
Dermatoses marines et aquatiques
La dermatologie maritime s’intéresse à tous les effets néfastes liés…
Service de Dermatologie, CHRU, BREST. Laboratoire Interactions Epithéliums Neurones, LIEN, Université de BREST.
La dermatologie maritime s’intéresse à tous les effets néfastes liés…
Le prurit se définit comme “une sensation désagréable conduisant au besoin de se gratter”. Il peut être responsable d’une altération de la qualité de vie majeure. Les causes sont nombreuses, et peuvent être classées en quatre catégories : causes dermatologiques, causes systémiques, prurit neuropathique et prurit psychogène.
En l’absence de traitement étiologique possible, différentes mesures peuvent permettre de soulager le
patient ; mais le traitement du prurit est probablement plus difficile que celui de la douleur.
La dermatite atopique (DA), par les lésions cutanées visibles, le prurit mais aussi la douleur, entraîne une souffrance physique mais également psychique. Le retentissement psychique n’est pas nécessairement lié à l’étendue et à la sévérité des lésions.
Le rôle du stress dans les poussées de DA est mis en évidence depuis de nombreuses années et souvent décrit par les patients eux-mêmes. Le stress va activer le système neuro-endocrino-
immuno-cutané et engendrer une inflammation neurogène au niveau cutané. Un cercle vicieux stress-DA-stress s’installe et augmente le risque d’anxiété, de dépression ou de risque suicidaire.
Une prise en charge spécifique, adaptée à chaque individu, peut être nécessaire, soit par l’utilisation de psychotropes, soit par des thérapies cognitivo-comportementales afin de permettre au patient de gérer son stress.
La dermatite atopique (DA) peut être une affection extrêmement bénigne,…
Les stomatodynies sont des sensations pathologiques buccales non liées à une pathologie muqueuse. Leur origine réside donc plutôt dans le système nerveux, avec des étiologies plutôt neurologiques pour certains patients et plutôt psychologiques pour d’autres.
Les traitements sont peu codifiés mais reposent habituellement sur les antidépresseurs et les GABA-ergiques. Les psychothérapies peuvent aussi être utiles.
Le traitement de l’érythermalgie est parfois simple lorsque celle-ci répond…
L’érythermalgie a une présentation clinique très stéréotypée avec un érythème…
Le prurit sine materia se définit comme étant un prurit…
Les neuropathies des petites fibres (NPF) constituent un groupe de maladies définies il y a une quinzaine d’années par une atteinte spécifique des terminaisons nerveuses, en particulier cutanées. Les dermatologues peuvent être amenés à évoquer le diagnostic, car les symptômes sont en général initialement cutanés : prurit et autres sensations anormales débutant aux extrémités, puis diffusant à l’ensemble du tégument.
En outre, les biopsies cutanées réalisées dans certaines conditions permettent de confirmer le diagnostic par la numération des fibres nerveuses intra-épidermiques. Les causes sont multiples, mais certaines d’entre elles sont très bien connues des dermatologues : syndrome de Gougerot-Sjögren, lupus, sarcoïdose et maladie de Fabry. Certains considèrent aussi que l’érythermalgie, le prurigo nodulaire, la stomatodynie ou les peaux sensibles pourraient entrer dans le cadre des neuropathies des petites fibres.
Les délires d’infestation concernent des patients qui ont la conviction délirante que leur peau est infestée par de petits pathogènes (en général vivants). La présence de sensations anormales, essentiellement un prurit, est associée ou non.
Il s’agit d’un trouble psychotique monosymptomatique, survenant préférentiellement chez des femmes de plus de 60 ans. Le syndrome d’Ekbom (pseudo-infestation par des parasites) devient moins fréquent, les causes d’infestation étant variées. Le “signe du spécimen”, pseudo-preuve apportée par le patient, est important. Des lésions auto-induites pour extirper l’invasion redoutée sont fréquentes.
L’évolution est généralement chronique et se complique souvent d’une dépression. La qualité de la relation médecin-malade joue donc un rôle clé dans la prise en charge. Sans nier ni acquiescer au délire, il faut parvenir à prescrire un traitement antipsychotique. L’adhérence au traitement est alors excellente.