
Prise en charge du mélanome de l’appareil unguéal
Il n’y a pas, à ce jour, de consensus dans la prise en charge du mélanome unguéal (MU). Plusieurs études ont pu démontrer que l’amputation agressive n’apportait pas de bénéfices en termes de pronostic vital et/ou de taux de survie en comparaison des traitements plus conservateurs. Le niveau de preuve de la majorité des articles sur le traitement du MU est très faible. Les données colligées d’études récentes suggèrent que le MU in situ peut être traité de façon adéquate par une excision locale large.
Dans le MU invasif, l’amputation reste recommandée, mais son ampleur doit être définie en tenant compte de l’épaisseur de la tumeur et la préservation de la fonction du doigt ou de l’orteil. De nouvelles études prospectives avec niveau de preuve suffisant sont nécessaires pour valider cette approche.

Intérêt de l’imagerie dans les tumeurs de l’ongle
L’imagerie est très souvent une aide au diagnostic de tumeur unguéale et à la préparation du geste chirurgical. Une radiographie permet de diagnostiquer une exostose sous-unguéale, lésion classiquement douloureuse aux multiples facettes cliniques, et d’éliminer une infection de l’os avant toute chirurgie. La tomodensitométrie est rarement contributive. L’échographie permet une exploration non invasive et sans radiations de l’appareil unguéal. L’épaisseur de la tablette, le siège lésionnel, son extension ainsi que l’activité tumorale peuvent être renseignés. C’est un examen à demander en première intention, l’IRM étant réservée aux cas équivoques ou non diagnostiqués par l’échographie.

Editorial
Il nous a paru utile de réaliser, avec ces quelques…

Aux confins de la dermatologie
Inhibiteur de la C1 estérase (ICE) : administration sous-cutanée efficace : un…

L’hyperhidrose, ou quand la chaleur ne fait plus suer
Avec une nette prédominance pour les zones axillaires, la prévalence…

Acné et antibiorésistance : mythe ou réalité ?
Propionibacterium acnes est une bactérie anaérobie impliquée dans la pathogénie de l’acné.
Ces dernières années, il a été constaté une nette augmentation des résistances aux antibiotiques utilisés dans l’acné. Cela représente un problème de santé publique, et des stratégies sont élaborées pour limiter ces résistances.

Purpuras fébriles non infectieux
Les purpuras fébriles de cause non infectieuse s’inscrivent dans des pathologies de déterminisme immunologique pour la plupart, comprenant les vascularites, les toxidermies médicamenteuses sévères (DRESS, syndrome de Stevens-Johnson), le syndrome d’activation macrophagique, ou une hémopathie qui doit être recherchée systématiquement. Les vasculites cutanées sont fréquemment révélées par un purpura plus ou moins fébrile.
Les causes les plus fréquentes sont le purpura rhumatoïde, certains médicaments, des affections auto-
immunes (lupus, polyatrhrite rhumatoïde notamment), ou une gammapathie monoclonale. Le purpura fébrile peut faire partie, bien qu’au second plan, de l’expression des vascularites des plus gros vaisseaux (périartérite noueuse, maladie de Wegener, maladie de Churg et Strauss, maladie de Horton notamment). Un puprura fébrile peut s’intégrer dans le tableau d’un syndrome d’activation macrophagique nécessitant un traitement urgent. Des toxidermies sévères, telles que le syndrome de Stevens-Johnson et le DRESS, peuvent comporter dans leur expression clinique un purpura fébrile.

Purpuras fébriles d’origine bactérienne
Les purpuras d’origine bactérienne sont des urgences vitales.
Le purpura fulminans est la forme la plus typique, et doit être évoqué de principe devant tout purpura fébrile d’apparition brutale en raison de l’absolue nécessité d’un traitement urgent. L’aspect d’ecchymoses bulleuses nécrotiques est typique, mais signe un état déjà avancé et donc un mauvais pronostic.
En pratique, tout purpura fébrile d’installation brutale doit être adressé d’urgence dans une structure de soins adaptés disposant de soins intensifs, au besoin en commençant le traitement antibiotique dès le diagnostic évoqué. Les germes les plus fréquemment en cause sont le méningocoque, certains streptocoques, ou Hæmophilus influenzæ.

Fièvres hémorragiques d’origine virale
Les fièvres hémorragiques virales (FHV) sont des syndromes sévères touchant plusieurs organes et aboutissant à des manifestations hémorragiques. Il s’agit de la fièvre de Lassa, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, la fièvre de la Vallée du Rift, la fièvre hémorragique avec syndrome rénal, la maladie à virus Ebola et Marburg, la fièvre jaune, la fièvre hémorragique d’Omsk, la fièvre de la forêt de Kyasanur, la fièvre hémorragique d’Alkhurma.
Il ne faut pas oublier la plus fréquente qui est la dengue, à laquelle la moitié de la population de la planète est exposée, et qui cause annuellement près de 100 millions de formes symptomatiques.
La plupart de ces FHV sont acquises en dehors de la France, et doivent être soupçonnées chez un patient fébrile au retour d’une zone d’endémie ou d’épidémie. Elles peuvent présenter des signes dermatologiques aigus très variés qui doivent être recherchés en fonction du contexte épidémiologique. Les manifestations cliniques et biologiques sont peu spécifiques, et l’élucidation étiologique repose sur une documentation microbiologique qui doit être faite dans des centres spécialisés.

Editorial : Purpuras fébriles
Le purpura fébrile est une problématique relativement rare en dermatologie…