allergie

Dossier : Dermatoses professionnelles
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Le secteur du bâtiment et des travaux publics couvre un champ varié d’activités : construction, réparation, maintenance des bâtiments, ponts, routes, voies ferrées… Cette activité expose à de nombreuses poussières et différents matériaux. En dépit de la mécanisation, le contact avec le ciment reste important, surtout dans les petites entreprises. Le travail se réalise dans des conditions difficiles incluant chaleur, froid et atmosphère humide. Les dermatoses professionnelles dans ce secteur ont ainsi suivi le développement des processus industriels.

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L’angiœdème (AO) est une entité multiple et protéiforme, non rare, dont la nosographie et la nosologie sont plus complexes que ce qui a été enseigné jusqu’alors. Cela aura une importance pour optimiser, à l’avenir, la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients souffrant d’AO au-delà des classiques déficits en C1Inh (inhibiteur de la C1 estérase) et des AO iatrogènes survenant sous inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC).
La cause moléculaire responsable de l’AO dans certaines familles n’est pas encore identifiée. L’exploration des mécanismes physiopathologiques qui unissent parfois angiœdèmes bradykiniques (AOBK) et AO histaminiques permettront sans aucun doute de revoir profondément la nosologie et la prise en charge des patients souffrant d’AO aujourd’hui inclassés.
L’affirmation de la responsabilité de la bradykinine (BK) pour le diagnostic biologique étiologique d’un AO reste le plus grand défi en pratique clinique. La prise en charge thérapeutique repose aujourd’hui sur les concentrés de C1Inh et l’icatibant. Elle va progresser avec la mise à disposition prochaine de traitements sous-cutanés ou oraux. Cela améliorera sans aucun doute la qualité de vie des patients souffrant d’AOBK.

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L’adjonction de conservateurs au sein de produits à usage cosmétique est pratiquement indispensable. Elle a pour but d’éviter une prolifération microbienne, levurique ou à champignons qui dégraderait inéluctablement le cosmétique.
La plupart des cosmétiques en contiennent et la dermatite de contact aux conservateurs est l’effet secondaire le plus fréquemment décrit en rapport avec ceux-ci. Étant donné qu’ils sont incorporés à de très faibles doses, ils ne sont cependant pratiquement jamais irritants.
La mise en évidence d’une dermatite de contact supposée à un conservateur d’un cosmétique nécessite, dans un premier temps, la réalisation des tests épicutanés à l’aide du produit fini. Néanmoins, dans de nombreux cas, ce test sera négatif étant donné la très faible concentration du (ou des) conservateur(s) potentiellement responsable(s). Il est donc nécessaire dans un second temps de tester – aux concentrations adéquates – les divers conservateurs contenus dans le(s) cosmétique(s) soupçonné(s).

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Les chenilles processionnaires du pin font partie des 150 espèces de Lépidoptères capables d’entraîner des lésions cutanées et muqueuses. Elles possèdent des poils urticants qui, en pénétrant dans la peau, provoquent un prurit intense, des lésions cutanées papulo-érythémateuses, strophulus-like, des excoriations (entre autres) et d’autres symptômes (conjonctivite, toux, bronchospasme et même anaphylaxie).
Le diagnostic est basé sur la notion de contact avec les poils des chenilles (forêt de pins infestée), l’interrogatoire, l’examen clinique, le scotch test et la dermoscopie. Les symptômes sont d’apparition plus rapide dans les formes IgE-dépendantes que dans les formes non IgE-dépendantes.
Naguère cantonnées au sud de l’Europe, les chenilles processionnaires du pin ont progressé vers le nord, atteignant désormais presque toute la France et l’Allemagne.

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Les années récentes ont mis en évidence trois types d’allergènes majeurs. En premier lieu, la méthylisothiazolinone, conservateur ayant remplacé les parabènes, responsable d’une épidémie de réactions allergiques en Europe (5 à 10 % des sujets testés). Les aspects peuvent être trompeurs en raison de son omniprésence dans notre environnement.
Viennent ensuite les allergènes peut-être émergents que sont le coconut DEA et le propylène glycol, présents dans de nombreux topiques.
Et, enfin, des allergènes toujours d’actualité : le nickel, pour lequel il existe de nouveaux contacts (objets connectés), et les substances parfumantes pour lesquelles un second mélange, le fragrance mix, a permis d’affiner le diagnostic. L’utilisation croissante d’huiles essentielles n’a, pour le moment, pas multiplié le nombre de sensibilisations, mais une surveillance s’impose.

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Le syndrome du nerf auriculotemporal, ou syndrome de Lucie Frey, encore appelé syndrome des flushs gustatifs, est un diagnostic différentiel classique de l’allergie alimentaire. Méconnu, ce syndrome est pourtant d’un diagnostic facile par l’interrogatoire et/ou l’inspection. Il apparaît chez le nourrisson vers 4 à 6 mois, au début de la diversification alimentaire, au moment de l’introduction des aliments solides. Il se caractérise par une hypersudation d’une partie du visage (région temporale et préauriculaire), survenant à la prise des repas, dès les premières bouchées, pour disparaître rapidement après la fin de celui-ci.
Aucun examen n’est nécessaire. L’évolution est favorable : diminution ou disparition complète des symptômes au bout de 1 à 2 ans. Dans 60 % des cas, on trouve des antécédents de traumatisme obstétrical (application de forceps, ventouses, spatules).
Ce syndrome est dû à l’atteinte du nerf auriculotemporal, branche sensitive du nerf trijumeau. C’est une neuropathie dégénérative due à la réinnervation aberrante du territoire du nerf auriculotemporal lésé. La formation préférentielle de fibres sympathiques explique une stimulation des glandes sudoripares et des vaisseaux sous-cutanés à la suite de l’ingestion d’aliments ou de boissons.