Accès à l’innovation thérapeutique : l’exemple de l’oncodermatologie.
 Les Français sont-ils pénalisés ?

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La médecine fait actuellement l’objet d’innovations diagnostiques et thérapeutiques. À l’image du mélanome métastatique qui a vu la mise sur le marché de 7 médicaments (thérapies ciblées et immunothérapies) depuis 2011, l’oncologie bénéficie d’innovations majeures, fortement portées par les médicaments. Ainsi, la prise en charge et le pronostic des cancers s’améliorent puisque la survie sans progression et globale a augmenté dans la plupart des localisations tumorales. L’impact budgétaire de ces innovations questionne la soutenabilité du système de remboursement solidaire. Les nouveaux médicaments en oncologie doivent maintenant être absorbés par un système de santé contraint économiquement et déjà confronté à la mise sur le marché des nouveaux médicaments de l’hépatite C.

La question du juste prix des traitements innovants se pose de manière récurrente, comme en témoignent les prises de position de certains professionnels de santé, associations de patients et les rapports sur ce sujet [1-4]. Alors que plusieurs pays restreignent l’accès à certaines molécules ou limitent le nombre de lignes de traitement [5], pour la France, dont le système de santé repose sur l’accès égalitaire des soins pour tous, l’enjeu est plutôt de parvenir à financer l’innovation et d’assurer l’équité d’accès aux soins pour tous, sans mettre en péril le système de santé. L’objectif de cette présentation est de savoir si les Français sont pénalisés en termes d’accès à l’innovation, notamment en oncodermatologie.

Les dépenses de santé, d’oncologie et la part des médicaments en France par an

La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), représentant les dépenses consacrées aux soins hospitaliers, aux soins de ville, aux transports de malades et à la consommation de médicaments et autres biens médicaux, s’est élevée en 2017 à 199,3 milliards (Mds) d’euros [6]. L’ONDAM (objectif national des dépenses d’assurance maladie) définit le pourcentage d’évolution des dépenses de santé pour l’année suivante. Initialement, autour de 5 à 6 % dans les années[...]

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À propos de l’auteur

Service de Biostatistique et d’Épidémiologie, Gustave Roussy, Villejuif. Université Paris-Saclay, Université Paris-Sud, UVSQ, CESP, INSERM, Villejuif. Groupe de Recherche et d’Accueil en Droit et Économie de la Santé (GRADES), Université Paris-Sud.