Dermatite atopique

Revues générales
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En 2004, la Conférence de consensus sur la prise en charge de la dermatite atopique de l’enfant a affecté aux émollients une bonne place dans le traitement des poussées de la dermatite atopique (DA), derrière les corticoïdes et les inhibiteurs de la calcineurine.
De nouvelles études portant sur un nombre important de nourrissons montrent cependant que l’application précoce et prolongée des émollients actuellement disponibles ne prévient pas la survenue d’une DA. De même, l’application précoce et prolongée des émollients ne semble pas capable de diminuer la fréquence des allergies alimentaires qui, dans l’histoire naturelle de l’atopie, font très souvent suite à la DA. Ces revues sont l’occasion de préciser les mécanismes qui expliquent la perte de la fonction barrière de la peau.
Toutefois, d’autres études sont encore nécessaires pour analyser plus finement les mécanismes de la fonction barrière de la peau et aboutir ainsi à la conception d’émollients plus efficaces pour lutter contre la DA.

Revues générales
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L’arrivée de nouvelles thérapies dans la prise en charge de la dermatite atopique a entraîné une prise de conscience de la maladie dermatologique sur la surface oculaire chez de nombreux dermatologues.
Cette affection est effectivement responsable d’atteinte oculaire sévère avant même l’implication des thérapeutiques nécessaires à sa prise en charge. Cette situation de lien entre peau et œil se retrouve dans de nombreuses maladies dermatologiques. Dans le cas de la dermatite atopique, maladie et traitement vont être sources d’atteintes oculaires variées que nous allons aborder.

L'année thérapeutique 2020
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Les syndromes hyper-IgE sont caractérisés par l’association d’un eczéma, d’infections récidivantes et d’une augmentation des IgE. Ils appartiennent au groupe des déficits immunitaires primitifs. Un diagnostic précoce et des tests génétiques sont indispensables pour une prise en charge adaptée. L’affection avait dans un premier temps été nommée syndrome de Job. Les progrès de l’immunologie ont permis d’identifier au moins deux formes principales : une forme autosomique dominante liée à une mutation perte de fonction de STAT3 (signal transducer and activator of transcription 3) et une forme autosomique récessive liée à une mutation de DOCK8 (dedicator of cytokinesis 8). Des mutations plus rares concernent, dans les formes dominantes, les gènes ERBB2IP et CARD11 et, dans les formes récessives, PGM3 et IL6ST.

Congrès
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L’approche de la dermatite atopique (DA) se modifie à grande vitesse, tant au plan de sa conception que de sa prise en charge. Certes, la DA concerne l’enfant, mais également près de 4 % des adultes en Europe. Bien sûr, les lésions démangent, mais elles sont aussi douloureuses et impactent lourdement la qualité de vie. D’accord, l’activation de la voie Th2 domine le processus immunologique, mais d’autres profils cytokiniques sont observés. Quant au traitement, il se voit bouleversé par l’arrivée des nouvelles molécules pour les formes modérées à sévères. Le symposium des Laboratoires Lilly intitulé “Dermatite atopique, avancées (à) venir : la dermatite atopique à l’ère des nouveaux traitements systémiques” a exploré ces thèmes d’actualité lors des dernières JDP.

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La dermatite atopique (DA) touche 7 à 8 % des adolescents. Les formes cliniques sont plus variées que chez l’enfant. On voit se développer la dermatite atopique du visage et du cou, la dyshidrose et le prurigo. Ces aspects cliniques se rapprochent des formes de l’adulte.
La prise en charge de ces “ados” est particulière et parfois difficile. Entre l’ado monosyllabique, l’ado rebelle, l’ado opposant… il faudra trouver une approche qui permette d’inciter le jeune à adhérer au projet de prise en charge. Ici, nous proposons une prise en charge holistique de la dermatite atopique, adaptée à la tranche d’âge des 12-17 ans.
Les traitements non spécifiques, les traitements locaux, généraux, avec ou sans AMM, sont abordés. Le corps et le psychisme de l’ado étant particuliers, nous essayons d’orienter cette prise en charge à cet âge.

