La chronobiologie est l’étude des biorythmes qui découlent des cycles dont dépend notre organisme (alternance jour-nuit, saisons, cycle féminin, bouleversements hormonaux…). La peau vit au rythme de notre horloge interne située dans le noyau supra-chiasmatique (NSC) (24 h) et possède sa propre horloge : deux gènes CLOCK et PER1 retrouvés dans les kératinocytes, les mélanocytes et les fibroblastes dermiques. La peau héberge le mécanisme de contrôle qui agit localement et interagit avec “le pacemaker central” [1].
Le cycle circadien est contrôlé :
- dans le NSC par la 1re horloge Clock, qui s’active et s’inactive en fonction du cycle lumière/obscurité (fig. 1) ;
- dans le prosencéphale par la 2e horloge : protéine neuronale NPAS2 où se traitent les informations sensorielles et les comportements émotifs [2].
Ces deux horloges ont les mêmes fonctions et sont synchronisées : l’une est “horloge réveil”, l’autre la “résurgence de vigilance”.
Selon Rosenberg [3], “inconsciemment, la médecine moderne a commencé à explorer un des principes fondamentaux de la médecine chinoise depuis des millénaires : la reconnaissance que les êtres humains sont en connexion intime avec la nature et continuellement influencés par les facteurs environnementaux et chronologiques”. En médecine chinoise, la chronobiologie a d’abord été révélée dans la théorie du wu yun liu qi (5 mouvements et 6 énergies), un concept traduit par Nigel Wiseman comme la “cosmobiologie” [4] et par Manfred Porket comme “l’énergétique”. Dans “l’horloge chinoise des 24 h” par exemple, le méridien énergétique du poumon est plus fourni en qi de 3 h à 5 h du matin et s’épuise entre 3 h et 5 h de l’après-midi. Selon cette théorie, les maladies du poumon tendraient à s’aggraver en fin d’après-midi. L’acupuncture et l’administration des herbes médicinales sont basées sur la circulation de l’énergie dans les méridiens qui croît et décroît en résonance avec l’heure du jour et de la nuit.
En Occident, l’histoire de la chronobiologie et de la chronopharmacologie a démarré avec Virey en 1814 : les rythmes biologiques innés sont contrôlés par les horloges biologiques soumises aux changements environnementaux périodiques comme l’alternance lumière/obscurité,[...]
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