Poches malaires : formes anatomocliniques et choix des traitements chirurgicaux

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  1. Anatomie
  2. Traitement

Anatomie

Les poches malaires peuvent se développer sous le rebord orbitaire inférieur. Cette zone est occupée par la graisse sous-orbiculaire (SOOF), recouverte de l’orbiculaire et de la graisse sous-cutanée (fig. 1). Les tissus sont retenus à ce niveau par un ligament rattachant le derme profond au rebord orbitaire. Avec l’âge, ce ligament se relâche et le volume du SOOF diminue, créant un creux, c’est-à-dire un cerne.

Cependant, lorsqu’il existe un trouble de la circulation lymphatique – dont le mécanisme est le plus souvent inconnu, mais plus volontiers présent chez les fumeurs et les patients ayant été très exposés au soleil – une poche va se former à ce niveau (fig. 2). Cette déformation, appelée feston, sera mobilisée si on tend la paupière, mais ne s’estompera pas. La peau aura un aspect hyperhémique du fait de télangiectasies en surface, le volume sera variable et plus important le matin au réveil. Dans certains cas, la cause du trouble de circulation est connue : sclérose post-radiothérapie, inflammation chronique, cicatrice profonde.


Un deuxième type de poche peut apparaître sous la forme d’un triangle saillant, sous l’arcade zygomatique, en regard de l’os malaire (fig. 3). Cette zone est occupée principalement par de la graisse, la poche graisseuse malaire entre l’orbiculaire et la peau (fig. 4). Elle est retenue par un ligament tendu entre le derme profond et l’arcade zygomatique : le ligament zygomatico-malaire (fig. 5 et 6). Avec l’âge, il se produit un relâchement et un déplacement de la poche graisseuse qui ressort ; un pli médio-jugal se crée. Il n’y a donc pas une création de volume mais un déplacement, comme dans la formation du sillon nasogénien. De ce fait, la déformation est beaucoup plus externe que dans le mécanisme précédent et, pour effacer cette poche, il faut remonter non pas la paupière mais la région malaire.

Il arrive qu’un excès et un relâchement de la peau palpébrale et de l’orbiculaire créent un pli le long du rebord orbitaire inférieur, donnant un aspect trompeur (fig. 7). Il ne s’agit alors pas d’une poche malaire mais d’un problème purement palpébral ; la déformation disparaît en soulevant la paupière inférieure et pourra donc être corrigée par une blépharoplastie classique (fig. 8 et 9).

Traitement

En cas de poche de type lymphatique, le principe est de retirer le[...]

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À propos de l’auteur

Polyclinique de l’Atlantique, NANTES-SAINT-HERBLAIN.