L’année thérapeutique 2020

L'année thérapeutique 2020
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Cette année confirme la tendance, les sources d’énergie des traitements physiques se multiplient : lasers, radiofréquence, lumières polychromatiques, LED, ultrasons, effet Peltier (cryolipolyse), ondes de choc et, nouveaux venus, micro-ondes et nano-impulsions électriques. Les Anglo-Saxons préfèrent parler d’EBD (energy-based devices, soit “appareils basés sur des sources d’énergie”). Quel terme proposer en français ? Pour l’instant, nous nous contentons de parler de “traitements physiques”, ce qui est sans doute trop vague.

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Malgré la crise sanitaire sans précédent que nous avons connue et qui sévit toujours, l’année bibliographique chirurgicale 2020 est restée tout aussi passionnante et variée. Tout comme les années précédentes, voici une sélection d’articles chirurgicaux rassemblant les mises au point, études, reconstructions et astuces chirurgicales de l’année qui, je le pense, répondront aux difficultés chirurgicales fréquemment rencontrées.

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Me voici, au moins pour cette année, chargée d’écrire la rubrique “Quoi de neuf en dermatologie esthétique ? ” de Réalités thérapeutiques en Dermato-Vénérologie. Je remercie le Pr Claire Beylot d’avoir suggéré mon nom pour lui succéder dans ce difficile et long travail. J’espère être, non pas à sa hauteur, cela serait prétentieux
– car la marche est haute pour atteindre ses compétences –, mais au moins digne de lui succéder. Je la remercie également de m’avoir aidée dans ce premier exercice.
Des articles publiés cette année dans le domaine de la dermatologie esthétique, nous avons élu trois principaux sujets : la réfection du bas du visage avec l’acide hyaluronique, l’émergence des nouvelles toxines et la mise au point sur les mécanismes de résistance secondaire, et le traitement des complications de type late onset nodules. Et nous ne pouvions pas clore cette mise au point sans aborder les deux articles sur l’efficacité du méthotrexate dans les granulomes post-injection signés par des équipes françaises émanant entre autres du CHU de Bordeaux.

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Cette année 2020 n’aura pas été celle des miracles thérapeutiques en pathologie unguéale.
En matière d’onychomycose, on constate une forte prévalence des infections mixtes probablement due à l’augmentation de la longévité de la population. Toutefois, la plus commune des causes reste toujours Trichophyton rubrum [1].

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2020 a enfin vu le développement des études de phase III sur les anti-JAK dans la pelade, ce qui peut augurer d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) d’ici 1 à 2 ans dans les pelades modérées à sévères non sensibles à une corticothérapie locale préalable. Plusieurs articles sont en faveur de l’utilisation du minoxidil à petites doses per os chez les patients tolérant mal les traitements locaux, mais il existe un risque d’hyperpilosité à distance important et un possible effet cardiovasculaire. Enfin, la physiopathologie des lichens plans pilaires (LPP) et de la folliculite décalvante (FD) progresse, laissant entrevoir la possibilité de nouveaux traitements biologiques.

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L’acné est une pathologie fréquente, de diagnostic le plus souvent aisé. Cependant, certaines formes peuvent être difficiles à traiter et entraîner un retentissement psychologique important sur les patients et leur famille. La prise en charge de l’acné continue d’évoluer avec de nouvelles molécules disponibles et de récentes publications pour optimiser l’utilisation des thérapies usuelles.

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Même lors du premier confinement en mars 2020, où la sidération du système hospitalier a été réelle, l’activité hospitalière d’oncodermatologie a pu être maintenue malgré la crise sanitaire liée à la COVID-19 : les traitements oncologiques ont pour la plupart été administrés et parfois optimisés. Toutefois, l’accès aux soins a été réduit en grande partie du fait de la crainte des patients, en particulier âgés, de se déplacer pour leurs consultations. Nous avons alors observé dès l’été 2020 une “vague” de patients avec tumeurs localement avancées dans cette population fragile, où une prise en charge précoce est pourtant cruciale.

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Les syndromes hyper-IgE sont caractérisés par l’association d’un eczéma, d’infections récidivantes et d’une augmentation des IgE. Ils appartiennent au groupe des déficits immunitaires primitifs. Un diagnostic précoce et des tests génétiques sont indispensables pour une prise en charge adaptée. L’affection avait dans un premier temps été nommée syndrome de Job. Les progrès de l’immunologie ont permis d’identifier au moins deux formes principales : une forme autosomique dominante liée à une mutation perte de fonction de STAT3 (signal transducer and activator of transcription 3) et une forme autosomique récessive liée à une mutation de DOCK8 (dedicator of cytokinesis 8). Des mutations plus rares concernent, dans les formes dominantes, les gènes ERBB2IP et CARD11 et, dans les formes récessives, PGM3 et IL6ST.

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L’érythème polymorphe (EP) est parfois associé à une infection à Herpes simplex virus et Mycoplasma pneumoniae. Bien que l’adénovirus ait déjà été associé à une infection avec un EP, les publications bien documentées sont exceptionnelles et très anciennes. Deux observations bien documentées d’une infection à adénovirus associée à un EP sont rapportées. Dans un cas, les auteurs ont retrouvé de l’adénovirus dans les larmes et les lésions génitales du patient. D’autres observations similaires pourraient ainsi permettre d’ajouter les adénovirus à la liste des agents infectieux associés à un EP.