (CHC). La prise en charge du patient guéri va donc dépendre du stade de la fibrose hépatique et en particulier du fait qu’il existe ou non une cirrhose.
Il est par ailleurs primordial d’identifier les facteurs susceptibles de faire progresser la fibrose hépatique malgré la guérison virologique : ainsi, la consommation d’alcool, l’existence d’un diabète ou d’un surpoids dans le cadre d’un syndrome métabolique sont clairement des facteurs aggravant la fibrose. Leur contrôle est donc primordial dans le suivi du patient.

Dossier : Hépatite C
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L’hépatite virale C est une pathologie fréquente et potentiellement grave. 20 % des sujets atteints peuvent développer une cirrhose avec complications.
Le traitement antiviral de l’hépatite C, auparavant basé sur l’interféron, a été largement amélioré par l’utilisation d’antiviraux directs utilisés uniquement par voie orale. Ces molécules permettent une guérison de l’hépatite C dans plus de 90 % des cas avec un traitement d’une durée de 8 à 12 semaines. Alors que les effets secondaires des traitements précédents pouvaient être majeurs et limitaient leur utilisation, ces nouveaux traitements sont particulièrement bien tolérés. La grande majorité des patients peuvent dès à présent bénéficier de ces traitements quel que soit leur stade de fibrose.
Une éradication de l’hépatite C peut donc être envisagée dans les années à venir si l’accent est mis sur le dépistage des patients porteurs du VHC et qui l’ignorent.

Dossier : Hépatite C
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Chez les patients ayant une infection chronique par le virus de l’hépatite C (VHC), la fibrose hépatique est un facteur pronostique majeur de l’évolution. Depuis 2015, grâce à l’association d’antiviraux directs de deuxième génération, l’éradication du VHC après traitement est désormais la règle. Après éradication virale au stade de cirrhose, bien que nettement diminué, le risque de carcinome hépatocellulaire persiste et représente l’enjeu essentiel de la surveillance.
Dans l’hépatite C chronique, plusieurs tests sanguins (FibroTest, FibroMètre, Hépascore) et la mesure de l’élasticité du foie (FibroScan) ont été validés en 2008 par la Haute Autorité de Santé (HAS) pour estimer le degré de fibrose et la présence d’une cirrhose avant traitement. Toutefois, à l’heure actuelle, il n’est pas possible d’évaluer la régression de la cirrhose ou de la fibrose et de prédire le risque résiduel de carcinome hépatocellulaire après guérison virologique par un test non invasif de fibrose réalisé après le traitement antiviral. Une surveillance de la fibrose par les tests non invasifs est néanmoins nécessaire chez les patients ayant des facteurs associés de progression de la fibrose, tels qu’un alcoolisme ou un syndrome métabolique.

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