Dermatite atopique

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Si l’on compare la dermatite atopique à un incendie, les facteurs déclenchants correspondent à 5 boîtes d’allumettes : la peau sèche, l’air ambiant, les biotopes cutanés et intestinaux, le stress. Ces facteurs s’imbriquent les uns aux autres à la manière d’un puzzle et peuvent s’activer mutuellement, engendrant des cercles vicieux (le staphylocoque aggrave la porosité excessive de la peau, le stress aggrave le déséquilibre du biotope intestinal).
Il est utile que le patient sache s’en servir et connaisse les facteurs déclenchants des crises. Le dermatologue devient dès lors le docteur Watson du patient Sherlock Holmes, tous deux constituant un tandem d’enquêteurs ne craignant pas de questionner le moindre indice pour en comprendre la logique.
La confiance est la clé de l’observance [1].

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La dermatite atopique (DA) est une dermatose inflammatoire fréquente qui affecte 10 à 20 % de la population. Elle débute classiquement dans la petite enfance et s’atténue avant l’adolescence. Elle peut néanmoins persister à l’âge adulte dans environ 4 % des cas et les plus sévères d’entre eux sont estimés entre 10 et 15 % [1]. Il s’agit d’une maladie multifactorielle, liée à l’intrication de facteurs environnementaux, génétiques et immunologiques.

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Les obstacles au traitement de la dermatite atopique (DA) sont à l’origine de la mauvaise observance. Ils apparaissent dès le début de l’histoire : le patient est-il malade ? Qu’apprend-il via internet ? Que disent les soignants ? Le traitement entre-t-il en conflit avec des habitudes familiales ? Pourquoi une telle perte de confiance ? Les dermatologues sont-ils formés à gérer les maladies chroniques ? Comment transmettre une information ? Les préceptes de l’éducation thérapeutique permettent de répondre à ces questions.
Cet article propose des réponses précises, déjà expérimentées, offertes en tant que support de réflexion pour que chacun les adapte à sa propre pratique.

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Le projet Objectifs Peau a récemment précisé que la dermatite atopique (DA) est la 2e maladie de peau la plus fréquente chez les Français âgés de 15 ans et plus. Près de 2,5 millions de Français adultes en souffrent, car c’est bien le terme. En effet, les patients subissent une détérioration de leur qualité de vie difficilement supportable, des troubles du sommeil trop fréquents et des troubles psychologiques tels que l’anxiété ou la dépression. Cet impact est important sur toutes les dimensions de la vie des patients : physique, psychologique, sociale, affective et professionnelle.
À cet impact individuel s’ajoute un impact sociétal que l’économie de la santé a peu évalué en France jusqu’à aujourd’hui. Des travaux sont en cours, ce qui explique que nous devons nous contenter d’évaluations nord-américaines pour le moment.
Toutefois, pour comprendre l’impact décrit dans ces évaluations, il est nécessaire de maîtriser un minimum de vocabulaire. Une partie de cet article s’y emploie.

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La dermatite atopique (DA), par les lésions cutanées visibles, le prurit mais aussi la douleur, entraîne une souffrance physique mais également psychique. Le retentissement psychique n’est pas nécessairement lié à l’étendue et à la sévérité des lésions.
Le rôle du stress dans les poussées de DA est mis en évidence depuis de nombreuses années et souvent décrit par les patients eux-mêmes. Le stress va activer le système neuro-endocrino-
immuno-cutané et engendrer une inflammation neurogène au niveau cutané. Un cercle vicieux stress-DA-stress s’installe et augmente le risque d’anxiété, de dépression ou de risque suicidaire.
Une prise en charge spécifique, adaptée à chaque individu, peut être nécessaire, soit par l’utilisation de psychotropes, soit par des thérapies cognitivo-comportementales afin de permettre au patient de gérer son stress.

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La dermatite atopique (DA) est l’une des maladies inflammatoires chroniques diminuant le plus la qualité de vie (QdV). Le prurit chronique, les troubles du sommeil, les contraintes des traitements locaux et l’impact social de la maladie participent à la diminution de la QdV des patients atteints. Mesurer la qualité de vie est une étape cruciale dans le processus de choix thérapeutique, notamment avant de décider d’initier un traitement systémique. L’éducation thérapeutique est un moyen efficace d’améliorer la QdV des patients atteints de DA.

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La microflore cutanée protège la peau par différents modes d’action. L’existence d’un déséquilibre, même en l’absence d’infection, dans différentes pathologies telles que la dermatite atopique, l’acné, la rosacée ou le psoriasis soutient cette hypothèse. Par ailleurs, Staphylococcus aureus colonise jusqu’à 90 % des patients atteints de dermatite atopique (vs 10 % dans la population générale), et on lui attribue une grande partie des poussées de DA, indépendamment d’une infection.
Associé au déficit de la barrière cutanée et au déséquilibre de la fonction immunitaire, le déséquilibre de la microflore cutanée appelée microbiome est responsable des poussées de dermatite atopique. Le staphylocoque peut donc être préoccupant, mais il faut cibler le bon !