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Revues générales
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Le virus de la varicelle et du zona (VZV), un agent pathogène commun et ubiquitaire limité à l’homme, provoque une infection primaire (varicelle) suivie d’un état de latence dans les ganglions sensoriels. Le virus peut se réactiver, provoquant un zona et entraînant une morbidité importante.
L’introduction de vaccins vivants atténués a provoqué la diminution de leur incidence.
En plus de l’aciclovir, le valaciclovir et le famciclovir, la brivudine et l’aménamévir pourraient ouvrir une nouvelle ère de la thérapie anti-VZV. Le chlorhydrate de valnivudine et le stéarate de valomaciclovir ainsi que plusieurs nouvelles molécules en phase avancée de développement sont potentiellement de bons candidats anti-VZV. La faible efficacité dans le contrôle et la prévention de la névralgie post-herpétique incite au développement de nouveaux médicaments anti-VZV.

Dossier : OEdèmes palpébraux
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Les paupières sont aisément le siège d’œdème en raison de leur finesse, de la laxité de la peau, de l’absence d’hypoderme et de la disposition anatomique qui ne permet pas la dispersion des fluides. L’œdème est dû à l’accumulation de liquide dans l’espace interstitiel du derme des régions orbitaires et/ou palpébrales. Il résulte soit d’une diminution du drainage interstitiel, soit d’une augmentation du flux liquidien des vaisseaux vers l’interstitium.
Les dermatites de contact (au sens large du terme) représentent la grande majorité des affections œdémateuses des paupières.
La plupart du temps, il existe une composante érythémato-squameuse associée qui pourra guider le praticien afin de poser un diagnostic précis. Une anamnèse rigoureuse est indispensable et la recherche d’antécédents atopiques tant personnels que familiaux reste prépondérante.
Cependant, dans tous les cas, une dermatite allergique de contact doit systématiquement être suspectée, recherchée et la plupart du temps investiguée (tests épicutanés) [1-3].

Dossier : Comptes rendus des 17es JIRD
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Les taches café au lait (TCL) sont des macules, parfois discrètes et à la limite de la visibilité, rondes ou ovales, uniformément pigmentées, d’une couleur variant du brun clair au brun noir. Dans la population générale, la prévalence d’une ou plusieurs TCL néonatales varie entre 0,3 et 2,7 %, sans prédilection de sexe. Elle augmente avec l’âge (14 % chez l’enfant d’âge scolaire). La présence d’au moins 3 TCL sans pathologie sous-jacente reste rare, d’une fréquence de 1 % chez l’enfant et 14 % chez l’adulte. De nombreuses affections génétiques comportent des TCL multiples.

Revues générales
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Il y a longtemps, les lymphomes B cutanés (LBC) étaient considérés invariablement secondaires, suite à une dissémination de lymphomes B ganglionnaires au niveau de la peau. Aujourd’hui, les LBC, dont le site primitif est la peau, sont bien reconnus. Ce sont des cancers rares de la peau, représentant 20 % de tous les lymphomes cutanés. Selon la dernière classification de l’OMS-EORTC de 2018, il existe principalement trois groupes dont deux sont indolents :
– lymphomes B centro-folliculaires (LBC CF) ;
– lymphomes B de la zone marginale (LBC ZM) ;
– lymphomes B diffus à grandes cellules, de type membre inférieur (LBC DGC-MI), un groupe d’évolution plus agressive.
Le diagnostic est clinico-histologique, et toujours complété par un bilan d’extension par imagerie et biologie standard. Il est important de les distinguer des lymphomes systémiques avec atteinte cutanée secondaire puisque le pronostic et le traitement sont différents. Le traitement est surtout local pour les LBC indolents (chirurgie et radiothérapie locale) et systémique pour les LBC agressifs (protocole R-CHOP).

Revues générales
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La microgreffe de cheveux est, dans la majorité des cas, réalisée dans l’indication de l’alopécie androgénétique (AAG). Dans le cadre des alopécies cicatricielles, l’indication est plus rare car la réussite de la bonne prise des greffons dépend de l’arrêt ou de la stabilité du processus inflammatoire péripilaire.
L’examen trichoscopique est devenu un outil diagnostique indispensable dans l’examen du cuir chevelu en vue d’une greffe de cheveux.
L’incidence du lichen plan pilaire est en forte augmentation. Cette alopécie peut simuler une AAG ou parfois lui être associée. La présence de signes de lichen plan pilaire lors d’une AAG en fait une contre-indication opératoire. Il a également été rapporté de nombreux cas d’aggravation de l’inflammation après une intervention de greffe de cheveux par phénomène de Koebner, menant à l’échec de la prise des greffons. La prudence ainsi qu’un bon examen clinique et trichophytique s’imposent avant tout acte chirurgical esthétique.
L’intervention de greffe de cheveux pourra cependant être réalisée devant une absence d’évolutivité de l’inflammation et de la destruction pilaire durant 1 à 2 ans.

