Les cellules présentatrices d’antigènes (II) : les macrophages

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Généralités

Le système monocytes/macrophages – qui comprend les monocytes circulants, leurs précurseurs médullaires et les macrophages tissulaires présents dans pratiquement tous les tissus notamment d’origine mésenchymateuse – représente la seconde grande catégorie de cellules présentatrices d’antigènes. Mais les fonctions de ces cellules sont en réalité multiples et ne se limitent pas à la simple fonction de présentation au système immunitaire adaptatif.

Ainsi, ce système particulièrement complexe participe à la défense contre les microorganismes pathogènes en intervenant dans l’immunité innée (phagocytose et destruction directe des pathogènes après stimulation par des “sensors” spécifiques membranaires ou intracellulaires dont font partie les Toll like receptors et qui reconnaissent directement des “motifs” moléculaires pathogènes) et adaptative (présentation des antigènes aux lymphocytes dans le contexte du complexe majeur d’histocompatibilité HLA après leur transformation, notamment par “découpage” enzymatique des antigènes trop complexes). Il est également impliqué dans de nombreux processus physiologiques intervenant dans l’homéostasie des tissus (remodelage tissulaire – notamment osseux, mammaire –, cicatrisation par le biais de la production de facteurs de croissance angiogènes et agissant sur les fibroblastes), le développement et joue un rôle complexe dans la physiopathologie tumorale.

Les macrophages ont une fonction de “sentinelles” sur les régions frontières de l’organisme (poumon et peau notamment), en échantillonnant en permanence l’environnement à la recherche de signaux pathogènes. Ils jouent un rôle de première ligne d’alerte en reconnaissant divers motifs bactériens conservés et ubiquitaires tels que les lipopolysaccharides (LPS). Ce système, véritable Janus physio (patho) logique, joue enfin un rôle, encore en cours de décryptage, dans de nombreux processus pathologiques (maladies inflammatoires chroniques, infections chroniques, athéromatose et tumeurs).

Contrairement à une idée répandue, les macrophages tissulaires ne dérivent en réalité qu’assez peu des monocytes sanguins au cours de l’âge adulte. D’origine myéloïde, ils colonisent en effet très tôt dans la vie les différents tissus où ils peuvent d’ailleurs prendre parfois des aspects très spécifiques pour jouer un rôle hautement spécialisé, telles les cellules de Kupffer du foie et les cellules de la microglie qui représentent respectivement 5 à 10 %[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie et Inserm U1058, Université de MONTPELLIER.