Revue de presse
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Plusieurs cytokines sont impliquées dans la physiopathologie du psoriasis et de la dermatite atopique (IL17, IL23, TNFα, IL4). Les Janus kinases (JAK) sont nécessaires au fonctionnement des récepteurs cellulaires à ces cytokines, et donc à leur action. Les familles de JAK sont au nombre de 4 (JAK1, JAK2, JAK3, TYK2). L’inhibition des JAK représente par conséquent une approche thérapeutique potentielle dans les pathologies inflammatoires cutanées. Les anti-JAK (JAKi) sont actuellement utilisés en rhumatologie dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et du rhumatisme psoriasique. À la différence des biologiques, les JAKi peuvent être utilisés per os et en topique, et sont donc potentiellement très intéressants en dermatologie. Ces molécules sont en cours de développement (études de phase II et III) dans des pathologies cutanées. Les auteurs font le point complet des données actuellement disponibles dans la littérature.

Congrès
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C’est dans le cadre des dernières Journées Dermatologiques de Paris que les laboratoires Lilly ont organisé un symposium consacré aux différentes facettes de la maladie psoriasique. Placé sous la présidence du Pr Carle Paul, ce symposium a réuni le Pr Thierry Passeron (dermatologue), le Pr Pascal Richette (rhumatologue) et le Dr Philippe Nuss (psychiatre). Nous rapportons ici les points forts de leurs présentations.
De nombreux patients psoriasiques sont alexithymiques, c’est-à-dire qu’ils ont du mal à exprimer leurs émotions, bien que le retentissement de leur maladie soit énorme. Dans une étude récente, la moitié des patients psoriasiques rapportaient par exemple éviter le toucher, ce qui était corrélé à la sévérité de la maladie, au retentissement sur la qualité de vie et à la dépression [1]. La verbalisation du vécu des patients se fait sous différentes expressions : humiliation, stigmatisation, isolement social et affectif, perte de l’estime de soi, constante bataille entre le patient et sa peau pour ne pas montrer qu’il est malade.

Étude clinique
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Le mélasma est un trouble pigmentaire fréquent, résultant d’une augmentation de la mélanogenèse par les mélanocytes dans l’épiderme et/ou le derme. Il se caractérise cliniquement par des macules symétriques de couleur brun clair ou foncé du visage. C’est une dermatose bénigne mais qui impacte la qualité de vie et dont la prise en charge thérapeutique reste difficile.

Peau et médecine légale
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Il s’agit d’une patiente de phototype V, âgée de 60 ans, qui consulte le dermatologue pour une lésion longitudinale déprimée grisâtre de l’ongle de l’index droit dessinant une cannelure. Ces signes ont précédé de 5 mois la consultation. Le dermatologue prescrit une radio osseuse et une échographie de l’index droit mais l’ordonnance est perdue et la patiente ne reconsulte qu’un an plus tard. La radio effectuée est normale et l’échographie du doigt montre une épaisseur inhomogène des tissus mous du lit de l’ongle. Le dermatologue évoque la possibilité d’une biopsie mais celle-ci n’est finalement pas réalisée.

Revues générales
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La mélanonychie est un motif classique de consultation en pathologie unguéale de l’enfant. Un interrogatoire approfondi, un examen clinique cutanéomuqueux exhaustif et une analyse dermoscopique fine permettent souvent d’éliminer les fausses mélanonychies. Il s’agit habituellement d’un lentigo ou d’un nævus jonctionnel bénin matriciel. La mélanonychie révélatrice d’un mélanome in situ est exceptionnelle chez l’enfant.
Chez l’enfant, les caractéristiques cliniques des mélanonychies sont habituellement différentes de celles des adultes. Les critères habituellement inquiétants chez l’adulte sont classiques chez l’enfant et n’ont pas de signification péjorative.
La prise en charge n’est pas standardisée et dépend de plusieurs éléments, le choix entre une surveillance régulière ou l’exérèse de toute la lésion pigmentée matricielle est complexe et se discute au cas par cas.

Revues générales
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Ce mini-atlas très didactique a pour but d’illustrer les principales situations rencontrées en pathologie vulvaire avec une photo pour chaque cas. Il suit un ordre de gravité croissante, progressant de la vulve normale aux problèmes aigus ou récidivants, vers les problèmes chroniques avec potentiel oncogène ou révélant une pathologie sous-jacente, et se termine sur les différents cancers vulvaires.

Revues générales
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Certains articles publiés ces dernières années nous permettent de mieux comprendre la physiologie du mastocyte, la cellule responsable de la mastocytose. Ces derniers temps, la classification de la mastocytose systémique a été optimisée, les critères diagnostiques de la mastocytose cutanée améliorés et la mastocytose cutanée isolée mieux caractérisée. Des données concernant certains traitements pour améliorer le quotidien des patients atteints de cette pathologie rare ont également été publiées.
Ce travail a pour but de faire une synthèse de la littérature concernant le mastocyte et la mastocytose afin d’améliorer la prise en charge des patients souffrant de cette pathologie.

Revues générales
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Le lichen oral est une pathologie polymorphe qui recouvre de nombreuses lésions élémentaires pouvant correspondre à différents stades d’évolution du lichen. Il existe des formes idiopathiques et des formes induites de lichen oral. Le traitement des formes induites repose le plus souvent sur le traitement de la cause et le traitement des formes idiopathiques est symptomatique. Le traitement de 1re intention du lichen oral est la corticothérapie locale mais les formes sévères ou diffuses peuvent nécessiter un traitement par corticothérapie et/ou immunosuppresseurs systémiques.

Dermatoscopie
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Il s’agit d’une femme de 57 ans, de phototype IIIb avec une aptitude moyenne au bronzage. Elle n’a jamais vécu outre-mer, n’a jamais fait d’UV artificiels, son activité professionnelle est à 80 % intérieure et ses loisirs ensoleillés sont modérés. Elle a été opérée il y a 1 an et demi d’un mélanome du tronc de 1,5 mm d’épaisseur avec ganglion sentinelle négatif et fait depuis l’objet d’une surveillance semestrielle régulière. Elle consulte “en urgence”, très inquiète suite à l’apparition brutale depuis 5 ou 6 jours d’une petite lésion noire du flanc gauche (fig. 1). La lésion a grossi très rapidement, elle est spontanément sensible et devient nettement douloureuse à la pression. La patiente ne se souvient pas d’une lésion précessive dans cette topographie. Le pansement qu’elle a placé dessus est très légèrement taché de sérosité. La consultation d’images sur des sites internet “sur le mélanome” lui fait craindre une métastase ou un nouveau mélanome et son médecin traitant lui a laissé entendre que cette hypothèse était “malheureusement assez vraisemblable”.

Cas clinique
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Un homme de 60 ans originaire du Bangladesh, greffé rénal depuis plus de 20 ans pour une néphropathie d’origine indéterminée, consultait pour des troubles pigmentaires évoluant de façon progressive depuis au moins 5 ans. Il n’avait pas d’antécédents personnels notables en dehors de la greffe et ne rapportait pas d’antécédents familiaux particuliers. Son traitement immunosuppresseur comportait une corticothérapie générale à faible dose, du tacrolimus et du mycophénolate mofétil. Sur le plan dermatologique, le diagnostic de vitiligo avait été proposé, mais en raison de l’échec des dermocorticoïdes et du tacrolimus topique, le patient était demandeur d’un second avis.

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