Revues générales
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Le nævus de Spitz est une variété particulière de nævus intéressant principalement l’enfant, répondant à une définition histologique et moléculaire particulière le distinguant des autres proliférations mélanocytaires. Il est constamment bénin chez l’enfant et peut être, au choix, laissé en place et surveillé ou retiré avec des marges étroites.
Le mélanome de Spitz est une tumeur maligne plutôt observée chez l’adolescent et ne donnant que très rarement des métastases à distance. Le problème vient du fait qu’un mélanome de Spitz peut mimer cliniquement et histologiquement un nævus de Spitz et qu’il n’y a pas de critère formel clinique/dermoscopique permettant de les différencier. Par conséquent, il est conseillé de se méfier de toute lésion nodulaire de grande taille (> 8 mm), évolutive, à fortiori si elle est hémorragique et ulcérée quel que soit l’âge, et de toute tumeur de Spitz d’allure nodulaire survenant chez un sujet pubère. Dans ces situations, une exérèse totale s’impose avec analyse histologique par un pathologiste expert.
Les nævus de Reed et les lésions pigmentées planes peuvent être simplement surveillés.

Immunologie pour le praticien
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La barrière physique cutanée, basée essentiellement sur la cohésion de la couche cornée, le processus de desquamation permanente et le film hydrolipidique, constitue une protection très efficace contre la pénétration de microorganismes potentiellement pathogènes ; elle est doublée d’une barrière “chimique” de découverte plus récente et basée essentiellement sur le pH cutané épidermique et la production de peptides cutanés antimicrobiens capables de contrôler/inhiber la croissance bactérienne. Toutes ces méthodes de défense, peu spécifiques mais efficaces et de mise en œuvre rapide, d’un organe en contact direct et permanent avec un milieu extérieur riche en microorganismes, font partie intégrante de l’immunité innée cutanée dont on sait maintenant qu’elle est en équilibre constant avec le microbiome cutané physiologique sous la forme de relations dynamiques bi-directionnelles ; en effet, cette immunité innée est maintenue en état d’activité permanente sous l’influence du microbiome qu’elle contrôle, ce qui permet une réaction rapide en cas d’invasion par des germes non commensaux, potentiellement plus pathogènes.

Confrontation anatomo-clinique
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Les infections fongiques représentent un groupe important de maladies cutanées. Leur classification, qui s’est modifiée à de multiples reprises, repose sur les caractéristiques morphologiques du champignon en cause de même que sur la distribution et la nature de l’infection qui en résulte. Plusieurs méthodes permettent d’identifier les champignons sous le microscope. Certains champignons, en particulier les dématiés, se caractérisent par la présence de mélanine dans les cellules fongiques et sont donc visibles sur la coloration standard à l’hématéine éosine. Surtout, certaines colorations histochimiques sont utiles pour les identifier. Le PAS est la coloration la plus utilisée. Elle colore en rouge la paroi du champignon. Le Grocott est aussi une coloration nécessaire pour leur reconnaissance, parfois plus spécifique que le PAS, colorant en noir les structures fongiques.

L’année thérapeutique 2021
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L’année écoulée a été un peu particulière : pas ou peu de congrès scientifiques, beaucoup de webinars de qualité très variable (certains de faible qualité mais d’autres très formateurs), dynamisme des forums de discussion… Et un sujet récurrent dans la presse médicale : COVID et injections.

Revues générales
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Les syndromes auto-inflammatoires regroupent un ensemble de pathologies caractérisées par une inflammation clinico-biologique et résultant de l’implication de molécules de l’immunité innée en l’absence d’infection ou d’auto-immunité. Depuis une dizaine d’années, la “révolution” des techniques modernes de biologie moléculaire a permis l’identification de nouvelles mutations, permettant ainsi d’en bouleverser la nosographie générale et de guider les pistes thérapeutiques futures. Les exemples sont nombreux : haplo-insuffisance A20, syndrome VEXAS, déficit en ADA2…
Nous nous concentrons ici sur les nouveautés de ce champ immense dans la pratique du dermatologue, en nous attardant sur les concepts globaux, les apports récents de la biologie moléculaire et les dernières entités décrites.