
Prescription actuelle de l’isotrétinoïne en pratique quotidienne
La découverte des rétinoïdes par les laboratoires Hoffmann-La Roche a constitué une avancée extraordinaire en thérapeutique dermatologique.
Dans le cas de l’acné, la mise sur le marché français de l’isotrétinoïne per os (Roaccutane), en 1986, a révolutionné le traitement de cette affection parfois délétère, cette molécule étant la seule à pouvoir la “guérir” véritablement.
L’inconvénient majeur des rétinoïdes (et notamment de l’isotrétinoïne) est leur tératogénicité, comme la vitamine A dont ils dérivent. Cela a conduit les autorités sanitaires de tous pays à mettre en place dans le traitement de l’acné par l’isotrétinoïne per os un programme de prévention de la grossesse (PPG), particulièrement sévère en France. La survenue ultérieure de possibles troubles psychiatriques a également nécessité de nouvelles recommandations.
Pour autant, si la prescription de l’isotrétinoïne en France est très bien codifiée et encadrée par les recommandations de la HAS, certains problèmes demeurent non résolus plus de 30 ans après sa mise sur le marché, à savoir les poussées gravissimes d’acné déclenchées par l’isotrétinoïne, et le traitement des récidives.