
Dermatoses bénignes transitoires du nouveau-né
De nombreuses dermatoses néonatales de physiopathologie mal comprise guérissent spontanément…

Radiofréquence fractionnée intradermique
La radiofréquence fractionnée intradermique (RFI ou microneedle radiofrequency) est un nouveau mode de traitement utilisant des microaiguilles permettant de répartir l’énergie de manière plus homogène au sein du derme. Les principaux paramètres à gérer sont la profondeur de pénétration et la durée d’impulsion qui lui est proportionnelle.
La RFI partage de nombreuses indications avec les lasers fractionnés : remodelage dermique pour le traitement des rides, cicatrices et vergetures, mais a l’avantage d’être mieux tolérée, de permettre de traiter tous les phototypes et d’engendrer des suites moins lourdes. Elle a aussi l’avantage d’être plus polyvalente car agissant davantage en profondeur ; elle permet de traiter certaines pathologies annexielles : acné, hyperhidrose ou folliculites.
Dans certaines conditions, elle s’est révélée plus efficace que les lasers fractionnés ablatifs ; mais elle peut aussi agir de manière synergique avec eux, permettant une meilleure efficacité et des suites moins lourdes.

Comment différencier les urticaires communes des éruptions pseudo-urticariennes ?
L’urticaire est une pathologie fréquente tant dans sa forme aiguë que sa forme chronique. Il existe néanmoins des diagnostics différentiels beaucoup plus rares qu’il ne faut pas méconnaître.
En général, un bon interrogatoire associé à un examen clinique puis des examens biologiques orientés devrait permettre d’identifier ces urticaires qui n’en sont pas.

Œil et médecine interne
Un panorama des principales affections systémiques touchant l’œil et la peau est dressé. Elles sont abordées soit sur le versant ophtalmologique de façon syndromique (uvéite, xérophtalmie…), soit par description de ces maladies de système (sarcoïdose, dermatomyosite, polychondrite chronique atrophiante, Behçet, amylose…).

Thérapeutique en pathologie oculo-cutanée
Les manifestations ophtalmologiques des pathologies cutanées concernent surtout le segment antérieur de l’œil. La paupière a un revêtement cutané d’où le risque d’eczéma allergique, de dermatite atopique, de psoriasis…
Les conséquences sur la fonction visuelle de certaines pathologies dermatologiques courantes peuvent être majeures. La dermatite atopique, la rosacée ont des complications oculaires.
L’examen clinique spécialisé par l’ophtalmologiste devra donc être répété si nécessaire, pour guider la prise en charge thérapeutique.

Eczémas palpébraux
De par leur anatomie, les paupières sont fréquemment le siège d’eczémas liés à des allergènes de contact ou à des facteurs irritants. Les mains et l’air ambiant peuvent jouer un rôle prépondérant quant à la transmission de ces dermatites. Cependant, d’autres causes – statut atopique et fragilité congénitale de la barrière cutanée ou contact à des protéines animales – peuvent engendrer une dermatite des paupières.
Le diagnostic se basera sur un examen clinique minutieux, une anamnèse fouillée ainsi que sur la réalisation de tests épicutanés et de ROAT tests. Le traitement requiert l’application de dermocorticoïdes, voire d’immunomodulateurs topiques.

Œdèmes des paupières : conduite à tenir
L’œdème des paupières est une situation clinique classique en consultation dermatologique, qui nécessite une analyse séméiologique rigoureuse. La première étape consiste à distinguer l’œdème de simples hernies de la graisse rétro-orbitaire liées à l’âge, mais aussi d’un emphysème sous-cutané ou d’un hématome.
Les causes possibles d’œdème palpébral dépendent du côté uni ou bilatéral de l’atteinte, de l’existence ou non de symptômes oculaires et de l’évolutivité (œdèmes chroniques, aigus ou paroxystiques), de l’inflammation ou non des paupières.
Un œdème unilatéral est souvent de cause locorégionale : tumeur rétro-orbitaire, infection ou inflammation de voisinage, déficit neuromusculaire homolatéral, tandis qu’un œdème bilatéral est plus souvent de cause systémique : insuffisance rénale, hépatique, cardiaque, thyroïdopathie, prise médicamenteuse, infection virale, pour ne citer que les plus fréquentes.

Editorial : Œil et peau : physiologie et anatomopathologie
Les manifestations ophtalmologiques des pathologies cutanées concernent surtout le segment…

Chéloïdes et laser
La prise en charge des chéloïdes est une source d’ennui…

Signes cutanéomuqueux des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) de l’enfant
L’évolution des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) est caractérisée par l’alternance de poussées et de rémissions, et peut être ponctuée par la survenue de diverses manifestations extra-intestinales. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) s’accompagnent de manifestations extradigestives, dont la fréquence est mal connue chez l’enfant.
Les atteintes cutanéomuqueuses semblant fréquentes au sein des manifestations extradigestives. Elles peuvent émailler l’évolution d’une MICI connue, accompagner des symptômes digestifs ou les précéder, permettant alors le diagnostic d’une MICI latente. Celles-ci peuvent être classées en : manifestations spécifiques de la MC, associées ou réactionnelles, non spécifiques, essentiellement carentielles ou liées aux traitements.
Le traitement est difficile et exige la collaboration entre dermatologue et gastro-entérologue, le pronostic et la qualité de vie des enfants pouvant être mis en jeu. La corticothérapie générale est souvent efficace, mais se heurte souvent à l’exigence d’une dose-seuil élevée pour contrôler les signes cliniques.
C’est dans ces cas que se discute : l’intérêt des antibiotiques tels les nouveaux macrolides ou le métronidazole, en utilisant leurs propriétés anti-inflammatoires. L’azathioprine est souvent préconisé pour contrôler les formes graves de la maladie. Les Ac anti-TNFα (infliximab) ont un intérêt certain, mais encore mal documenté.