Tumeurs bénignes ano-génitales (mélaniques exclues)

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Les tumeurs bénignes ano-génitales ont des origines multiples en relation avec l’anatomie de la région. Leur diagnostic peut être suspecté cliniquement mais nécessite habituellement une confirmation histologique justifiant une collaboration anatomoclinique rapprochée.

Localisations ano-génitales des tumeurs cutanées communes

1. Tumeurs épithéliales

>>> Les proliférations épithéliales bénignes ano-génitales les plus fréquentes résultent d’une hyperplasie du revêtement malpighien de surface et sont liées à l’infection à papillomavirus (HPV non oncogènes le plus souvent 6 et 11). Elles peuvent être uniques ou multiples, cutanées et/ou muqueuses, correspondant à des condylomes qui peuvent être à surface dentelée (crêtes de coq, d’aspect papillomateux) ou bien plans ou papuleux, parfois pigmentés, pouvant prendre parfois l’aspect clinique et histologique d’une kératose séborrhéique.

Histologiquement, on observe une prolifération plus ou moins marquée de l’épithélium malpighien faite de kératinocytes sans atypie, avec parakératose focale et présence de signes d’infection HPV en surface : koïlocytes, apoptose, binucléation. Leur découverte invite à rechercher d’autres sites de l’infection HPV (col utérin, vagin, urètre, lésions anales et/ou intracanalaires, voire atteinte unguéale ou orale) chez le (ou la) patient(e) et le (ou la) partenaire et à effectuer un bilan d’infection sexuellement transmissible (IST).

Le condylome géant, ou tumeur de Buschke-Lowenstein, prédomine chez l’homme mais peut être observé au niveau vulvaire et anal ; il est très récidivant et susceptible d’envahir la région en profondeur, voire de se transformer en carcinome[...]

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À propos de l’auteur

Pathologiste-Dermatologue, Hôpital Saint-Louis, PARIS.