La maladie de Verneuil est une maladie inflammatoire chronique à expression principalement cutanée fréquente dans la population générale. Elle peut considérablement impacter la qualité de vie quotidienne des patients atteints sur le plan personnel, socio-professionnel et sanitaire. C’est une maladie complexe pour laquelle ont été identifiés un background génétique, des facteurs environnementaux (tabagisme, surcharge pondérale, hormonale), une modification du biofilm bactérien de surface (avec une prédominance de bactéries anaérobies dans les formes modérées à sévères de la maladie) et une dysrégulation immunitaire, responsables de l’accélération et de la pérennisation de boucles inflammatoires.

Les nodules inflammatoires typiques, les abcès et les fistules (tunnels) sont caractérisés par un afflux massif de polynucléaires neutrophiles, de macrophages, de cellules B, de plasmocytes, de cellules T helper (Th) 1, Th17 et une régulation à la hausse des cytokines pro-inflammatoires telles que l’IL1, l’IL17, l’IL12/23 et le TNFa.

Au cours des dernières décennies, plusieurs essais cliniques ont évalué l’efficacité clinique de différentes biothérapies ciblant ces cytokines pro-inflammatoires. L’adalimumab, qui est un anti-TNFa, reste le seul médicament ayant une AMM et un remboursement pour le traitement de la maladie de Verneuil.

Quelles biothérapies pour le traitement de la maladie de Verneuil ?

1. Les anti-TNFa

En 2001, le premier cas d’efficacité d’un traitement par biothérapie d’une maladie de Verneuil a été publié chez un patient atteint de la maladie de Crohn associée à une maladie de Verneuil [1]. De nombreuses autres observations et séries de cas ont été rapportées par la suite pour des patients ayant une maladie de Verneuil et traités par anti-TNFa pour une pathologie inflammatoire[...]

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