Le lentigo malin, quoi de neuf ?

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Epidémiologie

Le mélanome de Dubreuilh, également appelé lentigo malin (LM), est le sous-type le plus fréquent de mélanome in situ ; son incidence est en augmentation [1]. Il prédomine sur les zones photo-exposées, classiquement chez des sujets âgés, et se caractérise par une croissance lente. C’est un précurseur du lentigo malin invasif (Lentigo Maligna Melanoma, LMM). Huntchinson en faisait une première description en 1890, suivi par Dubreuilh en 1894 [2]. Sa localisation élective au visage, ainsi que son étendue et son caractère parfois mal limité compliquent sa prise en charge chez des sujets de surcroît souvent fragiles. La confusion possible avec d’autres lésions bénignes et fréquentes du visage, telles que les lentigos actiniques ou kératoses séborrhéïques planes ou les kératoses actiniques pigmentées et les kératoses lichénoïdes, explique son diagnostic souvent tardif, au stade de lésion étendue.

La variante invasive du LM représente de 4 à 15 % des mélanomes et de 10 à 26 % des mélanomes de la tête et du cou. Son principal facteur de risque est l’exposition aux radiations UV au long cours, et il est plus fréquent sur les peaux claires. On l’observe généralement après l’âge de 40 ans avec un âge moyen de 65 ans. Son incidence semble en augmentation [1, 2]. La progression du LM vers le LMM est difficile à évaluer, mais serait faible (2-3 % à 25 ans). Dans mon expérience, les formes “micro-invasives” ne sont pas rares.

Diagnostic

1. Histologique

Le diagnostic de LM reste histologique. Il se caractérise par une prolifération jonctionnelle de mélanocytes atypiques avec une disposition lentigineuse ou thécale et un envahissement de la gaine des follicules pileux. Une ascension pagétoïde de mélanocytes atypiques est possible, de même que la présence de cellules géantes multinucléées. Le derme papillaire peut renfermer des mélanophages et un infiltrat inflammatoire chronique. À cette prolifération s’associent des signes de dommage actinique : atrophie épidermique, aplatissement de la jonction dermo-épidermique[...]

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À propos de l’auteur

Centre Laser Universitaire Dermatologique, Centre de Recherche Clinique, Hôpital Archet, NICE.