Lumière polychromatique pulsée : le phénix ?

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La lampe flash, ou LPP, ou lumière intense pulsée, reste un mystère pour les physiciens et laisse dubitatifs les purs laséristes. Depuis 1993, de nombreux appareils ont succédé au PhotoDerm ESC™ (le premier d’entre tous) avec un bon millier de publications à la clé, soit bien plus que pour le laser à colorant pulsé. En se centrant sur d’autres problématiques que l’épilation laser versus LPP, des industriels innovants et des médecins sont peut-être en train de donner un nouvel élan à cet appareil photonique à la conception d’apparence basique.

Tout d’abord, la LPP se distingue d’un laser par le fait qu’elle émet un flash lumineux polychromatique. Cette bande spectrale s’étend de 400 nm jusqu’aux infrarouges, soit environ 1 200 nm. Il faut donc couper, voire tronçonner, la bande spectrale afin de sélectionner les photons qui seront sélectivement absorbés par une cible vasculaire ou pigmentaire.

Une réelle avancée technologique dans le domaine vasculaire

Pour mémoire, le maximum de rayonnement se décale vers les faibles longueurs d’onde avec une température croissante et vice-versa, comme le décrit la loi du déplacement de Wien1…

Selon une étude de modélisation mathématique, sur les LPP datant de 10 ans, il faut un pulse court, inférieur à 10 ms, et une haute fluence pour détruire des vaisseaux fins, inférieurs à 150 µ. Pour des vaisseaux dépassant les 500 µ, le pulse devra être plus long, de 15 à 30 ms, avec des fluences moindres [1]. Classiquement, les vaisseaux les plus fins sont les plus superficiels, si bien qu’un spectre court vert est nécessaire pour rester en surface et concentrer le maximum d’énergie. Pour les vaisseaux les plus épais et les plus profonds, il faut un spectre tirant vers le rouge.

Dans le domaine vasculaire, la nouvelle génération de LPP propose un meilleur filtrage de la bande spectrale, qui s’étend pour toutes les LPP de 400 nm aux infrarouges. Si on superpose différents filtres, on obtient une courbe en dos de chameau comme, par exemple, deux bandes spectrales de 530-650 nm et 900-1 200 nm ou 530-750 nm, etc. (fig. 1). En modifiant le temps d’impulsion et l’énergie qui se transforme en chaleur, la proportion d’énergie va se déplacer vers une des deux bosses. Au final, plus on réduit[...]

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À propos des auteurs

Centre médical Saint-Jean, ARRAS.

Cabinet de Dermatologie, Saint-Paul-de-Vence.

Cabinet de Dermatologie, PARIS.