
Dermatoses génitales spécifiques de l’homme
Certaines dermatoses génitales sont spécifiques à l’homme. Parmi elles, la lymphangite sclérosante et la maladie de Mondor du pénis ne doivent pas être confondues, chacune nécessitant un bilan étiologique et une prise en charge spécifiques. Le kyste du raphé médian, de diagnostic clinique facile, peut nécessiter une exérèse chirurgicale. Enfin, les balanites non spécifiques, qu’elles soient chroniques ou récidivantes, constituent un motif fréquent de consultation, source d’anxiété pour le patient et de difficulté diagnostique et thérapeutique pour le dermatologue.

Prurits difficiles
Le prurit se définit comme “une sensation désagréable conduisant au besoin de se gratter”. Il peut être responsable d’une altération de la qualité de vie majeure. Les causes sont nombreuses, et peuvent être classées en quatre catégories : causes dermatologiques, causes systémiques, prurit neuropathique et prurit psychogène.
En l’absence de traitement étiologique possible, différentes mesures peuvent permettre de soulager le
patient ; mais le traitement du prurit est probablement plus difficile que celui de la douleur.

L’immunité innée en dermatologie : une “vieille dame” redécouverte et rajeunie
L’immunité innée est une première ligne de défense ancienne, non-spécifique, faite de diverses barrières et d’éléments peu spécifiques, mais très rapidement mobilisable qui permet la mise en place d’une défense tout à fait efficace avant que l’immunité adaptative, plus performante et plus spécifique, puisse se mettre en place.
Son importance est actuellement en pleine redécouverte, et ses mécanismes commencent à être nettement mieux identifiés, en particulier les récepteurs aux signaux de “danger” (TLR et NLR), la machinerie intra-cellulaire (signalosome) et les divers éléments de la réaction effectrice incluant les peptides antimicrobiens.
Comme toutes les zones frontières avec le milieu extérieur, la peau a mis en place une immunité innée très efficace qui fait intervenir notamment les kératinocytes, et qui est en équilibre délicat avec le microbiome cutané commensal en particulier le bactériome. Des anomalies de cette immunité innée sont de plus en plus souvent mises en évidences dans des affections cutanées inflammatoires, en lien notamment avec des anomalies qualitatives et quantitatives du microbiome cutané. La manipulation de l’immunité innée cutanée, tant à la hausse qu’à la baisse, représente une voie de recherche importante et riche d’espoirs.

Editorial
Les lésions non tumorales de la sphère ano-génitale sont soit…

Acné du nourrisson
L’acné sévère du nourrisson est une pathologie rare dont l’histoire…

Traitement par laser : raisonner en fonction de l’histologie
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Intérêt du KIR3DL2 pour la prise en charge des lymphomes T cutanés
KIR3DL2 est un membre de la famille des récepteurs Natural Killer. Ce récepteur est exprimé par une minorité de lymphocytes NK et de lymphocytes CD8. Il est également exprimé à la surface des cellules de Sézary et de 80 % des lymphomes T cutanés. Ce biomarqueur est le marqueur diagnostique le plus sensible chez les malades ayant un syndrome de Sézary et peut permettre un diagnostic précoce de lymphomes chez les malades érythrodermiques.
KIR3DL2 est également un marqueur pronostique et une aide précieuse pour le suivi des malades sous traitement. En effet, il permet d’évaluer la maladie résiduelle et de détecter précocement la survenue de rechutes.
IPH4102 est un anticorps monoclonal humanisé qui détruit spécifiquement les lymphocytes T tumoraux. Cette nouvelle biothérapie ciblée, actuellement en cours d’évaluation, est un nouveau traitement prometteur des lymphomes T cutanés.

Actualités sur la prise en charge des lymphomes cutanés primitifs
La compréhension, le diagnostic et la prise en charge des lymphomes cutanés primitifs ont beaucoup progressé au cours des dernières années, avant tout pour les lymphomes cutanés T épidermotropes (LCTE, mycosis fongoïde [MF] et syndrome de Sézary [SS]). Les théories physiopathologiques se sont affinées de même que les méthodes diagnostiques, permettant une identification plus précoce. Des formes anatomocliniques toujours plus nombreuses et toujours plus trompeuses sont régulièrement décrites. Les scores pronostiques permettent de mieux anticiper l’évolution de la maladie et de proposer un traitement plus adapté. L’actualité thérapeutique est dominée par l’apparition de nouvelles possibilités locales mais aussi par la mise à disposition de nouveaux traitements plus “ciblés”, suivant en cela l’évolution générale de l’oncodermatologie.

Les obstacles aux traitements dans la dermatite atopique
Les obstacles au traitement de la dermatite atopique (DA) sont à l’origine de la mauvaise observance. Ils apparaissent dès le début de l’histoire : le patient est-il malade ? Qu’apprend-il via internet ? Que disent les soignants ? Le traitement entre-t-il en conflit avec des habitudes familiales ? Pourquoi une telle perte de confiance ? Les dermatologues sont-ils formés à gérer les maladies chroniques ? Comment transmettre une information ? Les préceptes de l’éducation thérapeutique permettent de répondre à ces questions.
Cet article propose des réponses précises, déjà expérimentées, offertes en tant que support de réflexion pour que chacun les adapte à sa propre pratique.

Dermatoses eczématiformes du visage : quand tester ? Que tester ?
À côté des eczémas de contact, il existe de nombreuses éruptions eczématiformes dont le diagnostic peut être difficile, nécessitant un interrogatoire précis, un examen clinique complet, voire des examens complémentaires. La dermatite atopique, la dermite d’irritation et la démodécidose en sont les principales étiologies et l’exploration (photo)-allergologique est négative. Cependant, ces dermatoses peuvent se compliquer d’une allergie de contact.
Le bilan allergologique inclut la réalisation de patch tests épicutanés et éventuellement de photopatch tests. Seront testés différentes batteries standardisées et les produits finis mis en contact avec la peau. Ils permettront de retrouver le ou les (photo)-allergènes qui peuvent avoir plusieurs modes de contact (direct, manuporté, aéroporté, par procuration).