Auteur Ly S.

Cabinet de Dermatologie, Gradignan.

Dossier : Compte rendu des 19es JIRD
0

Le lichen scléreux (LS) est une dermatose inflammatoire chronique, touchant avec prédilection la région génitale. Les synonymes anciens sont à abandonner : kraurosis vulvae, balanitis xerotica obliterans, lichen scléro-atrophique, balanite scléreuse oblitérante.

La prévalence du LS génital est estimée à 3 % ou plus chez les femmes et à 0,07 % chez les hommes [1]. Les femmes sont donc plus souvent atteintes que les hommes, avec un sex-ratio variant de 3 à 10:1 selon les études [2].

L’étiologie du LS génital n’est pas connue et débattue. Chez la femme, la maladie est considérée comme auto-immune, le LSV étant significativement associé à d’autres pathologies auto-immunes [3]. Chez l’homme, au contraire de la femme, la physiopathologie du LS reposerait moins sur des facteurs auto-immuns que sur le rôle irritatif de l’urine macérant entre le gland et le prépuce [4].

Revues générales
0

La vestibulodynie est la plus fréquente des vulvodynies localisées. Elle se caractérise sur le plan fonctionnel par des douleurs vulvaires localisées au vestibule, le plus souvent à type de brûlure, ainsi que par des dyspareunies superficielles d’intromission. Le diagnostic de vestibulodynie est clinique, l’examen vulvaire, réalisé en période algique, ayant pour objectif d’éliminer une lésion vulvaire pertinente susceptible d’expliquer les symptômes, une douleur d’origine neurologique et de confirmer le siège et le caractère allodynique de la douleur.
La prise en charge de la vestibulodynie, multidisciplinaire, repose en premier lieu sur la kinésithérapie périnéale. Le rôle du dermatologue, parfois sollicité après un long parcours de soins et une véritable errance thérapeutique de la patiente vulvodynique, est important aussi bien sur le plan diagnostique que thérapeutique.

Revues générales
0

L’acné de la femme adulte est fréquente. Elle constitue un challenge thérapeutique quotidien dans les consultations du dermatologue. Elle se caractérise par son évolution prolongée ainsi que par un risque de récidive important, après une antibiothérapie orale en particulier, ce qui conduit souvent à prolonger et à répéter ce type de traitement.
La sévérité de cette acné et son retentissement sur la qualité de vie conduisent en conséquence à envisager chez ces patientes un traitement par isotrétinoïne ou par spironolactone. Le choix entre ces deux molécules sera discuté à la lumière des données actuelles de la littérature.

Revues générales
0

La vulvodynie est fréquente et mal connue. Une errance diagnostique et thérapeutique caractérise souvent le parcours de soins des patientes, majorant leur anxiété, leur désarroi et leurs attentes d’une consultation de “vulvologie”. Les enjeux d’un premier entretien apparaissent donc déterminants pour améliorer la prise en charge de ces patientes.

Dossier : Vulvodynies, pénodynies, anodynies
0

La vulvodynie, brûlure vulvaire d’évolution chronique, concerne 8 % des femmes. Elle constitue l’un des motifs les plus fréquents de consultation en pathologie vulvaire et la principale étiologie des dyspareunies superficielles.
Spontanée ou plus souvent provoquée, intéressant volontiers le vestibule, son diagnostic repose à l’examen clinique sur l’absence de lésion vulvaire susceptible d’expliquer la douleur et de maladie neurologique cliniquement identifiable. Ses mécanismes physiopathologiques, complexes, feraient intervenir la coexistence d’un dysfonctionnement central et périphérique, responsable d’une perception douloureuse amplifiée, associé à un facteur déclenchant (infectieux, traumatique, psychosexuel).
Sa prise en charge repose le plus souvent sur une association thérapeutique au premier plan de laquelle se situent la rééducation périnéale pour les vestibulodynies provoquées et les antalgiques de type antidépresseurs tricycliques pour les vulvodynies spontanées. L’efficacité de cette prise en charge repose en outre sur la qualité de la relation médecin/malade.