Dossier : Pathologies d’importation
0

La dermatologie tropicale englobe les affections sévissant préférentiellement dans la zone intertropicale, qui sont le plus souvent d’origine infectieuse. En fait, les dermatoses “tropicales” sont globalement bien moins fréquentes que les dermatoses cosmopolites (eczéma, impétigo, gale, dermatophytoses, varicelle…), que le séjour dans des situations de chaleur, d’humidité ou de promiscuité rend d’autant plus prévalentes et sévères.

Revues générales
0

L’hypnose est “un état de veille paradoxale”, où l’on constate une immobilité du corps qui reste indifférent aux stimuli extérieurs mais qui contraste avec une activité cérébrale intense où le sujet est plus accessible à la suggestibilité.
Cet outil s’est progressivement implanté dans les hôpitaux grâce aux travaux neurophysiologiques et anesthésiologiques.
En dermatologie, l’hypnose peut permettre de diminuer une douleur induite par nos actes, une douleur aiguë ou chronique mais aussi avoir une action sur le prurit, l’anxiété et le score d’activité de pathologies dermatologiques chroniques.
L’hypnose permet un changement de la relation médecin-patient car elle mobilise les ressources du patient.

Revues générales
0

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) possède une prévalence élevée dans la population générale (5 à 10 % des femmes en âge de procréer). Les impacts multiples de cette pathologie, incluant troubles du cycle et infertilité, hyperandrogénie et conséquences psychologiques, troubles métaboliques et risque cardiovasculaire, font de sa prise en charge un enjeu de santé publique.
L’hyperandrogénie, à la base de la physiologie de ce syndrome, fait partie des critères diagnostiques du SOPK. Parmi les signes cliniques témoignant de cette production excessive d’androgènes ovariens se trouve l’acné. Sa prise en charge, dont les modalités ont évolué de façon importante au cours des 10 dernières années, doit être multidisciplinaire, incluant un versant dermatologique, endocrinien mais également gynécologique, notamment en cas de besoin contraceptif.

Revues générales
0

La microgreffe de cheveux est, dans la majorité des cas, réalisée dans l’indication de l’alopécie androgénétique (AAG). Dans le cadre des alopécies cicatricielles, l’indication est plus rare car la réussite de la bonne prise des greffons dépend de l’arrêt ou de la stabilité du processus inflammatoire péripilaire.
L’examen trichoscopique est devenu un outil diagnostique indispensable dans l’examen du cuir chevelu en vue d’une greffe de cheveux.
L’incidence du lichen plan pilaire est en forte augmentation. Cette alopécie peut simuler une AAG ou parfois lui être associée. La présence de signes de lichen plan pilaire lors d’une AAG en fait une contre-indication opératoire. Il a également été rapporté de nombreux cas d’aggravation de l’inflammation après une intervention de greffe de cheveux par phénomène de Koebner, menant à l’échec de la prise des greffons. La prudence ainsi qu’un bon examen clinique et trichophytique s’imposent avant tout acte chirurgical esthétique.
L’intervention de greffe de cheveux pourra cependant être réalisée devant une absence d’évolutivité de l’inflammation et de la destruction pilaire durant 1 à 2 ans.

Revues générales
0

La vestibulodynie est la plus fréquente des vulvodynies localisées. Elle se caractérise sur le plan fonctionnel par des douleurs vulvaires localisées au vestibule, le plus souvent à type de brûlure, ainsi que par des dyspareunies superficielles d’intromission. Le diagnostic de vestibulodynie est clinique, l’examen vulvaire, réalisé en période algique, ayant pour objectif d’éliminer une lésion vulvaire pertinente susceptible d’expliquer les symptômes, une douleur d’origine neurologique et de confirmer le siège et le caractère allodynique de la douleur.
La prise en charge de la vestibulodynie, multidisciplinaire, repose en premier lieu sur la kinésithérapie périnéale. Le rôle du dermatologue, parfois sollicité après un long parcours de soins et une véritable errance thérapeutique de la patiente vulvodynique, est important aussi bien sur le plan diagnostique que thérapeutique.

