Auteur Becherel P.-A

RESOPSO Unité de Dermatologie et Immunologie clinique, Hôpital Privé d’ANTONY.

L’année thérapeutique 2023
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L’hidradénite suppurée (HS) reste la dermatose inflammatoire responsable du plus lourd fardeau chez nos patients. Et pourtant, les avancées thérapeutiques sont plus lentes que pour les autres dermatoses inflammatoires, que ce soit pour le psoriasis, la dermatite atopique (DA) ou l’urticaire chronique. Sans doute ce constat est-il lié à la physiopathologie bien plus complexe de cette maladie. Difficile d’isoler ici une cytokine prédominante comme dans le psoriasis, une cible auto-immune bien identifiée comme les IgE dans l’urticaire. Néanmoins, l’arsenal thérapeutique s’élargit lentement, les essais cliniques ciblant d’autres molécules que les cytokines se multiplient, et les espoirs sont réels, avec bien sûr d’abord l’arrivée prochaine des JAK inhibiteurs. Dans un premier temps, le sécukinumab, anti-IL17, sera disponible sous peu comme alternative à l’adalimumab (AMM obtenue, en attente du remboursement).

Revues générales
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Le vitiligo est une maladie auto-immune dont d’origine lymphocytaire T est désormais bien établie. Pour autant, les traitements immunosuppresseurs ou modulateurs classiques sont décevants, et aucun traitement efficace ne s’est imposé actuellement. L’arrivée des JAK inhibiteurs change la donne. En bloquant plusieurs voies cytokiniques, notamment la voie Th1 (IFN-g avant tout), ces molécules se révèlent très efficaces, bien tolérées, et les essais de phase III avec le ruxolitinib topique (qui sera la première molécule de la classe disponible) révèlent des taux de repigmentation bien supérieurs à tous les traitements antérieurs. D’autres molécules de cette famille sont désormais en cours d’évaluation, et une page nouvelle s’ouvre ainsi dans le traitement du vitiligo.

L’année thérapeutique 2022
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L’hidradénite suppurée (HS) reste la dermatose inflammatoire responsable du plus lourd fardeau chez nos patients. Et pourtant, les avancées thérapeutiques sont plus lentes que pour le psoriasis, la dermatite atopique ou l’urticaire chronique. Sans doute ce constat est-il lié à la physiopathologie bien plus complexe de cette maladie. Difficile d’isoler ici une cytokine prédominante comme dans le psoriasis, une cible auto-immune bien identifiée comme les IgE dans l’urticaire. Néanmoins, l’arsenal thérapeutique s’élargit lentement, les essais cliniques ciblant d’autres molécules que les cytokines se multiplient et les espoirs sont réels dans les années qui viennent.

Revues générales
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La pelade est une maladie auto-immune dont d’origine lymphocytaire T semble prédominante. Pour autant, les traitements immunosuppresseurs ou modulateurs classiques sont décevants, et aucun traitement efficace ne s’est imposé actuellement. L’arrivée des JAK inhibiteurs change la donne. En bloquant plusieurs voies cytokiniques, notamment Th2, ces molécules se révèlent très efficaces, bien tolérées, et les essais de phase III avec le baricitinib (qui sera sans doute le premier disponible) révèlent des taux de repousse bien supérieurs à tous les traitements antérieurs.
D’autres molécules de cette famille sont désormais en cours d’évaluation et une page nouvelle s’ouvre ainsi dans le traitement de la pelade.

Actualités RESO
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Beaucoup ! L’arrivée des JAK inhibiteurs (JAKi) est porteuse d’espoir pour les formes sévères de pelade, difficiles à vivre comme à traiter. Une étude italienne n’indique-t-elle pas la persistance de plaques actives à long terme chez 1 patient sur 3 ayant 25 à 50 % du scalp atteint, avec pour 1/3 d’entre eux la menace d’une évolution vers une forme décalvante ou universelle ? [1]. Voici les repères actuels sur le baricitinib, anti-JAK1 et JAK2, dont l’étude est la plus avancée dans cette pathologie.

Congrès
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L’arrivée des anti-IL23 dans le traitement des psoriasis modérés à sévères constitue à la fois un saut conceptuel (prise en charge en ciblant une cytokine très précoce dans la pathogénèse) et une avancée thérapeutique avec des molécules très efficaces, dont l’effet se maintient sur le long terme avec une excellente tolérance. Ce symposium organisé par les Laboratoires Almirall a fait le point sur les nouvelles perspectives offertes par les anti-IL23 tant dans le psoriasis que dans le rhumatisme psoriasique (RPso).

Revues générales
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Le traitement de la dermatite atopique est entré dans une nouvelle ère avec l’arrivée des thérapies ciblées. Et nos patients auront donc de plus en plus d’options pour soulager enfin l’une des maladies dermatologiques les plus difficiles à contrôler, avec un prurit particulièrement invalidant. En tout cas en théorie. Car l’innovation thérapeutique se heurte souvent à l’inertie thérapeutique des prescripteurs, parfois inconsciente, parfois liée à des craintes non justifiées sur les nouvelles molécules ou à une insuffisance d’information, et nous essayons d’analyser ici ce phénomène qui concerne d’ailleurs beaucoup d’autres champs thérapeutiques que la seule dermatite atopique.

L'année thérapeutique 2020
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Les publications sur le psoriasis sont toujours aussi nombreuses et la recherche est active, surtout pour les traitements par biothérapies, comme c’est le cas depuis de nombreuses années. Ces molécules ont effectivement bouleversé le traitement de cette maladie et nous avons désormais un tel choix que le problème est plutôt d’instaurer une stratégie claire, d’autant que les molécules sortent plus vite que les recommandations qui, elles, sont rapidement dépassées dans la vie réelle. Mais beaucoup de patients sont encore découragés par le parcours de soins complexe qui les attend avant de réussir à bénéficier de ces traitements même s’ils constituent une bonne indication.
Cette année, l’apparition de la pandémie SARS-CoV-2 a posé des questions importantes sur l’innocuité (ou l’absence d’innocuité) de ces traitements dans ce contexte, ce qui a donné lieu a de rapides publications qui nous ont permis de clarifier notre attitude.

Revues générales
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Les objectifs thérapeutiques que l’on peut désormais espérer dans la dermatite atopique sont bouleversés par l’arrivée des biothérapies et des thérapies ciblées. Des espoirs de blanchiment et d’amélioration nette du prurit peuvent concerner plus de 2/3 des malades avec le dupilumab, première molécule d’une longue lignée à venir.
Ce saut conceptuel nous permet de redéfinir les objectifs avec nos malades modérés à sévères, non seulement en termes de soulagement immédiat, mais aussi de maintenance des résultats à long terme avec un minimum d’effets secondaires.

L'année thérapeutique 2019
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Cette année encore, le psoriasis a donné lieu à de très nombreuses publications. Beaucoup ont pour thème les traitements biologiques. Ceux-ci ont révolutionné la prise en charge de la souffrance des patients porteurs de psoriasis modéré à sévère et s’avèrent avec le temps globalement bien tolérés. Face à cette efficacité et à cette bonne tolérance, la notion de psoriasis relevant de traitements systémiques s’étend à des formes localisées mais très gênantes et la qualité de vie devient l’outil essentiel pour juger du caractère modéré à sévère d’un psoriasis.