Dossier : Hépatite C

Dossier : Hépatite C
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Le traitement de l’hépatite C avec les nouveaux agents antiviraux à action directe (AAD) permet maintenant la guérison dans 95 % des cas quel que soit le génotype. Cette avancée thérapeutique majeure permet une amélioration significative de la survie et la diminution des complications hépatiques en comparaison aux patients non guéris. Néanmoins, même significativement diminué, le risque de complications hépatiques persiste, notamment le risque de survenue d’un carcinome hépatocellulaire (CHC). La prise en charge du patient guéri va donc dépendre du stade de la fibrose hépatique et en particulier du fait qu’il existe ou non une cirrhose.
Il est par ailleurs primordial d’identifier les facteurs susceptibles de faire progresser la fibrose hépatique malgré la guérison virologique : ainsi, la consommation d’alcool, l’existence d’un diabète ou d’un surpoids dans le cadre d’un syndrome métabolique sont clairement des facteurs aggravant la fibrose. Leur contrôle est donc primordial dans le suivi du patient.

Dossier : Hépatite C
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L’hépatite virale C est une pathologie fréquente et potentiellement grave. 20 % des sujets atteints peuvent développer une cirrhose avec complications.
Le traitement antiviral de l’hépatite C, auparavant basé sur l’interféron, a été largement amélioré par l’utilisation d’antiviraux directs utilisés uniquement par voie orale. Ces molécules permettent une guérison de l’hépatite C dans plus de 90 % des cas avec un traitement d’une durée de 8 à 12 semaines. Alors que les effets secondaires des traitements précédents pouvaient être majeurs et limitaient leur utilisation, ces nouveaux traitements sont particulièrement bien tolérés. La grande majorité des patients peuvent dès à présent bénéficier de ces traitements quel que soit leur stade de fibrose.
Une éradication de l’hépatite C peut donc être envisagée dans les années à venir si l’accent est mis sur le dépistage des patients porteurs du VHC et qui l’ignorent.

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Chez les patients ayant une infection chronique par le virus de l’hépatite C (VHC), la fibrose hépatique est un facteur pronostique majeur de l’évolution. Depuis 2015, grâce à l’association d’antiviraux directs de deuxième génération, l’éradication du VHC après traitement est désormais la règle. Après éradication virale au stade de cirrhose, bien que nettement diminué, le risque de carcinome hépatocellulaire persiste et représente l’enjeu essentiel de la surveillance.
Dans l’hépatite C chronique, plusieurs tests sanguins (FibroTest, FibroMètre, Hépascore) et la mesure de l’élasticité du foie (FibroScan) ont été validés en 2008 par la Haute Autorité de Santé (HAS) pour estimer le degré de fibrose et la présence d’une cirrhose avant traitement. Toutefois, à l’heure actuelle, il n’est pas possible d’évaluer la régression de la cirrhose ou de la fibrose et de prédire le risque résiduel de carcinome hépatocellulaire après guérison virologique par un test non invasif de fibrose réalisé après le traitement antiviral. Une surveillance de la fibrose par les tests non invasifs est néanmoins nécessaire chez les patients ayant des facteurs associés de progression de la fibrose, tels qu’un alcoolisme ou un syndrome métabolique.