Psoriasis

Revues générales
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Le psoriasis cutané et le rhumatisme psoriasique (RPso) sont des maladies chroniques, multifactorielles, associées à des comorbidités notables, en particulier cardiovasculaires. Leur impact sur la qualité de vie des malades est supérieur à celui de la plupart des maladies chroniques. Les avancées dans la connaissance de leur physiopathologie et des cascades cytokiniques impliquées ont permis d’immenses avancées thérapeutiques ces 20 dernières années. De fait, des similitudes dans la physiopathologie et les comorbidités associées font considérer ces deux maladies comme faisant partie d’un même spectre.
Une prise en charge dermatologique et rhumatologique conjointe est souhaitable, la consultation commune étant une des options préférées des malades. Dans les formes associées aux MICI, une coopération étroite avec le gastroentérologue est également nécessaire.

L'année thérapeutique 2019
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Cette année encore, le psoriasis a donné lieu à de très nombreuses publications. Beaucoup ont pour thème les traitements biologiques. Ceux-ci ont révolutionné la prise en charge de la souffrance des patients porteurs de psoriasis modéré à sévère et s’avèrent avec le temps globalement bien tolérés. Face à cette efficacité et à cette bonne tolérance, la notion de psoriasis relevant de traitements systémiques s’étend à des formes localisées mais très gênantes et la qualité de vie devient l’outil essentiel pour juger du caractère modéré à sévère d’un psoriasis.

Congrès
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C’est dans le cadre des dernières Journées Dermatologiques de Paris que les laboratoires Lilly ont organisé un symposium consacré aux différentes facettes de la maladie psoriasique. Placé sous la présidence du Pr Carle Paul, ce symposium a réuni le Pr Thierry Passeron (dermatologue), le Pr Pascal Richette (rhumatologue) et le Dr Philippe Nuss (psychiatre). Nous rapportons ici les points forts de leurs présentations.
De nombreux patients psoriasiques sont alexithymiques, c’est-à-dire qu’ils ont du mal à exprimer leurs émotions, bien que le retentissement de leur maladie soit énorme. Dans une étude récente, la moitié des patients psoriasiques rapportaient par exemple éviter le toucher, ce qui était corrélé à la sévérité de la maladie, au retentissement sur la qualité de vie et à la dépression [1]. La verbalisation du vécu des patients se fait sous différentes expressions : humiliation, stigmatisation, isolement social et affectif, perte de l’estime de soi, constante bataille entre le patient et sa peau pour ne pas montrer qu’il est malade.

Congrès
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Le groupe de recherche sur le psoriasis de la Société française de dermatologie a publié cette année les premières recommandations françaises sur la prise en charge du psoriasis modéré à sévère [1, 2] avec l’objectif de proposer des algorithmes actualisés.
Lors d’un symposium organisé dans le cadre des dernières JDP, le Dr Florent Amatore a passé en revue plusieurs situations cliniques en précisant pour chacune d’elles la place du méthotrexate.

Revues générales
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Le psoriasis unguéal est source à lui seul d’une altération de la qualité de vie des patients avec des sensations d’inconfort, des douleurs et des limitations dans les gestes de la vie quotidienne. Son traitement est réputé plus difficile que celui du psoriasis en plaques. Les traitements topiques reposent essentiellement sur les dermocorticoïdes d’activité très forte et les analogues de la vitamine D.
Les traitements systémiques conventionnels (méthotrexate, ciclosporine, acitrétine) sont similaires en termes d’efficacité, et ce sont surtout les effets secondaires et le profil du patient qui vont guider le choix de la molécule. Si une biothérapie est nécessaire, aucune n’a, à ce jour, démontré sa supériorité dans cette indication. Au-delà de ces traitements, il conviendra dans tous les cas de contrôler parfaitement les facteurs extérieurs aggravants (macération, Koebner, onychomycose associée…).

Revues générales
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Les anticorps anti-IL23 constituent un vrai saut conceptuel dans le traitement du psoriasis. En ciblant la cytokine régulatrice clé initiant la plaque psoriasique, ils permettent non seulement d’obtenir d’excellents résultats maintenus dans le temps mais également d’espérer une rémanence thérapeutique, c’est-à-dire une période de rémission prolongée en l’absence de traitement. Enfin, leur mode d’action même peut faire envisager, en cas de traitement à un stade précoce, une possible interruption de l’histoire naturelle de la maladie.

L'année thérapeutique 2018
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Les recherches dans le psoriasis continuent très activement et la compréhension de cette pathologie a fait avancer grandement notre connaissance sur les maladies inflammatoires et leurs intrications avec la découverte de toutes les comorbidités qui sont régies par les mêmes mécanismes biologiques intimes.
La liste des articles consacrés à ces comorbidités ne cesse de se compléter. Celles-ci sont parfois surprenantes mais continuent de prouver que le psoriasis est une pathologie multifactorielle qui nécessite de ne pas se cantonner aux seuls signes cutanés dans nos consultations.
Cette compréhension a permis de décrypter les étapes biologiques et de trouver des parades de plus en plus efficaces pour chacune d’elles, d’où l’apparition de biothérapies de plus en plus performantes pour traiter les psoriasis modérés à sévères. Le recul sur ces molécules ne fait désormais plus de nous des apprentis sorciers et la tolérance à long terme est de plus en plus rassurante.

Revues générales
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Le psoriasis pustuleux palmoplantaire est une forme particulière, acrale et neutrophilique, du psoriasis. Il est caractérisé par des poussées subintrantes de pustules aseptiques des paumes et plantes. Il est associé à un rhumatisme psoriasique dans 25 % des cas, notamment thoracique antérieur dans le cadre d’un syndrome SAPHO.
Les traitements conventionnels reposent sur les topiques cortisonés d’activité très forte, la photothérapie et, en cas d’échec, sur les rétinoïdes ou la ciclosporine.