Les chimiokines (du grec ancien χῠμεíᾱ [khumeíā] “alchimie” et [kī’nēsis] “mouvement”), ou cytokines chimiotactiques, définissent une famille de cytokines sécrétées de petit poids moléculaire qui induisent un recrutement/déplacement des leucocytes (polynucléaires neutrophiles, monocytes et lymphocytes essentiellement), mais également d’autres catégories de cellules (notamment endothéliales et épithéliales) dans une certaine direction, processus connu sous le nom de chimiotactisme. Elles sont également responsables de l’activation des cellules cibles. Ces molécules jouent donc un rôle majeur dans la réponse inflammatoire et immunitaire de l’hôte, mais aussi dans certains processus biologiques y compris la morphogenèse et la cicatrisation des plaies, ainsi que dans la pathogénie de certaines affections incluant les tumeurs malignes.
Structure chimique et fonctionnement général
Ces protéines présentes chez tous les vertébrés, certains virus et certaines bactéries (mais absentes chez les invertébrés) ont toutes une masse d’environ 8 à 10 kilodaltons et comprennent 4 résidus cystéines situés sur des zones bien conservées et essentielles à leur structure tridimensionnelle et donc à leur activité biologique. Elles sont considérées soit comme “pro-inflammatoires” (car induites lors d’une réponse immunitaire notamment pour recruter des cellules immunitaires, par exemple vers un site d’infection), soit comme “homéostatiques” (car impliquées dans le contrôle de la migration des cellules au cours des processus normaux de surveillance immunitaire, d’entretien ou de développement des tissus).
Les chimiokines sont classées en 4 sous-familles principales : CXC (CXCL1 à L17), CC (CCL1 à L28), CX3C (CX3CL1) et C (XCL1 et XCL2) (L pour ligand). Comme toutes les cytokines, elles sont secrétées par des cellules sources spécifiques et agissent sur des cellules cibles également spécifiques en interagissant avec des récepteurs transmembranaires couplés à des protéines G (car utilisant le GTP) et comportant 7 domaines transmembranaires hélicoïdaux, récepteurs présents notamment à la surface des leucocytes. Environ 19 récepteurs de chimiokine différents ont été caractérisés à ce jour, divisés en 4 familles selon le type de chimiokine auquel ils se lient : CXCR, CCR, CX3CR1 et XCR1.
Les protéines G couplées à l’extrémité C-terminale du récepteur de chimiokine vont permettre la signalisation[...]
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