Revues générales
0

L’acné est la complication dermatologique la plus fréquente rencontrée par les patients transgenres hommes durant la phase de transition. Elle touche environ 1 individu sur 3. Ces derniers la considèrent sévère dans 1 cas sur 3 également, principalement les hommes transgenres sous testostérone.
Il n’existe pas de recommandations spécifiques pour la prise en charge de l’acné chez les patients transgenres. Celle-ci se calque sur les recommandations concernant les patients et patientes cisgenres.
La prescription d’isotrétinoïne est particulière chez les patients hommes transgenres, car il faut s’enquérir de leur anatomie génitale et de leurs pratiques sexuelles.
La prise de testostérone et l’aménorrhée chez un patient homme transgenre avec des organes génitaux féminins natifs n’éliminent pas le risque de grossesse. Une contraception avec tests de grossesse réguliers peut s’avérer nécessaire.

Revues générales
0

L’accompagnement d’une atteinte paronychique microbienne, fongique, parasitaire ou virale nécessite le plus souvent un traitement spécifique pouvant aller jusqu’à l’avulsion unguéale.
Si les formes chroniques peuvent compliquer une variante aiguë, le champ des investigations augmente avec l’hypersensibilité cutanée au contact de certains aliments. De surcroît, des affections dermatologiques (psoriasis, lichen plan, etc.) ainsi que des maladies systémiques (leucémie par exemple) peuvent s’observer.
Nous avons tenu à faire une place aux abcès sous-unguéaux, trop souvent ignorés, et aux ongles verts, fréquemment observés et “maltraités”.

Actualités RESO
0

Beaucoup ! L’arrivée des JAK inhibiteurs (JAKi) est porteuse d’espoir pour les formes sévères de pelade, difficiles à vivre comme à traiter. Une étude italienne n’indique-t-elle pas la persistance de plaques actives à long terme chez 1 patient sur 3 ayant 25 à 50 % du scalp atteint, avec pour 1/3 d’entre eux la menace d’une évolution vers une forme décalvante ou universelle ? [1]. Voici les repères actuels sur le baricitinib, anti-JAK1 et JAK2, dont l’étude est la plus avancée dans cette pathologie.

Revues générales
0

Les circuits neuronaux du prurit commencent à être mieux compris, depuis les pruricepteurs dans la peau jusqu’aux zones cérébrales activées. Lorsqu’il devient chronique, le prurit s’autonomise du fait de la sensibilisation périphérique et centrale, avec un cercle vicieux prurit-grattage dont il est difficile de sortir.
En dehors des traitements étiologiques, les possibilités thérapeutiques sont limitées pour l’instant, mais de nouveaux traitements ciblant les récepteurs des cytokines Th2, les récepteurs des opioïdes, les récepteurs de la substance P, la phosphodiestérase 4 ou la voie JAK-STAT semblent particulièrement porteurs d’espoir.

Revues générales
0

L’acné est une dermatose inflammatoire chronique du follicule pilosébacé très fréquente, touchant jusqu’à 85 % de la population mondiale âgée de 11 à 30 ans [1]. Le microbiote cutané représente l’ensemble des microorganismes résidents de la peau humaine. Leurs interactions avec le système immunitaire représentent un facteur essentiel à prendre en compte dans la compréhension de la physiopathologie de l’acné [2-6].
Dans cet article de synthèse bibliographique, nous observons que les traitements utilisés dans la prise en charge de l’acné – qu’il s’agisse de rétinoïdes, de traitements hormonaux ou d’antibiotiques – sont tous de près ou de loin associés à des modifications du microbiote cutané. Certains sont associés à des pertes de diversité, d’autres à sa hausse. Nous soulignons ici l’intérêt de restaurer un microbiote équilibré et donc une barrière cutanée intègre dans le cadre du traitement de l’acné.

1 16 17 18 19 20 87