
Ultrasons : une cible, quelle cible ?
Les ultrasons (US) sont des ondes sonores inaudibles qui se…

Dermatoses infectieuses en pédiatrie : intérêt de la dermoscopie
La majorité des dermatologues utilise quotidiennement un dermoscope. Le dermoscope, technique non invasive non traumatisante, a toute sa place en dermatologie pédiatrique.
Certaines dermatoses infectieuses ont fait l’objet de descriptions en dermoscopique. La connaissance de ces signes examen peut permettre d’étayer voire d’affirmer un diagnostic. Il est important, dans notre pratique quotidienne, de garder un regard critique et de connaître les limites de cet examen.

Génodermatoses et infections cutanées
Les génodermatoses sont des affections génétiques de la peau. Certaines génodermatoses sont associées à un risque accru d’infections cutanées. On peut distinguer deux types de mécanismes conduisant à la susceptibilité infectieuse : les anomalies de la barrière cutanée et les anomalies du système immunitaire. Les génodermatoses associées à une anomalie de la barrière cutanée comportent les affections avec anomalie de la kératinisation, les affections associées à une fragilité cutanée comme les épidermolyses bulleuses et certaines dysplasies ectodermiques.
Les génodermatoses associées à un déficit immunitaire sont très hétérogènes, et les mécanismes physiopathologiques associés sont variés. Ces infections cutanées peuvent constituer le signe révélateur de l’affection comme dans le syndrome hyper-IgE et en permettre le diagnostic.

Maladie de Kawasaki : une pathologie infectieuse ?
La maladie de Kawasaki est la vascularite la plus fréquente du jeune enfant dont le risque est la survenue d’une atteinte cardiaque. Son incidence est en augmentation dans de nombreux pays. Sa physiopathologie implique l’activation du système immunitaire et des mécanismes inflammatoires chez des patients ayant une susceptibilité génétique.
Le facteur déclenchant la maladie reste inconnu mais bons nombres d’arguments plaident pour un agent infectieux. Il pourrait s’agir d’un agent infectieux encore méconnu ou la concomitance de plusieurs facteurs infectieux ou environnementaux. Toutefois, un agent universel non spécifique qui serait responsable de la cascade inflammatoire n’est pas exclu.

Éditorial La dermatologie infectieuse : un marché peu porteur ?
Ces derniers jours, la nouvelle d’une révolution pour la prise…

Toxidermies de l’enfant : actualités
Les toxidermies graves doivent être dépistées rapidement et ne pas être considérées comme de banales viroses, car elles peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Le diagnostic est fragile et repose essentiellement sur des critères de présomption ou d’imputabilité intrinsèque et extrinsèque.
Les médicaments les plus incriminés sont : les aminopénicillines, les céphalosporines, les anticomitiaux (carbamazépine, barbituriques, lamotrigine) et le paracétamol. Le risque rare mais imprévisible d’évolution vers une toxidermie grave est marqué par certains signes d’alarme : la sévérité des signes fonctionnels et notamment l’intensité de la fièvre, l’altération de l’état général, le prurit ou la sensation de brûlures cutanées, l’œdème du visage, et surtout la survenue de lésions ou de décollement cutané, avec signe de Nikolski positif. La nécrolyse épidermique toxique et le DRESS syndrome sont les accidents médicamenteux les plus graves et imposent une hospitalisation. L’arrêt des médicaments suspects doit être le plus précoce possible.
Tout accident médicamenteux doit être rapporté au laboratoire concerné et/ou aux instances officielles de pharmacovigilance. Il faut fournir aux parents la liste des médicaments potentiellement responsables de l’accident observé. Le carnet de santé a un intérêt essentiel pour le suivi cohérent de ces enfants.

Urticaire chronique, comment éviter l’escalade thérapeutique ?
La majorité des cas d’urticaire chronique ne pose pas de problème thérapeutique, la prise continue d’antihistaminiques de 2e génération permettant une nette amélioration de la symptomatologie. En cas d’échec, le Consensus européen de 2009, récemment révisé en 2012 mais n’ayant pas encore fait l’objet d’une publication, conduit assez vite à une escalade thérapeutique.
Avant de s’engager sur cette voie, il est important de s’assurer qu’il n’y a pas d’erreur de diagnostic. L’identification de facteurs aggravants tels que prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ou le recours répété aux corticoïdes oraux permet aussi d’améliorer la maladie. Enfin, comme pour toute maladie chronique, l’éducation thérapeutique permet d’améliorer l’adhésion thérapeutique.

Traitements combinés utilisant des lasers : une nouvelle tendance ?
Les récentes données de bibliographies font état de plusieurs articles…

Douleur et PDT
La douleur est un effet secondaire fréquent lors de la phase d’illumination. L’intensité de cette douleur est corrélée à la surface lésionnelle à traiter et à la topographie.
Dans la majorité des cas, des moyens simples (brumisateur eau, air froid, interruption temporaire de l’illumination) permettent de prendre en charge cette douleur.
Lors du traitement des kératoses actiniques du vertex très étendues (champ de cancérisation), le recours à des anesthésies locorégionales du scalp est utile. La pratique de ces anesthésies nécessite une connaissance de l’anatomie nerveuse de l’extrémité céphalique.

Indications non carcinologiques de la PDT en dermatologie
La PDT a été étudiée ces dernières années dans de nombreuses indications non carcinologiques dites “émergentes” avec des résultats de niveaux de preuves variés dans la littérature dermatologique internationale, essentiellement pour l’acné active sévère et/ou résistante et pour la photoréjuvénation. Mais de nombreuses autres indications se développent : verrues virales palmoplantaires ou péri-unguéales ou génitales résistantes, leishmanioses cutanées, cicatrices hypertrophiques et maladies fibrosantes (morphées, lichen scléreux…).
Dans ces indications, les protocoles de PDT dite “conventionnelle” (c-PDT) restent les plus utilisés.
Actuellement, deux avancées pratiques majeures pour optimiser et personnaliser les procédures de PDT sont à prendre en considération quelle que soit l’indication : utilisation de la lumière du jour et pro-pénétration cutanée assistée du MAL par laser ou microneedling.
Ces deux techniques sont d’ailleurs parfois combinées et déjà utilisées dans de nombreux pays, y compris pour des indications non carcinologiques, comme l’utilisation de la lumière du jour pour traiter les leishmanioses cutanées en Israël.