Sliders moyen

Revues générales
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Un contrôle des pathologies inflammatoires et auto-immunes est nécessaire au cours de la grossesse, une atteinte sévère pouvant avoir des répercussions sur le déroulement de celle-ci. Cependant, peu de données sont disponibles concernant l’innocuité de la prise de biothérapies au cours de la grossesse/l’allaitement, la plupart d’entre elles ayant un passage placentaire.
En cas de psoriasis et de nécessité d’une biothérapie, le certolizumab devra être donné en première intention et pourra être poursuivi pendant toute la durée de la grossesse. Il est recommandé d’arrêter les autres anti-TNF, l’ustékinumab ou le sécukinumab au début du 3e trimestre. En l’absence de données, les autres biologiques dans le psoriasis ne sont pour l’instant pas recommandés.
En cas d’urticaire chronique et d’absence d’alternative possible, l’omalizumab pourra être prescrit au cours de la grossesse. Le dupilumab quant à lui n’est pas conseillé (lui préférer la corticothérapie locale ou la ciclosporine), de même que le rituximab (excepté en cas de pronostic vital ou d’organe engagé).
En cas de situation particulière avec données insuffisantes, un avis peut être pris auprès du CRAT.

Dossier : Comptes rendus des 17es JIRD
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Les infections de la peau et des tissus mous sont deux fois plus fréquentes que les infections des voies urinaires et dix fois plus fréquentes que les pneumonies. Pourtant, les formes graves sont rares, ne représentant que 2 % des infections amenant les patients en réanimation. Parmi ces formes graves, 60 % sont des infections nécrosantes, distinctes des autres du fait d’une indispensable prise en charge chirurgicale urgente. Les 40 % d’infections graves non nécrosantes le sont essentiellement par leur localisation engageant le pronostic fonctionnel (notamment en cas d’atteinte cervico-faciale) ou par leur retentissement systémique sur des terrains fragiles. On comprend donc aisément la grande difficulté diagnostique à laquelle sera confronté tout praticien, notamment dermatologue : il devra déceler parmi les très nombreuses infections cutanées peu graves les quelques formes susceptibles de mettre en jeu la vie du patient faute de prise en charge adaptée.

Dossier : Pathologies d’importation
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La démarche diagnostique face à des manifestations cutanéomuqueuses survenant chez un malade vivant en France métropolitaine, de retour et/ou originaire d’un pays tropical est complexe, d’une part car elles peuvent révéler une infection exotique potentiellement épidémique comme en témoigne l’actualité de la “variole du singe”, d’autre part car les modes d’expression sont variés, et enfin car les étiologies sont nombreuses.
Il s’agit soit de pathologies contractées au cours d’un séjour touristique ou professionnel, soit de maladies que le migrant développait déjà dans son lieu d’origine mais dont la découverte s’est faite en France. Il s’agit alors souvent de malades à peau génétiquement pigmentée (peau dite noire), la plupart sont français venus des départements et territoires d’outre-mer. En France, les migrants ou leurs descendants sont issus principalement du continent africain.

Revues générales
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L’hypnose est “un état de veille paradoxale”, où l’on constate une immobilité du corps qui reste indifférent aux stimuli extérieurs mais qui contraste avec une activité cérébrale intense où le sujet est plus accessible à la suggestibilité.
Cet outil s’est progressivement implanté dans les hôpitaux grâce aux travaux neurophysiologiques et anesthésiologiques.
En dermatologie, l’hypnose peut permettre de diminuer une douleur induite par nos actes, une douleur aiguë ou chronique mais aussi avoir une action sur le prurit, l’anxiété et le score d’activité de pathologies dermatologiques chroniques.
L’hypnose permet un changement de la relation médecin-patient car elle mobilise les ressources du patient.

Actualités RESO
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Beaucoup ! L’arrivée des JAK inhibiteurs (JAKi) est porteuse d’espoir pour les formes sévères de pelade, difficiles à vivre comme à traiter. Une étude italienne n’indique-t-elle pas la persistance de plaques actives à long terme chez 1 patient sur 3 ayant 25 à 50 % du scalp atteint, avec pour 1/3 d’entre eux la menace d’une évolution vers une forme décalvante ou universelle ? [1]. Voici les repères actuels sur le baricitinib, anti-JAK1 et JAK2, dont l’étude est la plus avancée dans cette pathologie.

