Cet article est issu des réflexions du Groupe de réflexion éthique en dermatologie, le GED, groupe thématique de la Société Française de Dermatologie (SFD), ainsi que de l’article soumis aux Annales de Dermatologie et Vénéréologie [1].

La photographie en dermatologie pose différents problèmes éthiques en fonction de son contexte et de sa destination. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, voici quelques explications sur l’utilisation faite au GED du mot “éthique”.

Nous utilisons ici le mot “éthique” dans le sens de l’interrogation sur nos pratiques et sur les règles. En effet, le mot “éthique” peut être compris soit comme morale, soit comme interrogation de cette morale. Le GED réfléchit et interroge à la fois nos pratiques mais aussi les règles qui nous sont proposées, voire imposées. Face à un patient, la question éthique est la suivante : “Je connais la recommandation portant sur le traitement de sa maladie, mais est-elle applicable à ce patient singulier présent en face de moi ?”
Il ne s’agit jamais de proposer des règles de bonne conduite, sorte de morale, mais bien de s’interroger. Il n’y a pas de réponse univoque aux interrogations sur l’humain. Mais l’interrogation “Quelle serait la bonne conduite pour ce patient ?” permet souvent de trouver une réponse adaptée. Il n’est, bien sûr, pas question de faire tout et n’importe quoi, chacun dans son coin. Dans la grande majorité des cas, les règles s’appliquent et il faut les connaître. Mais il existe de rares cas où la petite musique de la remise en question du dogme permet d’avancer.

Le GED n’a pas pour but de dire ce qu’il faut faire mais de poser les questions sur nos pratiques. Une jeune dermatologue nous a demandé un jour si ces travaux avaient changé quelque chose à notre pratique. La réponse est affirmative car déjà le questionnement modifie nos habitudes et nos certitudes.

La photographie en dermatologie est un outil incontournable pour le suivi médical des patients mais aussi pour l’enseignement, qu’il soit oral (présentations, posters, communications) ou écrit (publications).

Plusieurs questions se posent :

• que dit la loi ?
• comment informer le patient, quand demander son consentement ?
• comment[...]

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