Quoi de neuf en pathologie unguéale ?

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Cette année 2020 n’aura pas été celle des miracles thérapeutiques en pathologie unguéale.

  • En matière d’onychomycose, on constate une forte prévalence des infections mixtes probablement due à l’augmentation de la longévité de la population. Toutefois, la plus commune des causes reste toujours Trichophyton rubrum [1].
  • L’onychomycose sous-unguéale proximale est la forme la plus rare des atteintes unguéales mycosiques. Classiquement, elle s’observe principalement chez des sujets immunocompromis. Les auteurs rapportent le cas d’un homme de 51 ans qui présentait depuis 3 mois une coloration blanche de nombreux orteils avec onychomadèse et légère paronychie. Tous les examens de laboratoire étaient dans les limites de la normale. Des fragments de tablette proximale montrèrent des filaments visibles au PAS. Le patient guérit progressivement sous fluconazole oral [2].
  • L’onychomycose sous-unguéale proximale du dernier orteil peut être due à Aspergillus brasiliensis. Bien que sa présence ne pose habituellement qu’un problème esthétique, une douleur locale et un sentiment d’inconfort peuvent émailler l’évolution. Une cellulite des extrémités inférieures a été rapportée en particulier chez les sujets immunodéprimés [3].
  • Un homme de 78 ans consulte pour une mélanonychie du gros orteil. La dermoscopie dévoile une zone érythémateuse dans la région lunulaire évoquant la possibilité d’un néoplasme mélanocytique. Des fragments unguéaux recèlent des dépôts de mélanine. La biopsie de la tablette montre de nombreux filaments de bactéries et de coccobacilles orientés verticalement dans le corps de la tablette et imposant le diagnostic d’érythrasma. L’intérêt de cette observation réside dans la présentation clinique originale d’un érythrasma unguéal prenant l’habit d’une mélanonychie [4].
  • L’examen des ongles en lumière de Wood s’est avéré utile dans 3 cas de dermatophytome. Comme traitement, le débridement chirurgical est recommandé devant les stries jaunes et blanches de la tablette. Dans les deux premiers cas, l’utilisation de la lampe a permis de découper avec précision leurs bords. Dans le troisième cas, l’onychomycose traitée par une solution de luliconazole à 5 % pendant 1 an et 10 mois fut un échec. Il était même possible de distinguer en lumière de Wood la coloration des cristaux de luliconazole de celle de l’onychomycose. Cette technique simple et rapide peut donc être utile au cours de l’examen d’un ongle mycosique [5].
  • Il existe environ 150 espèces d’Acremonium dans la nature. Bien que la majorité appartienne à des saprophytes du sol et des pathogènes à l’égard des plantes, plusieurs espèces sont susceptibles de causer des infections chez l’homme, voire des mycétomes. C’est ainsi qu’un junior a consulté pour une masse[...]

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À propos de l’auteur

Centre de diagnostic et traitement des maladies des ongles, CANNES.