Dermatite atopique

L’année thérapeutique 2022
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Classiquement, la dermatite atopique (DA) est liée à un niveau socio-économique élevé. La protection relative liée à un bas niveau socio-économique avait été attribuée entre autres à une exposition plus précoce des enfants aux micro-organismes favorisant une maturation du système immunitaire vers une immunité Th1, ce qui est la base de l’hypothèse hygiénique. Une revue systématique de la littérature en 2015 avait montré que le risque de présenter une dermatite atopique était de 0,72 dans les niveaux sociaux économiques les plus bas par comparaison aux niveaux socio-économiques les plus élevés.

Revues générales
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La prévention de la dermatite atopique est un sujet en constante évolution. Font partie des recommandations officielles : l’usage des pré- et probiotiques, ainsi que l’éviction totale du tabac actif ou passif chez la femme enceinte atopique ou non. L’application dès la naissance d’un émollient chez le bébé au titre de la prévention primaire ne fait plus partie de ces recommandations alors que l’émollient, les soins d’usage et les probiotiques gardent leur place en prévention secondaire.
C’est aussi l’attitude éducationnelle qui permet aux parents d’agir dès le plus jeune âge et de comprendre les facteurs déclenchants, ceux qui sont évitables et ceux qui ne le sont pas.

Revues générales
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Le traitement de la dermatite atopique est entré dans une nouvelle ère avec l’arrivée des thérapies ciblées. Et nos patients auront donc de plus en plus d’options pour soulager enfin l’une des maladies dermatologiques les plus difficiles à contrôler, avec un prurit particulièrement invalidant. En tout cas en théorie. Car l’innovation thérapeutique se heurte souvent à l’inertie thérapeutique des prescripteurs, parfois inconsciente, parfois liée à des craintes non justifiées sur les nouvelles molécules ou à une insuffisance d’information, et nous essayons d’analyser ici ce phénomène qui concerne d’ailleurs beaucoup d’autres champs thérapeutiques que la seule dermatite atopique.

Revues générales
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En 2004, la Conférence de consensus sur la prise en charge de la dermatite atopique de l’enfant a affecté aux émollients une bonne place dans le traitement des poussées de la dermatite atopique (DA), derrière les corticoïdes et les inhibiteurs de la calcineurine.
De nouvelles études portant sur un nombre important de nourrissons montrent cependant que l’application précoce et prolongée des émollients actuellement disponibles ne prévient pas la survenue d’une DA. De même, l’application précoce et prolongée des émollients ne semble pas capable de diminuer la fréquence des allergies alimentaires qui, dans l’histoire naturelle de l’atopie, font très souvent suite à la DA. Ces revues sont l’occasion de préciser les mécanismes qui expliquent la perte de la fonction barrière de la peau.
Toutefois, d’autres études sont encore nécessaires pour analyser plus finement les mécanismes de la fonction barrière de la peau et aboutir ainsi à la conception d’émollients plus efficaces pour lutter contre la DA.

Revues générales
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L’arrivée de nouvelles thérapies dans la prise en charge de la dermatite atopique a entraîné une prise de conscience de la maladie dermatologique sur la surface oculaire chez de nombreux dermatologues.
Cette affection est effectivement responsable d’atteinte oculaire sévère avant même l’implication des thérapeutiques nécessaires à sa prise en charge. Cette situation de lien entre peau et œil se retrouve dans de nombreuses maladies dermatologiques. Dans le cas de la dermatite atopique, maladie et traitement vont être sources d’atteintes oculaires variées que nous allons aborder.

L'année thérapeutique 2020
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Les syndromes hyper-IgE sont caractérisés par l’association d’un eczéma, d’infections récidivantes et d’une augmentation des IgE. Ils appartiennent au groupe des déficits immunitaires primitifs. Un diagnostic précoce et des tests génétiques sont indispensables pour une prise en charge adaptée. L’affection avait dans un premier temps été nommée syndrome de Job. Les progrès de l’immunologie ont permis d’identifier au moins deux formes principales : une forme autosomique dominante liée à une mutation perte de fonction de STAT3 (signal transducer and activator of transcription 3) et une forme autosomique récessive liée à une mutation de DOCK8 (dedicator of cytokinesis 8). Des mutations plus rares concernent, dans les formes dominantes, les gènes ERBB2IP et CARD11 et, dans les formes récessives, PGM3 et IL6ST.

Congrès
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L’approche de la dermatite atopique (DA) se modifie à grande vitesse, tant au plan de sa conception que de sa prise en charge. Certes, la DA concerne l’enfant, mais également près de 4 % des adultes en Europe. Bien sûr, les lésions démangent, mais elles sont aussi douloureuses et impactent lourdement la qualité de vie. D’accord, l’activation de la voie Th2 domine le processus immunologique, mais d’autres profils cytokiniques sont observés. Quant au traitement, il se voit bouleversé par l’arrivée des nouvelles molécules pour les formes modérées à sévères. Le symposium des Laboratoires Lilly intitulé “Dermatite atopique, avancées (à) venir : la dermatite atopique à l’ère des nouveaux traitements systémiques” a exploré ces thèmes d’actualité lors des dernières JDP.

Revues générales
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La dermatite atopique (DA) touche 7 à 8 % des adolescents. Les formes cliniques sont plus variées que chez l’enfant. On voit se développer la dermatite atopique du visage et du cou, la dyshidrose et le prurigo. Ces aspects cliniques se rapprochent des formes de l’adulte.
La prise en charge de ces “ados” est particulière et parfois difficile. Entre l’ado monosyllabique, l’ado rebelle, l’ado opposant… il faudra trouver une approche qui permette d’inciter le jeune à adhérer au projet de prise en charge. Ici, nous proposons une prise en charge holistique de la dermatite atopique, adaptée à la tranche d’âge des 12-17 ans.
Les traitements non spécifiques, les traitements locaux, généraux, avec ou sans AMM, sont abordés. Le corps et le psychisme de l’ado étant particuliers, nous essayons d’orienter cette prise en charge à cet âge.

Revues générales
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Les inhibiteurs de JAK (ou JAKi), qui ont déjà fait la preuve de leur intérêt dans de nombreuses maladies inflammatoires chroniques, arrivent enfin en dermatologie. De nombreux JAKi sont en cours de développement très avancé dans la dermatite atopique (DA). Plusieurs études contrôlées de phase II
et III ont démontré l’efficacité particulièrement rapide des JAKi administrés par voie orale à la fois sur les lésions d’eczéma et sur le signe le plus invalidant de cette affection qu’est le prurit, avec un profil de tolérance rassurant chez des patients adultes atteints de DA modérée à sévère.
La biodisponibilité de ces petites molécules permet également leur développement sous forme topique, ce qui peut être particulièrement intéressant dans des formes plus légères de DA ou pour traiter certaines localisations comme le visage ou les mains.
Nul doute que les JAKi trouveront leur place à côté des biomédicaments comme le dupilumab dans l’arsenal thérapeutique qui ne cesse – enfin – de s’étoffer dans la DA.