L’hyperhidrose, ou quand la chaleur ne fait plus suer

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Avec une nette prédominance pour les zones axillaires, la prévalence de l’hyperhidrose est estimée aux États-Unis à moins de 3 %. Il faut, bien sûr, distinguer ce véritable handicap pathologique avec une sécrétion qui ne répond plus au système de thermorégulation neurosudorale d’une sudation invalidante, naturelle mais qui touche bien plus que 3 % des individus. Les causes générales neuroendocrines, cérébrales ou médicamenteuses sortent de notre propos.

Les médias, par publicités interposées, n’ont en tout cas de cesse de répéter que la sudation est un mal facilement corrigeable pour une durée “48 h chrono”. Le chlorure d’aluminium reste le principe actif le plus utilisé, mais sa mise au pilori en France en a réduit les concentrations et, de fait, son efficacité. La iontophorèse des zones palmoplantaires ou axillaires donne des résultats intéressants mais inconstants, et nécessite des séances régulières qui lassent le patient.

Pour les hyperhidroses généralisées, on peut essayer les anticholinergiques tels l’oxybutynine de 2,5 mg à 10 mg/jour hors AMM, mais il faut accepter son cortège d’effets secondaires et un échappement fréquent à moyen terme. En dehors du traitement radical par sympathectomie transthoracique, il y a bien évidemment la toxine botulinique. La facilité d’exécution de la séance ainsi que la relative indolence de la petite aiguille nécessaire à l’injection apporte des résultats efficaces pour des surfaces forcément limitées, surtout si on respecte l’AMM française, à savoir uniquement les zones axillaires. Certains praticiens diluent la toxine botulinique avec de la lidocaïne pour réduire la douleur ; d’autres ont essayé de la faire pénétrer par iontophorèse avec des résultats peu probants. À noter que l’effet de la toxine n’est pas altéré par l’usage de lasers épilatoires quels qu’ils soient [1].

On en vient donc aux sources de chaleur : si certaines publications rapportent des hyperhidroses aggravées ou déclenchées après des séances de laser épilatoire, au vu du nombre de patients épilés tous les jours dans le monde, bien peu se plaignent dans la réalité de cet effet paradoxal.

Qu’en est-il des sources laser ?

En termes de technologie laser, la première source utilisée reste le laser Nd:YAG 1 064 nm long pulse. Les petites séries ouvertes, contrôlées versus placebo démontrent son bénéfice certain, car ce laser allie une énergie importante[...]

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À propos des auteurs

Centre médical Saint-Jean, ARRAS.

Cabinet de Dermatologie, Saint-Paul-de-Vence.

Cabinet de Dermatologie, PARIS.