
Détatouages difficiles
L’augmentation de l’incidence des personnes tatouées a pour contrepartie légitime une croissance du nombre de demandes de détatouage. Les lasers dits “Q-switched” permettent le retrait des tatouages sans cicatrices mais au prix d’un nombre de séances souvent important.
Afin d’optimiser la prise en charge, il est nécessaire de savoir identifier la difficulté de l’intervention et légitime de proposer aux patients des techniques permettant de les faire disparaître plus rapidement. Trois techniques sont actuellement disponibles pour optimiser le détatouage : la technique R20, l’utilisation concomitante d’un laser ablatif et l’utilisation de laser picoseconde.
La difficulté d’un détatouage peut également être liée à son caractère polychrome (pour lequel il est nécessaire de disposer de plusieurs longueurs d’ondes), à la possibilité de virage pigmentaire (principalement en cas de tatouages dits cosmétiques) ou encore à la possibilité d’allergie sur tatouage.

Fiche de dermoscopie n° 5
Cas clinique Il s’agit d’une femme de 35 ans, de…

Apport de l’histologie dans le diagnostic des lésions précancéreuses et cancéreuses ano-génitales
En pathologie tumorale ano-génitale, de nombreux types de lésions tumorales ont été décrits mais c’est la pathologie tumorale carcinomateuse qui est majoritaire. Celle-ci est fortement liée aux infections HPV et à certaines pathologies chroniques touchant de manière plus spécifique les muqueuses (comme le lichen scléreux). Elle est suivie par les lésions mélanocytaires.
Dans cette localisation, la prise en charge chirurgicale est souvent délicate et parfois délabrante à des stades avancés. L’histologiste doit donc, en lien avec le clinicien, permettre le diagnostic précoce des lésions précancéreuses (néoplasies intraépithéliales, hyperplasie verruqueuse et lésions inflammatoires chroniques telles que le lichen scléreux) et/ou cancéreuses invasives débutantes. Une collaboration avec le clinicien et une confrontation anatomoclinique sont en ce sens essentielles.

Aspects cliniques et prise en charge des lésions précancéreuses et cancéreuses ano-génitales
Les lésions précancéreuses de la région ano-génitale sont essentiellement représentées par les néoplasies intraépithéliales (NIE) qui, contrairement aux NIE de l’appareil génital féminin interne (vagin, col) et du canal anal, ne relèvent pas seulement des infections à HPV (Human papillomavirus) oncogènes, mais aussi de dermatoses d’évolution chronique représentées essentiellement par le lichen scléreux.
Les mélanomes génitaux sont de mauvais pronostic du fait d’un diagnostic tardif.
La maladie de Paget extra-mammaire atteint préférentiellement la zone ano-génitale et justifie une prise en charge durant toute la vie des patientes du fait des récidives très fréquentes malgré des traitements bien conduits.

Tumeurs bénignes ano-génitales (mélaniques exclues)
L’ensemble des tumeurs bénignes cutanées peuvent être retrouvées avec une fréquence variable en zone ano-génitale. Certaines sont plus fréquemment observées : elles peuvent être épithéliales (condylomes ++) ou conjonctives, ou correspondre à des pseudo-tumeurs ano-génitales communes, notamment granulomateuses (localisation de maladie de Crohn), ou à des kystes (kératinisants, dermoïdes ou glandulaires).
Il existe également des tumeurs bénignes spécifiques de la vulve, de l’appareil génital masculin et de l’anus de nature variable.

Editorial : Les lésions tumorales ano-génitales : aspect clinique, histologique et prise en charge
La sphère ano-génitale est prise en charge par plusieurs spécialités…

Enquête observationnelle sur la MAL-PDT en lumière du jour dans les kératoses actiniques
En septembre 2006, l’aminolévulinate de méthyl (MAL, Metvixia®, Laboratoire Galderma) a…

Lasers, lampes en “home device” ou appareils à usage domestique
Si les lasers et autres lampes sont désormais bien présents…

Patients présentant des excoriations cutanées auto-provoquées : excoriations “psychogènes” ou trouble factice (“pathomimie”) ?
Cette mise au point a pour but de nommer précisément les différentes lésions cutanées auto-provoquées, et en particulier de ne pas employer le terme “pathomimie”, actuellement remplacé dans la littérature par celui de “trouble factice”, pour tout tableau de lésions cutanées faites par le patient lui-même.
Le nom “d’excoriations” (du latin ex-coriare : s’enlever le cuir) s’applique à une simple description clinique : lésion résultant de l’attaque traumatique de la surface de la peau (traumatisme subi ou agi par le patient). Provoquée par le patient, cette lésion est en lien avec une souffrance psychique ou une maladie mentale.
Qu’il s’agisse d’excoriations psychogènes ou de trouble factice (et nous garderons donc ce terme à la place de pathomimie), le trouble psychiatrique sous-jacent et parfois premier est important à reconnaître, car il module la prise en charge par le dermatologue et conditionne des attitudes thérapeutiques différentes. Deux cas cliniques sont présentés ci-après.

Prise en charge des maladies rares de la peau
Les maladies rares de la peau sont très nombreuses. La France est leader en Europe pour la prise en charge de ces pathologies grâce à un plan national et des centres de référence et de compétences. Celle-ci varie selon la maladie en cause mais présente des caractéristiques communes, comme une approche personnalisée, pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle.
À la prise en charge classique, qui comprend l’établissement du diagnostic, la recherche de complications et la mise en place du traitement, il sera nécessaire d’ajoindre, si cela est possible, un volet social, psychologique et de l’éducation thérapeutique. Cela se justifie par un impact fort de la maladie sur la qualité de vie et sur la vie au quotidien.
La prise en charge des ichtyoses héréditaires est un bon exemple de la conduite à tenir vis-à-vis d’une maladie rare de la peau.