Les inhibiteurs de JAK dans la dermatite atopique

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Alors que la dermatite atopique (DA) est une dermatose fréquente, touchant 10-15 % des enfants et environ 4 % des adultes en Europe, et qu’elle a un impact majeur sur la qualité de vie, nous sommes restés depuis longtemps sans avancée thérapeutique pour cette affection, en comparaison à d’autres maladies dermatologiques comme le psoriasis ou le mélanome. En cas d’échec des traitements topiques, notamment dans les formes de DA les plus sévères, nous avions uniquement recours aux traitements systémiques conventionnels, comme la ciclosporine, dont le mode d’action non ciblé sur la physiopathologie de la DA peut limiter l’efficacité et qui ne sont pas dénués d’effets indésirables, notamment lorsqu’ils sont utilisés au long cours en l’absence d’alternative.

Avec l’arrivée du premier biomédicament dans cette indication, le dupilumab (anticorps monoclonal ciblant le récepteur de l’interleukine [IL] 4 et 13), nous sommes enfin entrés dans une nouvelle ère thérapeutique. Depuis sa commercialisation en France, en mars 2019, le dupilumab a largement fait ses preuves dans notre pratique avec une efficacité remarquable sur les signes de la DA et la qualité de vie des patients, et un très bon profil de tolérance. Il reste toutefois en 2020 de la place pour de nouveaux médicaments dans la DA dont des petites molécules comme les inhibiteurs de JAK (JAKi), ou anti-JAK, qui sont en cours de développement très avancé dans cette indication.

En effet, une activation accrue des voies de signalisation passant par les 4 types de JAK est observée dans la DA [1]. L’intérêt des JAKi réside dans le fait qu’ils sont capables[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, Hôpital Claude Huriez, CHRU, LILLE. Université Lille 2, Inserm U1011, Institut Pasteur, LILLE.