La dermatite atopique (DA) est une pathologie cutanée inflammatoire chronique évoluant par poussées. Sur le plan physiopathologique, la DA est une maladie complexe faisant intervenir des facteurs de prédisposition génétique et des facteurs environnementaux ayant pour conséquence une rupture de la barrière cutanée, perméable à de nombreux allergènes, ainsi qu’une réponse exagérée de la réponse immunitaire [1].
Ces deux aspects sont importants à bien considérer dans une stratégie d’éducation thérapeutique (ETP) pour permettre le contrôle et le maintien en rémission de la maladie sur le long terme. Ainsi, selon les dernières recommandations européennes de prise en charge thérapeutique de la DA, deux aspects restent particulièrement importants pour son traitement [2] : l’ETP et les soins locaux. En effet, il est clairement démontré qu’un programme d’ETP permet d’apporter les outils au patient pour mieux comprendre sa maladie et son traitement. L’ETP aide le patient à mieux appréhender sa maladie, en réduisant le fardeau psychologique associé. Par ailleurs, un programme d’ETP réduit la sévérité de la DA [3].
Cependant, ces programmes nécessitent souvent du temps et la proximité d’un centre expert réalisant ces séances. Ainsi, au quotidien, il est important de faire comprendre au patient les notions suivantes :
– restaurer la barrière cutanée par l’application quotidienne d’émollients ;
– réduire l’inflammation par la mise en place d’un traitement immunorégulateur topique ou systémique.
Les traitements anti-inflammatoires locaux restent le traitement initial des poussées de DA. En effet, l’initiation rapide de thérapeutiques adaptées permet de casser la boucle “prurit–lésions-altération de la qualité de vie”. Par la suite, en raison de la persistance d’un état inflammatoire cutané infra-clinique, il est important d’insister sur le rôle d’un traitement proactif ou de maintien permettant de garder la maladie au repos [4]. Un comptage des doses utilisées par le patient sur une période de 1 à 3 mois est nécessaire afin d’évaluer les quantités utilisées et de savoir si la maladie est contrôlée ou nécessite le passage à un traitement systémique.
Concernant les soins locaux, les dermo-corticoïdes (DC) forts à très forts sont utilisés préférentiellement sur les zones hors visage et cou. La corticophobie doit toutefois être évaluée et le patient rassuré en lui montrant comment utiliser les DC par l’emploi éventuel de l’unité phalangette, et en lui proposant d’appliquer la bonne dose et la bonne puissance le temps nécessaire pour contrôler la maladie. Les inhibiteurs de la calcineurine sont principalement proposés pour l’atteinte du visage et du cou car ils ne présentent pas les effets secondaires, notamment atrophiants, des dermocorticoïdes. Cependant, l’application[...]
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