Cancérologie

L'année thérapeutique 2020
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Même lors du premier confinement en mars 2020, où la sidération du système hospitalier a été réelle, l’activité hospitalière d’oncodermatologie a pu être maintenue malgré la crise sanitaire liée à la COVID-19 : les traitements oncologiques ont pour la plupart été administrés et parfois optimisés. Toutefois, l’accès aux soins a été réduit en grande partie du fait de la crainte des patients, en particulier âgés, de se déplacer pour leurs consultations. Nous avons alors observé dès l’été 2020 une “vague” de patients avec tumeurs localement avancées dans cette population fragile, où une prise en charge précoce est pourtant cruciale.

Cas clinique
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Une patiente de 24 ans, sans antécédent personnel notable, était adressée en consultation pour une lésion papuleuse ferme infracentimétrique, discrètement rosée, sensible à l’effleurement, siégeant sur l’avant-bras gauche.

Revues générales
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L’infection à papillomavirus (HPV) est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente. Elle peut être responsable de cancers aussi bien chez la femme que chez l’homme, dont le dépistage est absent ou insuffisant. Le poids de ces maladies en termes de morbidité et de mortalité justifie la prévention primaire par la vaccination universelle des filles et des garçons.
Les vaccins actuellement disponibles sont efficaces et induisent une immunité de groupe mais celle-ci ne permet pas de protéger les sujets de plus de 25 ans non vaccinés. Or, le risque d’infection persiste après cet âge, surtout en présence de facteurs de risque. La vaccination HPV, efficace dans la tranche d’âge 25-45 ans vis-à-vis de nouveaux types d’HPV non rencontrés antérieurement, doit être proposée chez les immunodéprimés, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les femmes en post-conisation, non vaccinés antérieurement. Elle semble avoir un réel bénéfice, diminuant le risque de récidive dans cette population à risque.

Revues générales
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Une nouvelle classification WHO-EORTC des lymphomes cutanés a été publiée en 2018 et intègre quelques entités nouvelles ainsi que quelques modifications dans la description de certaines entités préexistantes. Des recommandations de prise en charge du mycosis fongoïde (MF) et du syndrome de Sézary (SS) ont également été publiées récemment. Enfin, de nouveaux traitements impliquant des immunomodulateurs et anticorps monoclonaux sont désormais disponibles pour traiter le MF au stade avancé et le syndrome de Sézary. De nombreux travaux collaboratifs sont en cours en 2020 sur le plan national via le Groupe français d’étude des lymphomes cutanés (GFELC) et sur le plan international dans le domaine des lymphomes cutanés.

Congrès
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Dans le cadre des dernières JDP, le Laboratoire dermatologique Bioderma a organisé un symposium satellite qui a permis de détailler la prise en charge des toxicités des traitements anticancéreux avec pour objectifs principaux d’apporter du confort au patient et de discuter de la poursuite ou non du traitement. Cette prise en charge peut être effectuée par le dermatologue de ville en lien avec l’oncologue.

Dossier : Comptes rendus des 15es JIRD
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Traiter en 10 minutes le thème “prévention et dépistage des cancers cutanés” est une mission impossible, qui a donc été traitée de façon partielle et partiale, en espérant stimuler le questionnement de nos pratiques. Pour des raisons évidentes de temps, le raisonnement déroulé s’appliquera essentiellement à la surveillance nævique assistée (ou mole mapping des Anglo-Saxons), sous forme de questions dont les réponses ne sont évidentes qu’en apparence.

Dossier : Comptes rendus des 15es JIRD
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La médecine fait actuellement l’objet d’innovations diagnostiques et thérapeutiques. À l’image du mélanome métastatique qui a vu la mise sur le marché de 7 médicaments (thérapies ciblées et immunothérapies) depuis 2011, l’oncologie bénéficie d’innovations majeures, fortement portées par les médicaments. Ainsi, la prise en charge et le pronostic des cancers s’améliorent puisque la survie sans progression et globale a augmenté dans la plupart des localisations tumorales. L’impact budgétaire de ces innovations questionne la soutenabilité du système de remboursement solidaire. Les nouveaux médicaments en oncologie doivent maintenant être absorbés par un système de santé contraint écono

Dossier : Comptes rendus des 15es JIRD
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Ce questionnement optimiste s’explique probablement par le chemin parcouru depuis 2011, qui a marqué un tournant fondamental dans la prise en charge du mélanome métastatique avec l’apparition de la première immunothérapie, puis de la première thérapie ciblée. En 7 ans, 11 traitements innovants ont ainsi été approuvés dans cette indication (fig. 1) et, pour un certain nombre de patients, ont changé de façon évidente le cours de leur maladie. Pourtant, même si la guérison semble être un objectif simple qui rassemble médecin et patient, mettre en évidence la guérison peut paraître difficile : parle-t-on de réponse complète ? De l’absence de trace visible de la maladie ? Est-ce avoir une espérance de vie normale ? Est-ce empêcher la récidive ? C’est, sans aucun doute, vivre sans traitement. Voici en quelques paragraphes un état des lieux des progrès effectués pour tenter de répondre à cette question.

Revues générales
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Le mélanome représente un problème majeur de santé publique dont l’incidence est en constante augmentation. Le développement de nouvelles techniques d’imagerie cutanée non invasives
facilite le diagnostic précoce de mélanome et le suivi des patients à risque.
Ces dernières années, la compréhension des mécanismes moléculaires et immunologiques impliqués dans le développement du mélanome a conduit à l’avènement de deux nouveaux traitements : l’immunothérapie et la thérapie ciblée. Ces nouvelles armes thérapeutiques ont considérablement amélioré le pronostic des patients métastatiques avec, dans certains cas, des possibilités de guérison.
Les données d’efficacité au stade métastatique ont conduit à l’utilisation de ces molécules en situation adjuvante avec des résultats spectaculaires, puis très récemment en situation néoadjuvante où un signal d’efficacité encourageant est observé. Néanmoins, des progrès sont encore nécessaires. De nombreuses études sont en cours pour développer de nouvelles molécules en monothérapie ou en association aux traitements existants ainsi que pour définir des facteurs pronostiques et prédictifs de réponse aux traitements dans le but de développer une stratégie thérapeutique personnalisée pour chaque patient.