Quoi de neuf dans la physiopathologie des eczémas ?

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De nouveaux traitements sont enfin disponibles pour la prise en charge de la dermatite atopique (DA) et l’eczéma des mains (ECM). Ces approches innovantes nous font progresser dans la connaissance de la physiopathologie complexe des eczémas.

Quoi de neuf dans la physiopathologie de la dermatite atopique (DA) ?

1. Microbiome cutané

La DA est caractérisée par une dysbiose cutanée, comme de nombreuses autres dermatoses inflammatoires chroniques. Les altérations du microbiote cutané sont d’ailleurs intégrées dans la définition des endotypes de la DA (on parle d’ecologic dermotypes). Le rôle du staphylocoque doré est bien connu dans le déclenchement et la pérennisation de la réaction inflammatoire de type 2 au cours de la DA. Une très belle étude longitudinale d’une grande cohorte d’enfants atteints de DA a démontré qu’il existait une corrélation entre la colonisation de la peau par le staphylocoque doré et le niveau de déficit en filaggrine et donc un lien entre dysbiose et altération de la barrière cutanée. En outre, les patients présentant un profil de colonisation chronique de la peau par le staphylocoque doré ont une DA plus sévère et sont plus à risque de développer des sensibilisations allergéniques [1]. La restauration d’un microbiote cutané normal et diversifié pourrait ainsi à l’avenir faire partie de l’arsenal thérapeutique dans la DA. Plusieurs équipes ont tenté la réalisation de greffes de bactéries commensales chez des patients atteints de DA, mais les résultats sont encore très préliminaires. Une équipe japonaise a conduit une étude de phase 1 avec un traitement topique par la bactérie commensale staphylococcus hominis souche A9 ; une diminution significative du portage en staphylocoque doré a été observée, mais sans impact sur[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, Hôpital Claude Huriez, CHRU, LILLE. Université Lille 2, Inserm U1011, Institut Pasteur, LILLE.