Revues générales

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La pemphigoïde cicatricielle est une maladie bulleuse auto-immune rare dont le diagnostic est parfois souvent méconnu, source d’errance diagnostique pour les patients. Pourtant, une analyse clinique rigoureuse complétée par des examens paracliniques bien choisis et correctement interprétés permet d’aboutir au diagnostic.
La gravité dépend du type de muqueuses atteintes. En effet, les atteintes ophtalmologiques, laryngées et œsophagiennes menacent le pronostic fonctionnel voire vital.
Le traitement repose dans tous les cas sur la dapsone accompagnée d’un traitement local adapté au type d’atteinte. En cas d’atteinte sévère, il faudra lui adjoindre un immunosuppresseur (cyclophosphamide ou rituximab).
Une évaluation et un suivi pluridisciplinaire coordonnés par le dermatologue sont nécessaires au long cours, associés parfois à des soins de support. Les centres de référence et les associations de patients peuvent être d’une grande aide pour la prise en charge.

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L’eczéma des mains est une dermatose inflammatoire très fréquente. L’impact sur la qualité de vie et le retentissement socioprofessionnel (notamment la réduction de la capacité de travail) peuvent être considérables. Sa prise en charge diagnostique et thérapeutique représente un défi du fait du caractère multifactoriel, de la chronicité et de la résistance aux dermocorticoïdes dans de nombreux cas.
Cet article fait la revue des autres thérapeutiques topiques et systémiques disponibles et des nouvelles molécules en développement.

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Un contrôle des pathologies inflammatoires et auto-immunes est nécessaire au cours de la grossesse, une atteinte sévère pouvant avoir des répercussions sur le déroulement de celle-ci. Cependant, peu de données sont disponibles concernant l’innocuité de la prise de biothérapies au cours de la grossesse/l’allaitement, la plupart d’entre elles ayant un passage placentaire.
En cas de psoriasis et de nécessité d’une biothérapie, le certolizumab devra être donné en première intention et pourra être poursuivi pendant toute la durée de la grossesse. Il est recommandé d’arrêter les autres anti-TNF, l’ustékinumab ou le sécukinumab au début du 3e trimestre. En l’absence de données, les autres biologiques dans le psoriasis ne sont pour l’instant pas recommandés.
En cas d’urticaire chronique et d’absence d’alternative possible, l’omalizumab pourra être prescrit au cours de la grossesse. Le dupilumab quant à lui n’est pas conseillé (lui préférer la corticothérapie locale ou la ciclosporine), de même que le rituximab (excepté en cas de pronostic vital ou d’organe engagé).
En cas de situation particulière avec données insuffisantes, un avis peut être pris auprès du CRAT.

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Le mélasma est un motif de consultation fréquent chez les sujets de phototype foncé. Sa prise en charge est un véritable défi. La photoprotection contre les UV et la lumière visible est une étape indispensable. Le trio dépigmentant de Kligman est le traitement le plus efficace. Les lasers ne sont pas préconisés chez les sujets à peau mate. Des peelings superficiels peuvent être indiqués en 2e intention. Ils nécessitent une photoprotection ainsi que l’usage de dépigmentant avant et après les séances, et de faire un ou deux passages. L’acide tranexamique per os a sa place dans l’arsenal thérapeutique. Il est indiqué dans les cas réfractaires.
Le mélasma est une maladie chronique. Sa prise en charge nécessite un traitement d’attaque et un traitement d’entretien à maintenir longtemps.

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Il existe différents mécanismes et voies de l’inflammation impliquant les cellules de l’immunité telles que les lymphocytes, mais également d’autres types cellulaires : les éosinophiles et les mastocytes. Ces cellules produisent diverses cytokines responsables de symptômes tels le prurit ou l’apparition de phénomènes inflammatoires.
La compréhension de ces mécanismes de l’inflammation est importante et permet de relier un symptôme à différents acteurs cellulaires et cytokiniques, notamment le prurit et l’interleukine 31. Elle a également permis le développement de traitements ciblés et la prise en charge de plusieurs pathologies jusqu’ici interprétées comme très différentes : l’eczéma atopique, l’urticaire et la pemphigoïde bulleuse.