Dossier : Maladie de Verneuil
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La chirurgie est une des composantes fondamentales de la prise en charge de l’hidradénite suppurée. Elle peut être l’occasion de porter un diagnostic jusque-là ignoré.
En dehors de l’incision-drainage en urgence d’un abcès hyperalgique, la technique de référence reste l’excision limitée ou large, mais toujours complète, de la lésion.
Le deroofing est une alternative intéressante pour les fistules simples superficielles.
Toute lésion chronique active peut faire l’objet d’une chirurgie, quelle que soit sa taille ou sa nature (nodule ou fistule), dès lors qu’elle est gênante au quotidien. L’indication dépend d’une évaluation globale et pluridisciplinaire prenant en compte la gravité et le nombre des lésions cibles. Les nodules multiples et étendus (stade IC) ne sont pas une bonne indication. Les lésions fistuleuses simples ou coalescentes (stades II ou III) peuvent être la cible de la chirurgie seule ou en association avec les traitements médicamenteux.

Revues générales
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La prévention de la dermatite atopique est un sujet en constante évolution. Font partie des recommandations officielles : l’usage des pré- et probiotiques, ainsi que l’éviction totale du tabac actif ou passif chez la femme enceinte atopique ou non. L’application dès la naissance d’un émollient chez le bébé au titre de la prévention primaire ne fait plus partie de ces recommandations alors que l’émollient, les soins d’usage et les probiotiques gardent leur place en prévention secondaire.
C’est aussi l’attitude éducationnelle qui permet aux parents d’agir dès le plus jeune âge et de comprendre les facteurs déclenchants, ceux qui sont évitables et ceux qui ne le sont pas.

L’année thérapeutique 2021
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En ce qui concerne notre discipline, l’année thérapeutique aura été marquée en 2021 par la multiplication des modifications inhabituelles de l’appareil unguéal occasionnées par l’infection à SARS-CoV-2. Devant les conséquences parfois imprévisibles de cette maladie, nous avons pensé que son intérêt dépassait fortement celui des dermatoses unguéales, isolées ou associées à divers syndromes. Pour cette année, elle sera donc notre invitée d’honneur.

Revues générales
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La COVID-19 peut provoquer un large éventail de manifestations cliniques allant de formes asymptomatiques chez 30 % des individus à des formes bénignes ou modérées associant fièvre, toux, myalgies chez 55 % des individus et des formes sévères parfois fatales. Les patients atteints de COVID-19 sévère présentent un profil immunologique particulier, caractérisé par une réponse immunitaire innée excessive avec hypersécrétion de cytokines pro-inflammatoires appelée orage cytokinique et une réponse interféron de type I défaillante. L’ensemble de cette cascade immunologique conduit au syndrome de détresse respiratoire aigu, à une défaillance multiviscérale et au décès.
De nombreux traitements ont été évalués pour diminuer la mortalité de ces patients sévères.
Aujourd’hui, la dexaméthasone réduit la mortalité de 30 % chez les patients sous assistance respiratoire et de 20 % chez les patients sous oxygénothérapie. Deux anticorps monoclonaux (casirivimab-
imdevimab et regdanvimab) sont destinés aux patients qui présentent des risques de développer des formes graves de la maladie. Un traitement oral (l’association nirmatrelvir/ritonavir) vient d’être approuvé en Europe.
Les mesures barrières et la vaccination restent le premier rempart face à cette épidémie, à ses conséquences désastreuses sur la santé et sur l’économie mondiale.

Revues générales
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Un grand nombre de pathologies peuvent se présenter sous la forme d’un placard rouge chaud œdémateux et ainsi mimer un érysipèle. Ces pseudo-érysipèles sont d’origines et de mécanismes très divers (inflammatoire, cancéreux, vasculaire, traumatique…). Ils peuvent être responsables d’une errance diagnostique. Certains diagnostics sont fréquents et connus, tandis que d’autres entités sont plus nouvelles (tel le giant cellulitis-like Sweet syndrome).