Congrès
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C’est dans le cadre des dernières Journées Dermatologiques de Paris que le laboratoire Almirall a organisé un symposium satellite sur le thème “Des dermatoses inflammatoires chroniques aux maladies rares de la peau : qu’attend-on de la prise en charge aujourd’hui ?” qui a réuni de nombreux dermatologues autour des Prs Christine Bodemer et Jean-David Bouaziz et du Dr Ziad Reguiaï. En voici les points forts.

Revues générales
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L’eczéma des mains est une dermatose inflammatoire très fréquente. L’impact sur la qualité de vie et le retentissement socioprofessionnel (notamment la réduction de la capacité de travail) peuvent être considérables. Sa prise en charge diagnostique et thérapeutique représente un défi du fait du caractère multifactoriel, de la chronicité et de la résistance aux dermocorticoïdes dans de nombreux cas.
Cet article fait la revue des autres thérapeutiques topiques et systémiques disponibles et des nouvelles molécules en développement.

Revues générales
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Un contrôle des pathologies inflammatoires et auto-immunes est nécessaire au cours de la grossesse, une atteinte sévère pouvant avoir des répercussions sur le déroulement de celle-ci. Cependant, peu de données sont disponibles concernant l’innocuité de la prise de biothérapies au cours de la grossesse/l’allaitement, la plupart d’entre elles ayant un passage placentaire.
En cas de psoriasis et de nécessité d’une biothérapie, le certolizumab devra être donné en première intention et pourra être poursuivi pendant toute la durée de la grossesse. Il est recommandé d’arrêter les autres anti-TNF, l’ustékinumab ou le sécukinumab au début du 3e trimestre. En l’absence de données, les autres biologiques dans le psoriasis ne sont pour l’instant pas recommandés.
En cas d’urticaire chronique et d’absence d’alternative possible, l’omalizumab pourra être prescrit au cours de la grossesse. Le dupilumab quant à lui n’est pas conseillé (lui préférer la corticothérapie locale ou la ciclosporine), de même que le rituximab (excepté en cas de pronostic vital ou d’organe engagé).
En cas de situation particulière avec données insuffisantes, un avis peut être pris auprès du CRAT.

Revues générales
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Le mélasma est un motif de consultation fréquent chez les sujets de phototype foncé. Sa prise en charge est un véritable défi. La photoprotection contre les UV et la lumière visible est une étape indispensable. Le trio dépigmentant de Kligman est le traitement le plus efficace. Les lasers ne sont pas préconisés chez les sujets à peau mate. Des peelings superficiels peuvent être indiqués en 2e intention. Ils nécessitent une photoprotection ainsi que l’usage de dépigmentant avant et après les séances, et de faire un ou deux passages. L’acide tranexamique per os a sa place dans l’arsenal thérapeutique. Il est indiqué dans les cas réfractaires.
Le mélasma est une maladie chronique. Sa prise en charge nécessite un traitement d’attaque et un traitement d’entretien à maintenir longtemps.

Revues générales
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Il existe différents mécanismes et voies de l’inflammation impliquant les cellules de l’immunité telles que les lymphocytes, mais également d’autres types cellulaires : les éosinophiles et les mastocytes. Ces cellules produisent diverses cytokines responsables de symptômes tels le prurit ou l’apparition de phénomènes inflammatoires.
La compréhension de ces mécanismes de l’inflammation est importante et permet de relier un symptôme à différents acteurs cellulaires et cytokiniques, notamment le prurit et l’interleukine 31. Elle a également permis le développement de traitements ciblés et la prise en charge de plusieurs pathologies jusqu’ici interprétées comme très différentes : l’eczéma atopique, l’urticaire et la pemphigoïde bulleuse.

Dossier : OEdèmes palpébraux
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En dehors du “cadre” des dermatites de contact, plusieurs autres étiologies doivent être évoquées et envisagées face un œdème palpébral. L’absence de composante erythémato-squameuse doit systématiquement faire suspecter l’existence d’une maladie systémique. Le dermatologue doit rechercher dans un premier temps tous les signes associés (locaux ou systémiques) à l’œdème palpébral.
Les principales affections à mettre en évidence sont les dermatoses auto-immunes (lupus érythémateux systémique, dermatomyosite et dysthyroïdies en particulier), la sarcoïdose, certaines affections rénales, hépatiques ou cardiaques.
Les étiologies médicamenteuses sont classiques (antagonistes calciques et psychotropes en particulier). Le masque de la CPAP (continuous positive airway pressure) dans le cas des apnées du sommeil peut également être responsable.
Plus rarement, les angiœdèmes (héréditaires ou acquis) peuvent se cantonner aux paupières.

Dossier : OEdèmes palpébraux
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Les paupières sont aisément le siège d’œdème en raison de leur finesse, de la laxité de la peau, de l’absence d’hypoderme et de la disposition anatomique qui ne permet pas la dispersion des fluides. L’œdème est dû à l’accumulation de liquide dans l’espace interstitiel du derme des régions orbitaires et/ou palpébrales. Il résulte soit d’une diminution du drainage interstitiel, soit d’une augmentation du flux liquidien des vaisseaux vers l’interstitium.
Les dermatites de contact (au sens large du terme) représentent la grande majorité des affections œdémateuses des paupières.
La plupart du temps, il existe une composante érythémato-squameuse associée qui pourra guider le praticien afin de poser un diagnostic précis. Une anamnèse rigoureuse est indispensable et la recherche d’antécédents atopiques tant personnels que familiaux reste prépondérante.
Cependant, dans tous les cas, une dermatite allergique de contact doit systématiquement être suspectée, recherchée et la plupart du temps investiguée (tests épicutanés) [1-3].

Dossier : OEdèmes palpébraux
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Boutade, mythe ou réalité ? C’est selon… À moins que dermatologie et médecine interne ne fassent qu’une ? Dans le cadre de notre pratique quotidienne, il n’est pas exceptionnel que les symptômes cutanés que nous observons ne soient en fait que la “partie immergée de l’iceberg” et qu’ils permettent de découvrir l’existence d’une pathologie internistique sous-jacente. N’est-il pas classique de dire que la peau reflète la santé du corps (voire de l’âme) ?

Dossier : Comptes rendus des 17es JIRD
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Les lentigines se caractérisent cliniquement par des macules hyperpigmentées homogènes, de forme ronde ou ovalaire, et de petite taille (1 à 4 mm). Histologiquement, elles correspondent à une accumulation de mélanine dans la couche basale associée à une hypermélanocytose épidermique sans groupement en thèques et un allongement des crêtes épidermiques. Le principal diagnostic différentiel clinique se pose avec les éphélides (“taches de rousseur”), de couleur plus claire, siégeant avec prédilection sur les zones photoexposées (visage, dos des mains, décolleté, partie haute du dos), accentuées lors des expositions solaires et prédominant chez les sujets roux ou blonds à phototype clair (fig. 1).

Dossier : Comptes rendus des 17es JIRD
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Le SARS-CoV-2 a émergé en 2019. L’exposition de la population mondiale non immune à ce virus a bouleversé nos sociétés et nos systèmes de soins. Les manifestations d’une infection varient d’un individu à l’autre, d’asymptomatique à très sévère. Dans la population pédiatrique, l’infection est asymptomatique ou pauci-symptomatique chez 70 à 80 % des enfants [1].

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