Traitement de la gale : comment faire mieux ?

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La gale humaine est due à un arthropode, le Sarcoptes scabiei hominis. Il s’agit d’une maladie infectieuse transmissible très fréquente, qui touche entre 100 et 130 millions de personnes chaque année, de tous milieux socio-économiques dans les pays développés. Elle survient quels que soient le sexe, l’âge ou l’ethnie. La gale, au-delà de ses conséquences symptomatiques, a une morbidité importante à type d’épidémies institutionnelles, d’épidémies dans les populations précaires à faible niveau de ressources ou encore de formes sévères chez les patients immunodéprimés [1, 2]. Il est important d’optimiser la prise en charge de la gale car les données issues de “l’Evidence-Based Medicine” (EBM) sont parfois insuffisantes et doivent être complétées par l’expérience accumulée des cliniciens.
Toutes ces actualités ont fait l’objet d’un symposium organisé par les laboratoires Zambon sous la présidence du Pr Olivier Chosidow et avec la participation des Prs Marie-Aleth Richard et Franck Boralevi.

Facteurs d’échec dans le traitement de la gale : expérience d’un CHU

D’après la communication du Pr Marie-Aleth Richard (CHU, Marseille)

Bien qu’il n’existe pas de système de surveillance spécifique permettant d’estimer l’incidence de la gale dans la population générale, de nombreux signaux suggèrent une recrudescence des cas en France. Ainsi, on notait entre 2005 et 2009 une augmentation des ventes des scabicides, respectivement de plus de 11 % pour le benzoate de benzyle et de plus de 24 % pour l’ivermectine. L’InVS (Institut de veille sanitaire) a estimé l’incidence de la gale entre 330 et 350 cas pour 10 000 habitants en 2011. Par ailleurs, de plus en plus de patients reconsultaient avec un diagnostic établi mais pour une maladie qui semblait toujours active malgré un “traitement”.

Pour essayer d’apporter des réponses à cette “crise sanitaire”, une étude [3] a été conduite dans le service de Dermatologie du CHU de la Timone, à Marseille, dans le but d’identifier les facteurs associés à la persistance de l’infection. Il s’agit d’une étude descriptive transversale des adultes et enfants consultant dans[...]

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À propos des auteurs

Service de Dermatologie et Oncodermatologie, Hôpital de la Timone, MARSEILLE.

Unité de Dermatologie pédiatrique, Hôpital Pellegrin-Enfants, CHU de BORDEAUX.

CHU, Créteil