Dermatite atopique, microbiote, probiotiques : quoi de neuf ?

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Le 6 décembre, au cours des dernières journées Dermatologiques de Paris, les laboratoires MAYOLY SPINDLER ont organisé un symposium satellite sur le thème Dermatite atopique, microbiote, probiotiques : quoi de neuf ? animé par les Prs F. Boralevi, F. Joly-Gomez et J. P. Lacour. En voici les principaux points forts.

Microbiote et dermatite atopique : où en est-on ?

D’après la communication du Pr Franck Boralevi (Bordeaux).

Le terme de microbiote ou microbiome remplace désormais le terme de flore microbienne. Il correspond à l’ensemble des micro-organismes vivant dans un environnement spécifique comme la peau ou le tube digestif par exemple. Il représente environ 1 à 2 kg du poids corporel d’un être humain et comporte 1013 à 1014 bactéries, ce qui est supérieur au nombre total de cellules humaines. Le microbiote est constitué de champignons, de virus, de phages et de bactéries principalement de 5 types : Actinobactéries, Protéobactéries firmicutes, Bacteriodetes et Verrucomicrobia.

Le microbiote digestif a différents rôles comme la modulation du système immunitaire, l’interaction avec la barrière intestinale, la production de vitamines aidant à la digestion, la protection contre des pathogènes… Il a également une action centrale par l’intermédiaire de métabolites absorbés dans la circulation générale. Son impact dépasse le tube digestif, ce qui amène aujourd’hui à considérer le microbiote intestinal comme un “deuxième cerveau”. Le microbiote intestinal est impliqué dans de nombreuses affections inflammatoires qui ont comme dénominateur commun la diminution de la diversité bactérienne ou la perte de bactéries commensales comme Faecalibacterium prausnitzzi ou Akkermansia muciniphila.

Au niveau cutané, le microbiote représente 106 bactéries/cm2 de peau et est composé de plus de 500 espèces différentes dont la représentation varie selon les sites cutanés et les individus, constituant ainsi une carte d’identité microbienne propre à chacun. Dans la peau normale, le microbiote joue un rôle essentiel de compétition avec les bactéries pathogènes et de modulation cellulaire.

Dans la dermatite atopique (DA) où la barrière cutanée est altérée, il existe une dysbiose responsable d’un déficit de[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie et Allergologie, Hôpital Tenon, PARIS.