Mise au point sur l’ensemble des fils utilisés en esthétique en 2016

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En Égypte ancienne déjà, les humains rêvaient de rajeunir les visages en renforçant la peau au moyen de fils d’or. Au xxie siècle, en raison de l’attrait suscité par ce matériau tant convoité, ces fils sont encore posés de façon anecdotique en maillage cutané sans aucune efficacité. Depuis plus de trente ans, des chirurgiens et des médecins esthétiques téméraires tâtonnent pour suspendre le masque facial par des fils non résorbables lisses ou crantés. Nombre d’entre eux ont délaissé cet acte en raison de difficultés techniques et de complications fréquentes, mais certains irréductibles ont continué à le faire évoluer avec, semble-t-il, un certain succès.

Depuis quelques années, de nouveaux fils sont apparus sur le marché de l’esthétique, porteurs de nouvelles promesses. Cet article a pour but de faire une mise au point sur les différents fils existant à ce jour. On peut les classer en trois groupes :

  • les fils permanents, plutôt chirurgicaux, fixés aux plans profonds en point haut ;
  • les résorbables en PDO (polydioxanone) non inducteurs tissulaires ;
  • les résorbables inducteurs tissulaires crantés en acide polylactique ou caprolactone.

Ces deux derniers types de fils sont placés en sous-cutané, sans accroche profonde : ce sont des fils flottants. Les fils non résorbables peuvent constituer une réelle alternative au lifting dans les cas de relâchement modéré. Les résorbables en PDO, venus de Corée où ils font fureur, sont posés préférentiellement dans le derme. Ils sont lisses, spiralés ou crantés afin d’induire des effets allant du mésofil à la remise en tension. Ces fils sont totalement résorbés en 4 à 6 mois. Enfin, les fils inducteurs tissulaires sont introduits dans l’hypoderme où ils sont dégradés sur plusieurs mois (jusqu’à 18 mois) en induisant une fibrose tissulaire par stimulation fibroblastique. Ils ont un positionnement intermédiaire entre les fils non résorbables et les PDO, car ils ont un certain pouvoir tenseur.

Les PDO et les fils tenseurs avec induction tissulaire sont en train de s’implanter dans l’arsenal thérapeutique de la médecine esthétique et ont peut-être un grand avenir devant eux. En France, nous n’en sommes qu’aux balbutiements :[...]

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À propos de l’auteur

Cabinet de Dermatologie esthétique, MEYLAN.