Auteur Misery L.

Service de Dermatologie, CHRU, BREST. Laboratoire Interactions Epithéliums Neurones, LIEN, Université de BREST.

Dossier : Peau et psy
0

Les stomatodynies sont des sensations pathologiques buccales qui ne sont pas en lien avec une pathologie muqueuse. Leur origine réside donc plutôt dans le système nerveux, avec des étiologies neurologiques pour certains patients et psychologiques pour d’autres. Les traitements sont peu codifiés mais reposent habituellement sur les antidépresseurs et les gabapentinoïdes. Les psychothérapies peuvent aussi être utiles.

Dossier : Peau et psy
0

Les relations entre peau et psychisme sont multiples et parfois complexes. Dépassant bien largement les polémiques du siècle dernier, que l’on sait désormais injustifiables (pour chacun des deux camps), où certains déniaient toute participation du psychisme aux maladies cutanées alors que d’autres voulaient faire du stress la cause de tout, il est clair que le stress n’est pas une cause des maladies cutanées mais aussi que les facteurs psychiques modulent régulièrement celles-ci.

Revues générales
0

Le prurigo nodulaire est la forme la plus sévère et la plus fréquente de prurigo chronique En pratique, ce terme est souvent utilisé pour parler du prurigo chronique. Il s’agit d’une maladie autonome mais consécutive à une sensibilisation neuronale au prurit et au développement d’un cycle vicieux prurit-grattage, quelle que soit la cause initiale du prurit chronique. Dans ce contexte de sensibilisation, la spécificité du prurigo chronique est de faire partie des maladies liées à une inflammation consécutive à l’activation de lymphocytes Th2 et à la production de cytokines, telles que l’IL4, l’IL13 ou l’IL31. Pour l’instant, le seul médicament disposant d’une AMM est le dupilumab.

Revues générales
0

La stigmatisation est la mise à l’écart d’un individu (ou d’un groupe d’individus) parce qu’il est différent. L’intériorisation de cette mise à l’écart conduit à l’autostigmatisation. Les patients atteints de maladies dermatologiques sont souvent stigmatisés, parce que leur apparence est différente mais aussi parce que leur comportement est différent. De plus en plus d’études objectivent cela mais les actions pour dénouer le cercle vicieux dermatose-stigmatisation-dépression restent trop limitées. Traiter les patients est évidemment un point-clé mais n’est pas toujours possible et ne suffit pas toujours.

Revues générales
0

Les circuits neuronaux du prurit commencent à être mieux compris, depuis les pruricepteurs dans la peau jusqu’aux zones cérébrales activées. Lorsqu’il devient chronique, le prurit s’autonomise du fait de la sensibilisation périphérique et centrale, avec un cercle vicieux prurit-grattage dont il est difficile de sortir.
En dehors des traitements étiologiques, les possibilités thérapeutiques sont limitées pour l’instant, mais de nouveaux traitements ciblant les récepteurs des cytokines Th2, les récepteurs des opioïdes, les récepteurs de la substance P, la phosphodiestérase 4 ou la voie JAK-STAT semblent particulièrement porteurs d’espoir.

Revues générales
0

Les peaux sensibles se définissent par la survenue de sensations déplaisantes (picotements, brûlures, douleurs, prurits, fourmillements) en réponse à des stimuli qui ne devraient normalement pas provoquer de telles sensations. Il s’agit d’un phénomène très fréquent puisqu’il concerne environ la moitié de la population. Ses causes résident dans une hyperexcitabilité des terminaisons nerveuses cutanées. Les facteurs déclenchants sont multiples, les premiers d’entre eux étant les cosmétiques.

Revues générales
0

Les peaux sensibles ou hyperréactives se définissent par la survenue de sensations déplaisantes (picotements, brûlures, douleurs, prurit, fourmillements) en réponse à des stimuli qui ne devraient normalement pas provoquer de telles sensations. Ceux-ci peuvent être de nature très différente, physique, chimique ou physicochimique.
Les neurorécepteurs sont des protéines sensorielles qui sont activées par une telle variété de facteurs. Ensuite, PAR-2 est activé au niveau des terminaisons nerveuses intraépidermiques puis il y a un relargage des neuromédiateurs. Nous avons mis en évidence des effets intéressants des hyaluronides d’algues et de l’Eau Thermale d’Uriage.

Revues générales
0

Les troubles des conduites alimentaires sont l’anorexie, la boulimie et un trouble qualitatif de description plus récente (l’orthorexie). Les conséquences cutanéomuqueuses de ces troubles peuvent être nombreuses. En dehors des conséquences classiques de l’obésité, on peut ainsi rencontrer les multiples conséquences de carences mais aussi celles de l’usage détourné de médicaments ou des vomissements provoqués.
Les comorbidités associées peuvent également se traduire par des manifestations cutanéomuqueuses ou par des troubles de l’image corporelle.

Dossier : Prurits
0

Le prurit psychogène est induit par des facteurs psychiques. Il est bien différent d’un prurit idiopathique et ce n’est en aucun cas un diagnostic d’élimination. Le diagnostic doit s’appuyer sur des critères négatifs ainsi que sur des critères positifs. Des facteurs neurophysiologiques mais aussi psychopathologiques l’expliquent très bien. L’annonce du diagnostic doit être prudente et le traitement repose sur des psychotropes et une psychothérapie.