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Il y a longtemps, les lymphomes B cutanés (LBC) étaient considérés invariablement secondaires, suite à une dissémination de lymphomes B ganglionnaires au niveau de la peau. Aujourd’hui, les LBC, dont le site primitif est la peau, sont bien reconnus. Ce sont des cancers rares de la peau, représentant 20 % de tous les lymphomes cutanés. Selon la dernière classification de l’OMS-EORTC de 2018, il existe principalement trois groupes dont deux sont indolents :
– lymphomes B centro-folliculaires (LBC CF) ;
– lymphomes B de la zone marginale (LBC ZM) ;
– lymphomes B diffus à grandes cellules, de type membre inférieur (LBC DGC-MI), un groupe d’évolution plus agressive.
Le diagnostic est clinico-histologique, et toujours complété par un bilan d’extension par imagerie et biologie standard. Il est important de les distinguer des lymphomes systémiques avec atteinte cutanée secondaire puisque le pronostic et le traitement sont différents. Le traitement est surtout local pour les LBC indolents (chirurgie et radiothérapie locale) et systémique pour les LBC agressifs (protocole R-CHOP).

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Les vaccins anti-Covid ont été mondialement distribués et en France, en octobre 2022, plus de 53 millions de Français étaient entièrement vaccinés. Une attention spéciale a été portée sur leurs effets secondaires.
Des réactions cutanées diverses au site d’injection, nommées Covid-arm, ont ainsi rapidement été décrites. Des réactions cutanées surtout retardées connues avec les vaccins telles que l’urticaire, les exanthèmes maculopapuleux mais aussi des réactions non connues, comme des syndromes Sweet-like et des placards inflammatoires multiples, ont été rapportées. Des exacerbations des dermatoses chroniques ont été notées dans les suites de la vaccination. Les pseudo-engelures rapportées suite à l’infection par le virus Covid-19 ont peu été décrites avec le vaccin anti-Covid.
Alors que les mécanismes inducteurs de ces réactions cutanées post-vaccinales ne sont pas connus, la tolérance des doses de vaccin suivantes est bonne et la contre-indication au vaccin anti-Covid reste rare.

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L’hypnose est “un état de veille paradoxale”, où l’on constate une immobilité du corps qui reste indifférent aux stimuli extérieurs mais qui contraste avec une activité cérébrale intense où le sujet est plus accessible à la suggestibilité.
Cet outil s’est progressivement implanté dans les hôpitaux grâce aux travaux neurophysiologiques et anesthésiologiques.
En dermatologie, l’hypnose peut permettre de diminuer une douleur induite par nos actes, une douleur aiguë ou chronique mais aussi avoir une action sur le prurit, l’anxiété et le score d’activité de pathologies dermatologiques chroniques.
L’hypnose permet un changement de la relation médecin-patient car elle mobilise les ressources du patient.

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Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) possède une prévalence élevée dans la population générale (5 à 10 % des femmes en âge de procréer). Les impacts multiples de cette pathologie, incluant troubles du cycle et infertilité, hyperandrogénie et conséquences psychologiques, troubles métaboliques et risque cardiovasculaire, font de sa prise en charge un enjeu de santé publique.
L’hyperandrogénie, à la base de la physiologie de ce syndrome, fait partie des critères diagnostiques du SOPK. Parmi les signes cliniques témoignant de cette production excessive d’androgènes ovariens se trouve l’acné. Sa prise en charge, dont les modalités ont évolué de façon importante au cours des 10 dernières années, doit être multidisciplinaire, incluant un versant dermatologique, endocrinien mais également gynécologique, notamment en cas de besoin contraceptif.

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La microgreffe de cheveux est, dans la majorité des cas, réalisée dans l’indication de l’alopécie androgénétique (AAG). Dans le cadre des alopécies cicatricielles, l’indication est plus rare car la réussite de la bonne prise des greffons dépend de l’arrêt ou de la stabilité du processus inflammatoire péripilaire.
L’examen trichoscopique est devenu un outil diagnostique indispensable dans l’examen du cuir chevelu en vue d’une greffe de cheveux.
L’incidence du lichen plan pilaire est en forte augmentation. Cette alopécie peut simuler une AAG ou parfois lui être associée. La présence de signes de lichen plan pilaire lors d’une AAG en fait une contre-indication opératoire. Il a également été rapporté de nombreux cas d’aggravation de l’inflammation après une intervention de greffe de cheveux par phénomène de Koebner, menant à l’échec de la prise des greffons. La prudence ainsi qu’un bon examen clinique et trichophytique s’imposent avant tout acte chirurgical esthétique.
L’intervention de greffe de cheveux pourra cependant être réalisée devant une absence d’évolutivité de l’inflammation et de la destruction pilaire durant 1 à 2 ans.

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