Lésions pigmentées buccales

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Les pigmentations orales peuvent être de découverte fortuite, ou constituer le motif de consultation. Elles peuvent résulter de trois mécanismes : origines mélanocytaire, vasculaire ou exogène (fig. 1), avec des sémiologies diverses : macules, papules, plages, nodules, de coloration bleue, rouge, violacée, beige, brune ou noirâtre. En pratique, l’approche diagnostique consiste à classer les lésions selon leur caractère unique, multiple ou diffus (fig. 2) [1]. Cette classification est utile car très didactique, mais reste flexible : un patient peut avoir des lentigos ou des tatouages multiples ; un lichen pigmentogène peut être diagnostiqué devant une lésion pigmentée postinflammatoire unique ; une pigmentation classée comme “diffuse” ne touche pas nécessairement l’ensemble de la muqueuse buccale. Comme toujours en dermatologie, l’enquête diagnostique comportera un interrogatoire complet (ancienneté, lésion inflammatoire préalable, gestes dentaires, tabagisme ou autres toxiques, hygiène buccale dont antiseptiques, liste des médicaments…) et un examen clinique de l’ensemble de la peau et des muqueuses pour rechercher d’autres lésions pigmentées qui peuvent orienter le diagnostic.

Lésions pigmentées uniques

1. Lésions mélanocytaires

Il s’agit principalement de lésions bénignes, l’enjeu ici étant de ne pas méconnaître un mélanome. L’adage est de biopsier toute lésion pigmentée unique acquise en bouche, bien que l’aspect clinique permette parfois d’orienter le diagnostic. Ainsi, les éphélides et les lentigos, liés à l’exposition solaire, ne posent en général pas de problème diagnostique. Ce sont des macules homogènes, beige-brun, de quelques millimètres, principalement situées sur le vermillon des lèvres ;[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, CHU, TOURS.