Auteur Dereure O.

Service de Dermatologie et Inserm U1058, Université de MONTPELLIER.

Revues générales
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La dermatologie, discipline très descriptive de par la parfaite visibilité et l’accessibilité maximale des lésions, est particulièrement propice à la description de nouvelles entités souvent liées à des acronymes aux noms plus ou moins évocateurs et imagés.
L’intérêt réel de ces “nouvelles” entités (ou redécouvertes) est en réalité très variable (parfois assez modéré…). A priori, aucun critère d’intérêt n’est pour l’instant disponibles pour ces “nouvelles” lésions, ou regroupements symptomatiques quelquefois étonnants et rapportés avec enthousiasme faute d’étude rétrospective – ou mieux, prospective – de leur devenir par l’analyse de la littérature dermatologique dans la décennie qui suit leur description initale. Certaines sont probablement très rares, d’autres nettement plus communes mais posent alors souvent le problème de leurs limites nosologiques.
Quelques-unes de ces “nouvelles” entités ou concepts sont décrit(e)s, sélectionné(e)s sur des critères tout à fait subjectifs, la plupart ayant fait l’objet de communications et surtout de posters lors des Journées Dermatologiques de Paris au cours des dernières années.

Dossier : Mélanome : actualités
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Les progrès thérapeutiques récents, basés sur l’analyse des freins immunitaires et sur la présence de mutations activatrices particulières pouvant faire l’objet de traitements inhibiteurs spécifiques (traitements “ciblés”), ont révolutionné le paysage thérapeutique du mélanome avancé en permettant des réponses – inconnues jusqu’alors – en termes de taux et de durée de réponse.
Les traitements ciblés ont toutefois leurs limites avec une reprise évolutive quasi constante au bout de quelques mois, et leurs effets adverses en particulier cutanés sont souvent importants. Le développement de combinaisons thérapeutiques, utilisant notamment des agents inhibant la voie des MAP kinases à deux étages successifs (BRAF et MEK), permet d’améliorer encore les scores d’efficacité et, assez paradoxalement, de réduire l’incidence de certains effets indésirables, cutanés en particulier.
Ces associations vont très probablement devenir, à brève échéance, le traitement de référence des mélanomes avancés porteurs des mutations cibles de BRAF en attendant la définition d’autres associations qui permettront peut-être l’obtention de résultats encore plus spectaculaires.

Revues générales
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La télédermatologie s’inscrit dans un contexte réglementaire lié à la loi HPST et une des principales applications de la télémédecine en raison de l’importance de l’image dans la discipline. Cette stratégie très prometteuse liée au développement fulgurant des techniques d’information et de communication appliquées à la santé se heurte toutefois à un certain nombre d’obstacles techniques, médico-légaux, réglementaires, médico-économiques et conceptuels.
La preuve de la pertinence du concept n’est pas encore définitivement apportée sur le plan strictement médical, surtout en ce qui concerne la technique “store-and-forward” et encore moins sur le plan économique. Toutefois, un certain nombre d’études ont déjà été réalisées, notamment sur la pertinence et l’efficacité médicales en dermatologie (concordance avec consultations face-à-face, réduction des délais, économies de consultations, suivi à distance des affections chroniques, satisfaction des acteurs, etc.) avec des résultats incomplets et variables mais globalement encourageants.
Au-delà des défis techniques, l’analyse plus fine de sa performance médicale et médico-économique, la définition des stratégies d’emploi et la mise en place d’une valorisation satisfaisante devront être plus visibles avant de l’utiliser à plus grande échelle.