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Les inhibiteurs de JAK (ou JAKi), qui ont déjà fait la preuve de leur intérêt dans de nombreuses maladies inflammatoires chroniques, arrivent enfin en dermatologie. De nombreux JAKi sont en cours de développement très avancé dans la dermatite atopique (DA). Plusieurs études contrôlées de phase II
et III ont démontré l’efficacité particulièrement rapide des JAKi administrés par voie orale à la fois sur les lésions d’eczéma et sur le signe le plus invalidant de cette affection qu’est le prurit, avec un profil de tolérance rassurant chez des patients adultes atteints de DA modérée à sévère.
La biodisponibilité de ces petites molécules permet également leur développement sous forme topique, ce qui peut être particulièrement intéressant dans des formes plus légères de DA ou pour traiter certaines localisations comme le visage ou les mains.
Nul doute que les JAKi trouveront leur place à côté des biomédicaments comme le dupilumab dans l’arsenal thérapeutique qui ne cesse – enfin – de s’étoffer dans la DA.

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La dermatite atopique est une maladie inflammatoire chronique évoluant par poussées. Son évaluation objective est d’autant plus nécessaire que de nouveaux traitements sont désormais disponibles pour la prendre en charge.
Si différents scores ont été développés depuis le début des années 1990 pour évaluer la sévérité de l’atteinte clinique puis pour une auto-évaluation et enfin pour explorer les répercussions sur la qualité de vie, la plupart de ces scores sont complexes à calculer et nécessitent un entraînement pour être réalisés en un temps court.
Un nouveau score composite d’auto-évaluation, l’Atopic Dermatitis Control Tool (ADCT), a été développé pour évaluer le contrôle de la maladie. Il est simple, rapide d’utilisation et explore à la fois l’atteinte clinique et les répercussions sur la qualité de vie de la maladie.

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Les kinases de type JAK représentent un des maillons cruciaux impliqués dans la transmission des messages intercellulaires véhiculés par un grand nombre de cytokines pro-inflammatoires et de facteurs de croissance ou de différenciation. Leur inhibition par de petites molécules qui interférent directement avec leur fonctionnement est une voie d’avenir dans un nombre croissant d’affections prolifératives et surtout inflammatoires parfois “orphelines”.
Initialement utilisés en hématologie et en rhumatologie, ces inhibiteurs employés par voie systémique ou topique sont actuellement en plein développement en dermatologie avec un grand nombre d’essais en cours, notamment dans des affections aussi diverses que le psoriasis, la dermatite atopique, le vitiligo, la pelade et, plus récemment, dans d’autres affections inflammatoires incluant l’hidrosadénite suppurée, la sarcoïdose, le granulome annulaire ou encore la réaction du greffon contre l’hôte (GVH). Toutefois, le ratio bénéfice/risque reste à mieux définir dans plusieurs situations en dépit de résultats initiaux prometteurs.

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Les objectifs thérapeutiques que l’on peut désormais espérer dans la dermatite atopique sont bouleversés par l’arrivée des biothérapies et des thérapies ciblées. Des espoirs de blanchiment et d’amélioration nette du prurit peuvent concerner plus de 2/3 des malades avec le dupilumab, première molécule d’une longue lignée à venir.
Ce saut conceptuel nous permet de redéfinir les objectifs avec nos malades modérés à sévères, non seulement en termes de soulagement immédiat, mais aussi de maintenance des résultats à long terme avec un minimum d’effets secondaires.

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Il existe en France une sous-prescription des traitements systémiques pour les dermatites atopiques modérées à sévères de l’adulte. L’évaluation de la sévérité passe par l’utilisation de scores d’évaluation (EASI, SCORAD) et de scores patients (POEM, PO SCORAD, DLQI). Les formes modérées à sévères sont définies par un score EASI > 7, un SCORAD > 25 ou un DLQI > 5. Dans ces situations, en cas d’échec d’un traitement d’attaque topique bien conduit, en cas de consommation de plus de 90 g de dermocorticoïdes très forts par mois en traitement d’entretien ou dans certains cas d’inobservance thérapeutique, un traitement systémique est indiqué.