
Troubles pigmentaires chez un patient greffé rénal
Un homme de 60 ans originaire du Bangladesh, greffé rénal depuis plus de 20 ans pour une néphropathie d’origine indéterminée, consultait pour des troubles pigmentaires évoluant de façon progressive depuis au moins 5 ans. Il n’avait pas d’antécédents personnels notables en dehors de la greffe et ne rapportait pas d’antécédents familiaux particuliers. Son traitement immunosuppresseur comportait une corticothérapie générale à faible dose, du tacrolimus et du mycophénolate mofétil. Sur le plan dermatologique, le diagnostic de vitiligo avait été proposé, mais en raison de l’échec des dermocorticoïdes et du tacrolimus topique, le patient était demandeur d’un second avis.

Dermatite atopique, microbiote, probiotiques : quoi de neuf ?
Le 6 décembre, au cours des dernières journées Dermatologiques de Paris, les laboratoires MAYOLY SPINDLER ont organisé un symposium satellite sur le thème Dermatite atopique, microbiote, probiotiques : quoi de neuf ? animé par les Prs F. Boralevi, F. Joly-Gomez et J. P. Lacour. En voici les principaux points forts.

Place du méthotrexate dans les recommandations du groupe de recherche sur le psoriasis de la Société Française de Dermatologie
Le groupe de recherche sur le psoriasis de la Société française de dermatologie a publié cette année les premières recommandations françaises sur la prise en charge du psoriasis modéré à sévère [1, 2] avec l’objectif de proposer des algorithmes actualisés.
Lors d’un symposium organisé dans le cadre des dernières JDP, le Dr Florent Amatore a passé en revue plusieurs situations cliniques en précisant pour chacune d’elles la place du méthotrexate.

Les toxicités cutanées des traitements oncologiques : accompagnez vos patients autrement
Dans le cadre des dernières JDP, le Laboratoire dermatologique Bioderma a organisé un symposium satellite qui a permis de détailler la prise en charge des toxicités des traitements anticancéreux avec pour objectifs principaux d’apporter du confort au patient et de discuter de la poursuite ou non du traitement. Cette prise en charge peut être effectuée par le dermatologue de ville en lien avec l’oncologue.

Vulvodynie : les enjeux de la première consultation
La vulvodynie est fréquente et mal connue. Une errance diagnostique et thérapeutique caractérise souvent le parcours de soins des patientes, majorant leur anxiété, leur désarroi et leurs attentes d’une consultation de “vulvologie”. Les enjeux d’un premier entretien apparaissent donc déterminants pour améliorer la prise en charge de ces patientes.

Comment je prends en charge une aphtose buccale
Si l’aphte buccal banal est fréquent et peu gênant, certaines formes cliniques d’aphtes peuvent être invalidantes, en particulier l’aphtose buccale récidivante. Il est donc primordial de pouvoir reconnaître un aphte typique, mais aussi les différentes formes cliniques, et de connaître les diagnostics différentiels afin de pouvoir les éliminer. Il faut alors parfois s’aider d’une biopsie. Un diagnostic d’aphtose buccale récidivante nécessite un interrogatoire précis et une prise en charge thérapeutique adaptée au patient.

Comment bien tester les eczémas de contact ?
Bien savoir tester les eczémas de contact est indispensable pour identifier les causes et garantir une guérison. La première étape est de suspecter un eczéma de contact même dans ses formes sémiologiques trompeuses. Le choix des allergènes à tester est guidé par la sémiologie (formes cliniques, topographie, chronologie) et par un interrogatoire poussé.

Acrosyndromes vasculaires : algorithmes diagnostiques
Les acrosyndromes vasculaires sont liés à un trouble vasomoteur. Ils sont de natures très différentes.

Les nécroses digitales
Les nécroses digitales sont beaucoup moins fréquentes que les nécroses des orteils. Leur diagnostic est clinique et aisé. Les étiologies sont multiples (vasculaire, métabolique, toxique, infectieuse, mécanique…) et les nécroses souvent polyfactorielles. La démarche diagnostique nécessite donc un interrogatoire et un examen clinique minutieux, ainsi que des explorations complémentaires guidées par les données cliniques.
La prise en charge thérapeutique est globale : prise en charge de la douleur, soins locaux conservateurs prolongés avec asséchement afin d’éviter les surinfections, prise en charge étiologique. Les amputations chirurgicales sont parfois nécessaires, notamment en cas de nécroses étendues ou de complications infectieuses.

Les autres acrosyndromes vasculaires
Les acrosyndromes vasculaires autres que le phénomène de Raynaud (PR) et les nécroses digitales sont fréquents et doivent être connus du dermatologue. Ils sont le plus souvent bénins, mais parfois révélateurs d’une pathologie sous-jacente sévère. Le diagnostic du type d’acrosyndrome repose sur la clinique et l’interrogatoire, un bilan biologique et une biopsie cutanée selon les cas.
L’érythromélalgie est soit primitive d’origine génétique et considérée comme une neuropathie, soit secondaire le plus souvent à un syndrome myéloprolifératif.
La difficulté des engelures est de ne pas passer à côté d’une forme secondaire, en particulier le lupus engelure. Les engelures sont dans ce cas souvent sévères ou atypiques.
Le syndrome de l’orteil bleu est une des manifestations cutanées de la maladie des emboles de cholestérol dont la gravité va de la forme cutanée isolée aux formes systémiques rapidement mortelles.
Pour les engelures typiques, l’acrocyanose, l’acrorighose, l’acrocholose et l’hématome digital spontané, les examens complémentaires sont inutiles.