Editorial : La cosmétologie, partie intégrante de la dermatologie

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Il y a déjà plus de 30 ans, Michel Pruniéras écrivait : “On assiste progressivement à la création d’une dermocosmétologie correctrice, nécessitant un travail commun des cosméticiens et des médecins.

En 2001, Bernard Kouchner, alors ministre de la Santé déclarait devant la Fédération des industries de la parfumerie (FIP) : “L’industrie de la beauté doit être aussi celle de la santé”, soulignant les relations entre la beauté et la santé et la nécessité de garantir la sécurité sanitaire des produits cosmétiques.

Depuis une quinzaine d’années, des unités socio-esthétiques ont été créées dans certains hôpitaux français sur le modèle américain des Centres de Beauté CEW (Cosmetic executive women), grâce au soutien de grandes marques de parfumerie et de dermocosmétique réunies dans un même combat : le confort et le réconfort des patients. En effet, de nombreuses études sur les index de qualité de vie ont démontré l’impact négatif de certaines maladies dermatologiques et cancérologiques sur l’image de soi et le bien-être. Et, dans toutes les circonstances où l’intégrité physique ou psychologique est altérée, une prise en charge globale par des soins cosmétologiques et un maquillage appropriés s’est avérée bénéfique. Ces effets positifs ne doivent pas être sous-estimés car ils ne sont ni négligeables ni futiles. “Quand un malade peut se renarcissiser, c’est le début de la lutte pour la vie”, selon Michèle Meyer.

Le gDEC, groupe thématique de Dermatologie esthétique et correctrice de la Société Française de Dermatologie, présidé par Thierry Michaud et réunissant des dermatologues libéraux et universitaires, est fondé sur le concept d’une vision scientifique de l’esthétique, et en particulier de la cosmétologie. Le gDEC nous a conforté dans l’idée que l’on pouvait être bon médecin et bon dermatologue, tout en se préoccupant des problèmes de l’apparence, du physiologique au pathologique. En tant qu’experts de la peau, nous sommes désignés pour nous en occuper. La peau, organe de communication, vitrine de nos expressions et de notre ressenti, est le témoin de nos émotions et de notre santé.

La cosmétologie est devenue une discipline scientifique. Elle a largement bénéficié des progrès réalisés dans la compréhension de la physiologie de la peau et de ses modifications, en particulier au cours du vieillissement. Réciproquement, la recherche cosmétologique et son financement par l’industrie ont permis de mieux appréhender certains éléments de la physiopathologie de la peau. Cette approche scientifique de la cosmétologie a permis le développement de cosmétiques ciblés et adaptés. Certaines actions et de nombreux effets sont reconnus, indissociables et mesurables par des techniques de biométrologie cutanée de plus en plus sophistiquées et par l’analyse[...]

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À propos de l’auteur

Dermatologue, PARIS.