
Quand arrêter une biothérapie au cours du psoriasis ?
Au cours des dix dernières années, les biothérapies sont devenues des molécules incontournables dans la prise en charge thérapeutique du psoriasis modéré à sévère. Les modalités de prescription de ces traitements sont maintenant bien connues des dermatologues. Nous avons à notre disposition les anti-TNF∝ (étanercept, adalimumab et infliximab), un anti-IL12/IL23 (ustékinumab) et prochainement un anti-IL17 (sécukinumab).
De nombreuses études d’efficacité et de tolérance à court, moyen et long termes sont désormais disponibles. Leur efficacité globale est satisfaisante, même s’il existe un risque d’échappement secondaire, et les données de tolérance sont plutôt rassurantes.
Néanmoins, au décours du traitement, plusieurs situations peuvent aboutir à une décision d’arrêt de la biothérapie : il peut s’agir d’un problème d’inefficacité, de tolérance ou d’événement intercurrent. Mais on peut aussi se poser la question de la poursuite de la biothérapie après obtention d’une rémission d’un blanchiment durable.

Mélasma : une nouvelle voie thérapeutique vasculaire ?
Le mélasma est sans doute la lésion pigmentaire pour laquelle…

La dermatologie au 11e Congrès Francophone d’Allergologie, Paris, 19-22 avril 2016
Nous avons sélectionné une dizaine de communications orales et affichées susceptibles d’intéresser les dermatologues et les internistes : le portrait robot de chacune des 7 toxidermies et leurs critères de gravité pour décider une hospitalisation ; les tests diagnostiques adaptés à chaque toxidermie ; la place des émollients pour la prévention primaire et secondaire de la dermatite atopique ; que faut-il entendre par Wet wrapping (littéralement “emballage humide”) ? ; la multiplicité des dermatoses chez les travailleurs de la forêt ; une mise au point sur les phytophotodermatoses (dermite des prés) ; le traitement actuel de l’urticaire chronique ; l’intérêt du méthotrexate par rapport à celui de la ciclosporine au cours du traitement des dermatites modérées à sévères non contrôlées par le traitement de première intention ; l’urticaire vibratoire, une urticaire physique rare mais aux modes de déclenchement curieux ; les accidents allergiques aux appâts de pêcheur ; les accidents allergiques à la chlorhexidine et aux produits qui en contiennent.

Prise en charge des localisations particulières du psoriasis
Le traitement du psoriasis en plaques est bien codifié, celui des localisations particulières (visage, paumes des mains et plantes des pieds, cuir chevelu, plis, organes génitaux, ongles) reste moins étudié. Le traitement de ces localisations est difficile avec un recours aux traitements systémiques souvent retardé du fait des difficultés d’évaluation de la sévérité, surtout dans les formes isolées. Pourtant, la qualité de vie des patients atteints est fortement altérée.
Les études récentes confirment l’inadéquation entre les attentes des patients et les traitements qui leur sont proposés et cet écart est un facteur d’inobservance. L’éducation thérapeutique et de nouvelles échelles de sévérité adaptées à la souffrance du patient pourraient améliorer la prise en charge.

Intérêt de l’hypnose dans les gestes douloureux en dermatologie
L’hypnose est une technique très ancienne, récemment reprise par la médecine moderne dans de nombreuses indications et dans quasiment toutes les spécialités. La dermatologie comprend de nombreux actes techniques parfois douloureux ou générateurs d’angoisse. L’hypnose permet une meilleure gestion de l’inconfort lié à certaines procédures en dermatologie quotidienne.
Les techniques d’hypnoanalgésie sont simples à mettre en place et demandent peu de moyens. Elles permettent de réaliser dans de meilleures conditions des actes souvent limités par la douleur comme les injections palmaires de toxine botulique ou les séances de photothérapie dynamique.

Les tumeurs cutanées malignes de l’enfant
Les tumeurs malignes de l’enfant sont rares, mais représentent un souci majeur pour le clinicien.
Le diagnostic précoce permettant la mise en route d’un traitement adapté est un des facteurs essentiels du pronostic.
Ainsi, la réalisation d’une biopsie s’impose au moindre doute en l’absence de diagnostic clinique certain.

Proliférations fibroblastiques et myofibroblastiques de l’enfant
Les proliférations fibroblastiques et myofibroblastiques représentent 12 % des tumeurs des tissus mous de l’enfant. Elles sont souvent superficielles, donnant des lésions principalement vues par les dermatologues. Les proliférations bénignes sont de loin les plus fréquentes, mais certaines de ces entités, même si elles ne donnent jamais de métastases, ont un pronostic incertain, avec un risque élevé de récidive locale et d’extension mutilante. D’autres entrent dans le cadre de maladies génétiques.
Il est indispensable de savoir les reconnaître et de les classer correctement afin de pouvoir proposer une prise en charge adaptée, tout en sachant que certaines peuvent/doivent être ôtées chirurgicalement mais que d’autres, au contraire, peuvent/doivent être laissées en place et surveillées.
Enfin, certains patients doivent bénéficier d’un conseil génétique. Le diagnostic est toujours anatomoclinique, prenant en compte différents facteurs comme l’âge d’apparition, le siège, le caractère unique ou multiple des lésions. Le diagnostic histopathologique est le plus souvent facile s’il tient compte de toutes ces données.

Tumeurs vasculaires de l’enfant
Les anomalies vasculaires superficielles constituent un large groupe de pathologies malformatives ou tumorales, développées aux dépens des vaisseaux de tous types. Les tumeurs vasculaires résultent d’une prolifération cellulaire, tandis que les malformations sont faites de vaisseaux dysplasiques.
Les tumeurs vasculaires observées chez l’enfant sont bénignes, mais peuvent entraîner une morbidité locale justifiant un traitement spécifique. La plus fréquente est l’hémangiome infantile, dont le traitement, si nécessaire, repose sur le propranolol.
Les hémangiomes congénitaux sont plus rares et posent essentiellement un problème esthétique en cas de lésion résiduelle.
L’angiome en touffes et l’hémangioendothéliome kaposiforme sont extrêmement rares ; ils peuvent se compliquer du phénomène de Kasabach-Merritt, caractérisé par une thrombopénie profonde et dont le pronostic est transformé depuis peu par l’utilisation du sirolimus.

Tumeurs cutanées épithéliales bénignes pouvant révéler des syndromes
La découverte de tumeurs cutanées épithéliales bénignes (TCEB) du visage est une donnée d’examen banale chez l’adulte. Elle peut cependant orienter vers un syndrome génétique, parfois associé à un risque de prédisposition à la survenue de cancers, cutanés ou non.
Cette revue fait le point sur les principales associations syndromiques à évoquer en cas de découverte de TCEB multiples et précoces chez l’enfant.

Tumeurs bénignes et pseudo-tumeurs pédiatriques
La survenue d’une tuméfaction cutanée ou sous-cutanée chez un nouveau-né, un nourrisson ou un enfant, fait poser l’hypothèse de sa nature bien entendu, mais également de son caractère bénin ou malin. La grande majorité de ces lésions est cependant bénigne.
Une prise en charge rapide est importante devant le caractère anxiogène de la survenue d’une lésion tumorale. L’examen clinique de la lésion permettra parfois d’en faire le diagnostic, l’échographie sous-cutanée ou l’IRM pourront être demandés. Un examen histologique est parfois nécessaire.
Cet article présente les tumeurs bénignes et pseudo-tumeurs les plus fréquemment rencontrées en pratique courante.